Wupatki National Monument

Nous quittons Sedona sous la pluie et donc sans regret. Nous avons la journée entière pour aller à Holbrook. Par le plus court chemin, pas plus de 190 km à parcourir. Trop facile, trop court, trop rapide. Stefano a donc prévu plusieurs détours culturels, dont un qui nous mène à Wupatki National Monument.

Nous voici à l’entrée du parc, côté ouest, après avoir quitté la US-89. Les nuages sont encore là.

Wupatki National Monument est une vaste étendue (près de 150 km2) sur laquelle se trouvent, éparses, des ensembles de ruines. Certains, plus conséquents que les autres, ont été excavés et peuvent être visités. D’autres sont encore pour certains encore partiellement enfouis dans le sable et sont inaccessibles. Et malheureusement, les explorations hors des sentiers battus ne sont pas autorisées, contrairement à, par exemple, Petrified Forest National Monument. Nous resterons donc sur les sentiers battus.

Box Canyon

Le pueblo de Box Canyon se situe, sans surprise, au bord d’un canyon, très modeste par sa taille.

Deux sites distincts constituent le site de Box Canyon. Ils sont distants de quelques centaines de mètres. La photo ci-dessus montre trois sites : les deux plus proches sont ceux de Box Canyon, le plus éloigné celui de Lomaki.

Le ciel se dégage progressivement.

En arrière plan, le Humphreys Peak enneigé.

La couleur noire du sol vient de sa composition d’origine volcanique. Je vous parlerai un peu plus tard, dans un autre billet, de Sunset Crater, un volcan entré en éruption quelques centaines d’années après la naissance de J.-C.

Les cultures se faisaient au fond du canyon. Ce canyon n’est pas le fruit de l’érosion mais provient d’une fissure résultant de l’activité volcanique de la région.

Lomaki Pueblo

Deux facteurs étaient propices à la culture : l’humidité était plus importante au fond des canyons dont le sol était riche en limon.

Lorsque verticalité n’est qu’un concept…

Quelques petites ruines, en contrebas.

Nous rencontrons un cubain, Roberto, stewart à American Airlines à la retraite. Il voyage dans un pickup sur le lit duquel repose une cabine. Il voyage seul et, lorsqu’il trouve des oreilles disponibles à défaut d’être attentives, il raconte ses histoires. Nous l’écoutons poliment tout en nous demandant comment nous allons pouvoir nous en libérer.

Lorsqu’il me demande qui de nous deux, de Stefano ou de moi-même, fait les plus belles photos, je lui réponds qu’il n’y a pas de compétition et que nous avons chacun notre style. Il lève le pouce en signe d’approbation.

Nous mettons progressivement un peu de distance entre Roberto et nous et filons à la voiture. Mais où est Roberto ?

Citadel Pueblo

A peine un kilomètre plus loin, nous arrivons à Citadel Pueblo. Deux sites le composent : un premier, au bas de la butte, et un second, perché au sommet de cette même butte.

Le premier, surnommé Nalakihu, un terme Hopi moderne signifiant « Maison à l’extérieur du village », a été agrandi au fur et à mesure des besoins. Constitué initialement d’un bâtiment, deux puis trois puis quatre autres bâtiments ont été ajoutés, dont un sur deux étages.

Il ne reste que les murs du premier étage.

Le second site, Citadel Pueblo, est un amas de rocher.

Ce qui en fait son intérêt est le mélange de pierres utilisées pour sa construction.

Les pierres de couleur rouge-orangée mariées avec des pierres volcaniques, de couleur brune ou noire. Leur texture est également différente.

Wupatki Pueblo

C’est de loin le site le plus important du parc. D’où le nom du parc d’ailleurs.

Il est construit sur un promontoire rocheux. Les murs et la roche ont la même couleur ce qui confère à l’ensemble cet effet de masse.

Notre visite est une épreuve de patience. Nous ne sommes pas les seuls visiteurs, et de loin. Il faut donc attendre, trouver des angles qui permettent de masquer, durant un bref instant, têtes, jambes ou corps entiers.

Le terme Wupatki signifie en Hopi « grande maison ». C’est le moins que l’on puisse dire. Plus de 100 pièces pour 300 habitants. L’ensemble a été restauré et partiellement reconstruit. Le bâtiment principal fût la résidence du tout premier gardien de parc et de sa femme.

Nous aimons l’inclusion de la roche dans les murs. Nous appelons cela de l’optimisation.

Cette surface circulaire est un ballpark. Des jeux de balle y étaient organisés.

Un peu plus loin, un évent naturel souffle de l’air chaud. Selon la pression atmosphérique, il peut également aspirer de l’air. Stefano joue à Marilyn Monroe, pour le plus grand bonheur de Roberto, que nous avons retrouvé. Il le prendra même en photo.

Nous terminons la visite par un second espace circulaire, dit Community room. C’est là que les habitants se réunissaient. Nous les imaginons, assis tous en cercle, fumant et palabrant.

Dernière vue sur le site de Wupatki pueblo. Tout y est : le site principal, une annexe à droite, le ballpark et le community rooom.

Sur le bord du chemin, je repère, 50 cm plus bas, quelques morceaux de poterie. Wow, incroyable, compte tenu de la fréquentation du site. Je suis comblée.

Wukoki pueblo

C’est notre dernier arrêt avant de sortir du parc. Wukoki est un terme emprunté à la langue Hopi moderne signfiant big house.

Deux ou trois familles y habitèrent entre 1120 et 1210 après J.-C. De surface moins importante que celle de Wupatki pueblo, une théorie suggère que, néanmoins, du fait de ses trois étages et de son emplacement surélevé, ce site était un des sites centraux de la région.

La maçonnerie est soignée et même si nous savons que le site a été restauré, il n’en reste pas moins magnifique.

Le ciel est dans tous ses états.

La place centrale, dont les bords sont protégés par un petit muret. Une place de jeux idéale pour les enfants et sans doute un lieu de vie commun où la nourriture était préparée et cuite.

Point de vue idéal pour surveiller les alentours.

Nous avons vu tout ce que nous pouvions voir. Pour découvrir d’autres sites, il faut s’inscrire à des randonnées organisées par les rangers. Il y a une, sur deux jours, Crack in Rock Hike qui emmène les randonneurs vers des sites plus confidentiels. Les randonneurs inscrits sont tirés au sort, pas plus de 12 randonneurs par visite. Zut. Une ligne de plus dans notre bucket list.

Nous quittons Wuptaki National Monument en espérant y revenir un jour afin d’en découvrir plus.

Autoportraits du jour

Au Citadel Pueblo. Derrière nous, tout à droite, une ruine inaccessible.

A Wukoki pueblo.

Références externes

En français

En anglais

 
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À propos de Marie-Catherine

Randonneuse, blogueuse et photographe amateur chez Two Swiss Hikers.

En phase de préparation de voyage, je m'occupe du choix voire de l'achat du matos et organise les bagages. Ma principale activité consiste à me réjouir des vacances qui arrivent ! Je deviens plus active au retour : il faut trier les photos (et des photos, il y en a...) et rédiger les billets de ce blog.

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