Hiver 2021-2022

Résumés en style télégraphique mais illustrés de nos balades, brèves ou conséquentes, dans notre Jura et ailleurs.

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20 mars 2022

Mini balade pour conclure ce billet de l’hiver 2022, même si, techniquement, aujourd’hui, 20 mars, est le premier jour du printemps. Stefano sort d’une belle grippe (il a encore un pied dedans). Les conditions printanières nous soufflent à l’oreille de rester le plus en bas possible pour éviter la neige.

Nous partons donc de la colonie des Platets, d’où nous rejoignons le parking de La Chanélaz.

Le Bugnonet.

La montée à travers le bois des Ministres n’est pas tout à fait au goût des poumons de Stefano. Nous options pour du plat et partons vers les Chenevières par une piste forestière que nous empruntons fort rarement.

Le ciel, bleu, en partant de la maison, s’est couvert et le petit vent assassin a tôt fait de nous faire oublier l’air printanier qui nous avait accueilli au sortir de la voiture. Le soleil va et vient, imprévisible.

Mais nous avons plaisir à marcher librement, sans raquettes ni ski.

Même si nous n’avons pas tout à fait mérité notre sandwich au bon fromage de la fromagerie Mignot, de St-George, acheté à La Migros, nous profitons de l’abri relatif d’un des murs du chalet des Prés de Joux.

Les campagnols, les taupes et les sangliers se sont chargé d’aérer la terre du pré.

La Grillette.

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Prés de Joux – Marchissy - Vaud – Suisse

13 mars 2022

Encore une de ces balades volées à la météo. Même si le ciel a souvent été noir et qu’il a même craché quelques gouttes de pluie, plus nombreuses que les flocons de neige éparses expectorés comme douloureusement. Nous garderons comme souvenir les trois éclaircies de quelques minutes et surtout, surtout, l’absence totale de randonneurs. Pas une âme qui vive.

Garés au pré de Bière, les premiers pas dans la neige nous forcent vite à retrouver un semble de sentier. La neige est molle comme jamais et nous nous enfonçons d’une dizaine de centimètres.

Le paysage est monochrome et je ne crois pas avoir menti en parlant de ciel noir.

Le chalet du Pré de Bière.

Nous espérions trouver de la neige dure sur la piste verte puis celle spécifiquement dessinée pour les marcheurs en raquette. Que nenni.

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Chalet des Combes - Le Chenit - Vaud - Suisse

06 mars 2022

Au sortir de la maison, nous faisons le tour complet du rond point le temps de décider de la direction à prendre. Vers St-Cergue ? Vers le col du Marchairuz, comme hier ? J’avais émis le souhait de pousser jusqu’au col du Mollendruz mais il aurait fallu partir plus tôt, beaucoup plus tôt. Le tableau de bord affiche 10h04. Craignant que le parking de La Givrine ne soit bondé, nous optons pour la sagesse : direction le col du Marchairuz. Et première de la saison, nous nous arrêtons au Pré d’Aubonne.

Pour le second weekend consécutif, le ciel est parfaitement bleu. Il n’a pas changé de couleur depuis plus de 15 jours.

La neige est bien dure, comme hier. Nous marchons bruyamment et rapidement, presque naturellement, utilisant la flexibilité des raquettes.

Il y a un petit air frais qui rend obligatoire bonnet et gants.

Après le couvert du chalet Neuf, le chalet Le Malgré Tout, nous arrivons rapidement aux Monts de Bière Devant. Seul le sommet du Mont Blanc émerge. Les crêtes des Alpes sont dans la brume.

Nous descendons un peu et rejoignons le pré aux Biches.

A part un petit écart pour un soi-disant raccourci (n’est-ce pas Stefano !) nous suivons sagement la route, laissons sur notre droite le Petit Cunay pour continuer toujours résolument vers le nord-est.

Nous passons devant the ugliest tree of Switzerland et forcément avons une pensée pour Dwight Peck. Nous espérons d’ailleurs qu’il se porte bien, là-bas, à Staunton, Virginia. Le dernier update de son blog date d’aujourd’hui, 8 mars 2022, donc oui, tout à l’air de bien aller ! Dommage qu’il soit parti avant que nous n’ayons eu l’occasion de nous rencontrer.

Le voici, l’arbre le plus laid de Suisse ! Moi, je l’appelle l’arbre fourmi car il ressemble à une fourmi bedonnante dressée sur ses pattes arrière, ces antennes pointant vers le ciel.

Nous pique-niquons à Druchaux, à l’extérieur, même si la porte est ouverte et la cuisine bien rangée. C’est là que Stefano propose ce à quoi j’avais pensé tout bas : descendre en direction de La Corne, du pré de St-Livres, de la Foirausaz pour remonter vers les Monts de Bière Devant. Une boucle inhabituelle. Et un joli programme. Même s’il y a de fortes chances que nous coupions nos traces de ce matin.

Sur la route interminable qui remonte vers les Monts de Bière devant. Mais nous avons le temps, l’envie et rien ne presse.

Le dernier virage.

Comme promis ce matin par Stefano, nous rendons visite au couvert des Monts de Bière Derrière avant de redescendre par un sentier parallèle au sentier des Crêtes. Il passe dans la forêt où le froid s’est installé, nous forçant à rajouter une couche. C’est la première fois de tout l’hiver que j’ai gardé ma doudoune durant presque toute la balade.

Arrivés à la cabane du Cantonnier, nous longeons la route pour rejoindre la voiture.

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

A Druchaux. Et comme vous pouvez le voir, il ne fait pas chaud !

05 mars 2022

Départ du pré de Bière en cette magnifique journée.

Nous filons tout droit en longeant un mur avant de le traverser pour monter au chalet des Combes.

En contrebas de Pierre à Coutiaux, cette plaque en souvenir de Fritz Bühler, père de la Garde Aérienne Suisse de Sauvetage (REGA).

La cabane du Cunay.

Nous restons en contrebas de la crête et arrivons à la cabane du Rocher au moment du pique-nique. Assise sur le pas de la porte, le dos au mur, je regarde la crêtes des Alpes entre les sapins en mordant à belles dents dans mon en-cas.

Comme je l’espérais secrètement, Stefano propose l’ascension du Mont Tendre. En passant par Les Rochettes et notre petit arbre fétiche qui a subi les affres de l’hiver : le vent (ou le poids de la neige) a brisé une branche.

Le couvert du Mont Tendre.

Lausanne, dans la brume.

Nous arrivons au sommet en même temps qu’un couple qui décide de préparer une fondue sous le point géodésique.

Là, bien qu’invisibles, ils sont sous le triangle et nous les entendons pester à cause du vent qui ne semble pas très compatible avec l’allumage de leur moyen de cuisson.

Et là, c’est la totale : le mur, le point géodésique (sous lequel nous visualisons nos deux randonneurs en train de tremper le pain dans le fromage fondu) et le couvert (pas le couvert à fondue, le couvert à bétail !).

Lors de la descente vers le chalet de Yens.

Chalet de Yens que voici.

A la cabane des Servans, nos deux randonneurs amateurs de fondue arrivent. Nous en déduisons que la fondue n’a pu se faire, faute au vent. Nous rigolons intérieurement.

Au terme d’une longue descente durant laquelle j’ai de la peine à croire que nous avons fait autant de montée, nous arrivons vers aux Quatre Puits.

Les jolis volets jaunes vifs de La Chanterelle sont ouverts.

Le Grand Croset Dessous.

Le même, d’un peu plus loin.

Retour par Les Grandes Chaumilles et le couvert de la Plate-Forme.

Je demande à Stefano de ralentir, afin que nous ayons le temps d’apprécier l’instant. La lumière est fantastique. Nous sommes seuls et l’instant est magique.

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Aux Rochettes.

27 février 2022

Une fois n’est pas coutume, nous partons de La Givrine. Il est tôt, enfin, passé 10 heures et le parking aménagé en contrebas de la gare se remplit gentiment. A Signy, nous avons vu un panneau marqué « Parking de La Givrine : Ouvert ». Nous en avons déduit deux choses. Une que nous avions une chance de trouver une place, deux que, forts de l’expérience de l’année passée où, les embouteillages ont été légion, accentués par la fermeture des pistes de ski françaises, les autorités ont donc décidé de fermer la route à la source, en bas.

Trois civilistes règlent la circulation à l’entrée du parking. Le temps que nous nous préparions, une vingtaine de voitures est arrivée ainsi que deux cars.

Inutiles de dire donc que nous sommes tout seuls car ce n’est simplement pas vrai. Le départ des sentiers raquettes et pistes de ski de fond sont bien colorés.

La Givrine, d’où vient le fromage que nous mangeons habituellement, et que nous portons sur notre dos, dans les sandwichs.

La neige est aussi dure qu’hier, ce qui nous permet de quitter très rapidement le sentier principal, pour un sentier parallèle qui longe l’orée de la forêt.

Nous arrivons ainsi au Pré du Four.

Plutôt que d’aller directement à L’Arzière, Stefano me propose de monter à la cabane du CAS. Ce n’est pas la montée que je préfère mais je me dis qu’elle est peut être moins terrible en raquette.

Mais d’abord, il y a la cabane du Grütli. Étonnamment déserte.

Notre petit arbre fétiche.

Avant même d’avoir commencé à transpirer, nous voici en haut.

Nous contournons la cabane par derrière. Devant, sur la terrasse, face à la magnifique chaîne des Alpes, un groupe de joyeuses drilles (ce ne sont que des femmes) est attablé.

L’Arzière, libérée en moins de 2 minutes (c’est le temps que nous nous étions accordé) par un joli groupe de randonneurs. Je commence ici à utiliser une échelle pour définir la taille des groupes, de la même manière que certains sites météo utilise des adjectifs pour qualifier la force du vent : légère brise, jolie brise ou encore forte brise.

Une flèche verte indique que le sentier qui monte au chalet du Croue est autorisé. C’est donc par là que nous allons.

La citerne, en contrebas du chalet, toujours entouré d’échafaudages.

Initialement, nous avions dans l’idée de pousser jusqu’au Couchant par le cimetière des Bourguignons. Tout ça à cause de ce stupide gallinacé. Mais nous réalisons que le sentier qui part vers le creux du Croue est ouvert. D’ailleurs, devant nous, un « léger » groupe s’est engagé sur le-dit sentier.

Au passage du mur, nous enlevons les raquettes et restons à pied le temps d’arriver au col, le sentier étant particulièrement en dévers. Par endroit, il est en plus herbeux, la pente étant orientée plein sud.

A nous le Noirmont des Français ! Hiver comme été, nous ne pouvons nous lasser ce paysage sublime.

La montée vers la croix tient toutes ses promesses. Mais reste facile car le terrain n’est pas en dévers, à condition d’attaquer la pente de face.

Le creux du Croue.

A nouveau, nous patientons ostensiblement avant de nous approcher de la croix, entourée par un joli groupe joyeux et bruyant. Une fois libérée, nous choisissons un rocher et déballons nos sandwichs.

Nous restons sur la crête pour être certains de ne pas pénétrer dans la zone de tranquillité qui semble bien malmenée, au vue de la présence des nombreuses traces.

Mon premier snowboard fut un Lacroix.

Nous suivons la piste verte, déserte, car les remontées mécaniques sont fermées. Elle passe en bonne partie dans la forêt.

Lorsque la piste se dirige vers les Rousses, nous bifurquons vers les Coppettes.

Nous restons dans la combe. Le soleil n’est plus au zénith et se reflète sur la surface vallonnée marquées de quelques traces d’animaux. Et encore, la neige est si dure que seules des empreintes à peine marquées témoignent de leur passage. Nous avons l’impression d’être seuls au monde, impression que nous avons eu souvent aujourd’hui, en dépit des parking bondés.

La Dôle, depuis Le Sollier.

Le Sollier.

Retour sur la route, transformée en piste de ski de fond pour l’hiver. Nous n’y voyons personne.

Retour à la case départ : La Givrine. Sauf que le bon fromage n’est plus sur notre dos, mais plutôt dans notre ventre.

Le parking est clairsemé, De l’autre côté de la route, des cris d’enfants résonnent encore, alors que les luges filent sur les pentes.

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Au dessus de L’Arzière.

Au Noirmont des Français.

26 février 2022

Lorsque que Stefano me demande quel moyen de locomotion je veux privilégier, je lui réponds sans hésiter : les raquettes. Si nous voyons que les conditions sont idéales pour le SRN, alors nous les prendrons demain. Et en plus ce sera l’occasion de tester les TSL Symbioz.

Nous tentons le parking du sapin à Siméon et sommes surpris de n’y trouver que quelques voitures, malgré l’heure disons… avancée.

Les raquettes se révèlent extrêmement faciles à régler et à attacher. Les premiers pas sur la neige nous procurent de belles sensations. Il faut dire que la neige est dure, facilitant la marche.

Nous rendons bien sûr visite à M. Siméon.

Près du parking, un tipi de plastique. De la fumée s’échappe de l’ouverture.

Et nous voilà partis en direction du pré de Rolle.

Nous nous félicitons de notre choix : la neige est très verglacée et, en ski, à moins de mettre les peaux, nous aurions galéré.

Le chalet du Pré de Rolle. A noter le beau ciel bleu, sans un nuage. Il faut dire qu’il souffle une forte brise qui les aurait chassés, de tout manière.

En approche du petit couvert.

Je m’oblige à changer ma manière de marcher pour utiliser la flexibilité de la raquette. J’attaque la neige résolument avec la talon, puis déroule le pied. Très vite, je n’y pense plus, cela devient naturel. Dans les chaussures, je sens que mes pieds sont moins « bousculés ». Mais peut-être est une illusion. Le seul moyen de le savoir : marcher plus de 15 km. La plante des pieds me dira si j’ai raison ou tort.

Dans le dernier petit raidillon qui mène au Crêt de la Neuve. A chaque pas, Stefano passe et repasse la raquette pour aménager une marche et m’éviter le dévers. Il est chou, mon Stefano !

Nous n’y comprenons rien ! Il n’y a personne ! Pas une tache !

Enfin, si, maintenant, il y a une tache. Et une grosse !

Mon mammouth de frère doit être dans les nuages, là-bas, à Passy.

Nous passons de l’autre côté de la montagne, au-dessus de la vallée de Joux. Nous voici à au chalet de La Neuve.

Il nous faut maintenant choisir le tracé du retour qui passera, c’est décidé, par La Perroude du Vaud. Pour commencer, nous descendons vers le pré aux Veaux.

L’endroit n’est guère propice au pique-nique car la neige tombée du toit a formé un mur. Mais nous avons faim et nous nous glissons entre les deux murs, celui de neige et celui de pierre. Le soleil est trop haut dans le ciel et ses rayons ne peuvent venir nous réchauffer. L’espace exigu, l’absence de soleil et le froid nous encouragent à nous dépêcher.

De pâturage en pâturage, enjambant les murs souvent enfouis sous la neige, nous avançons vers la Rionde Dessus. Une fois encore la magie du Jura s’opère : nous sommes seuls, il n’y a aucun bruit à part celui des avions, nombreux aujourd’hui, qui décélèrent à l’approche de l’aéroport.

La petite montée, juste avant le chalet.

Le chalet de la Rionde Dessus.

Et celui-là, c’est le chalet de la Rionde Dessous.

Nous remontons vers la Perroude du Vaud, en laissant sur notre droite La Crotte, une vaste combe marécageuse. Sans doute est-ce de là qu’elle tire son nom car il impossible d’y faire paître du bétail.

La Perroude du Vaud. Nous remarquons sa cheminée condamnée pour l’hiver. Ce n’est donc pas aujourd’hui que nous y rencontrerons Christophe pour un bon café sur la terrasse. Ca fait un moment que je baille à m’en décrocher la mâchoire en rêvant d’un bon café. Ou d’une sieste sous un sapin.

La « vague », au décrochement du pré.

Nous louvoyons dans la forêt pour retrouver le pâturage des Echadex.

Le chalet Les Echadex.

Nous suivons le pâturage, qui devient un pâturage boisé avant de nous ramener au petit pré de Rolle.

Plutôt que de rentrer par le même chemin, je montre la route qui en part, côté St-George, et demande à Stefano : y aurait-il un moyen de rentrer par là ? Sans une hésitation, il me répond par l’affirmative tout en précisant que nous serons dans la forêt, à l’ombre. Pas grave. En contrepartie, nous aurons une belle boucle, plus longue certes, mais plus inhabituelle. Mon coup de fatigue s’est envolé comme il est venu, et j’ai envie de profiter au maximum de cette belle journée.

De fil en aiguille, ou plutôt de bifurcation en changement de sentier, nous nous retrouvons à La Glacière, pour finalement remonter vers le petit pré de Rolle.

Le voici, dans la lumière du soir. Il est 17h30.

Au tipi, le feu brûle toujours, mais dehors cette fois. Nous enlevons nos raquettes sans pousser le ouf de soulagement habituel. Ces Symbioz ont vraiment tenu leur promesse. Nous verrons demain, à la fin de notre randonnée dominicale, si nous sommes toujours du même avis mais nous sommes confiants.

Itinéraire du jour

C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.

Autoportraits du jour

Au crêt de La Neuve.

A la Rionde Dessus.

19 février 2022

Oui, je suis d’accord… Et non je ne me suis pas trompée. Si ce billet rompt la blancheur hivernale c’est tout simplement car nous avons changé de canton. Nous voici au Tessin pour le weekend, avec, comme d’habitude, le samedi réservé à une petite randonnée, si le temps le permet. Et ce matin, comme le temps est un peu incertain, nous décidons de partir de la maison, pour une randonnée extensible. Nous l’allongerons ou la rétrécirons en fonction des conditions météo.

Nous descendons vers Bargengo, longeons le Scairolo avant d’attaquer la montée vers Torrello.

Les sous-bois sont tout nickel, contrairement à ceux autour de la maison, envahi de ronces.

C’est en arrivant près de l’Alpe Vicania que je propose à Stefano de prolonger la balade en descendant vers Morcote pour remonter ensuite à Carona. Mais, mais ça va monter, me dit-il !

Mais avant la montée, il y a la descente. Une suite interminable de marches. Plus de 300 mètres de dénivelé à avaler en 1.7 km.

Nous croisons quelques groupes de randonneurs. Une famille s’est assise au bord des marches. Les gamins sont rouge-cerise. Nous nous allons bien. Nos genoux un peu moins.

Cette clôture (la même que ci-dessus) entoure le domaine de Castello dei Paleari.

L’église de Morcote.

Arrivés au niveau de l’église, le sentier – qui est bétonné – part vers Vico Morcote. Quelques marches s’enchaînent, cette fois dans le sens de la montée.

Le ventre criant famine, je supplie Stefano de s’arrêter. Ce ne sera pas notre pique-nique le plus bucolique du monde, mais il était nécessaire : un banc solitaire en bordure de sentier, avec un mur bloquant la vue (voir Autoportraits du jour). Quand il faut, il faut !

Une barrière peinte de rouge et de blanc sur laquelle est accrochée une feuille annonçant des travaux forestiers stoppe notre avancée. Nous tendons l’oreille. Aucun bruit. Pas de rugissement de tronçonneuse et de cris annonçant la tombée d’un tronc. Un regard à gauche, un autre à droite, nous enjambons la barrière et, un peu plus loin, les quelques troncs d’arbre barrant le sentier. Quatre au total.

Melide, le bruit de l’autoroute qui traverse le lac est omniprésent. Accentué par les joints du pont. Tac-tac, tac-tac… Je ne voudrais pas habiter là pour tout l’or du monde. Au fond, le Monte Generoso.

La montée vers Carona ne tient pas ses promesses et est étonnamment facile (pour moi !). Parvenus au centre du village, il ne nous reste plus qu’à redescendre vers Grancia. Nous empruntons des sentiers de VTT pour aller plus vite, afin d’arriver à la maison à une heure raisonnable.

Petite cascade sur les hauts de Grancia.

Nous remontons à Vignino par un vieux sentier tracé par Stefano lorsqu’il descendait à l’école (et remontait à la maison). Il n’en reste qu’une vague trace, envahie par les ronces et les arbres couchés. Nous longeons les champs et Stefano me raconte des histoires de son enfance. Ici, son père a remblayé avec les gravas excavés lors de la construction de la cave. Là, il y avait une étable pour les moutons et, lors d’un hiver particulièrement rigoureux, il devait descendre du foin aux brebis coincées par les importantes chutes de neige. Sur ce replat, sa grand-mère y avait installé son potager. J’adore l’écouter me raconter ses souvenirs…

Flore du jour

C’est bientôt l’arrivée du printemps !

Rose de Noël - Helleborus Niger
Rose de Noël – Helleborus Niger
Perce-neige - Galanthus Nivalis
Perce-neige – Galanthus Nivalis
Anémone Hépatique - Hepatica Nobilis
Anémone Hépatique – Hepatica Nobilis
Anémone Hépatique - Hepatica Nobilis
Anémone Hépatique – Hepatica Nobilis
Rose de Noël - Helleborus Niger
Rose de Noël – Helleborus Niger
Violette blanche - Viola Alba Besser
Violette blanche – Viola Alba Besser
Itinéraire du jour

C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.

Autoportraits du jour

A l’Alpe Vacania.

Sur les hauteurs de Morcote.

13 février 2022

Parce ce que nous nous attendons aux mêmes conditions qu’hier, nous choisissons les skis. Même si la neige a parfois collé aux semelles, nous n’avons eu que des bonnes sensations. Nous faisons donc un copier-coller et nous retrouvons au parking de la Grande Rolat.

Près de l’Intercommunal, nous dévions de notre tracé habituel pour suivre, de loin, deux randonneurs à ski.

Nous parfaisons ainsi notre connaissance de la forêt de la Grande Rolat et louvoyons le long du mur qui la sépare du pâturage de la Sèche de Gimel afin de trouver un passage aisément franchissable.

Le chalet de la Sèche de Gimel. Je crois bien que sûr le moment je l’ai confondu avec celui des Joux de Bière.

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Au Couchant.

12 février 2022

Mon objectif de la semaine est atteint : j’ai lavé la TwoSwissMobile, et l’ai débarrassée de la couche épaisse de boue et de sel qui empêchait de s’en approcher à moins de 10 cm. Ce qui m’a permis de poser les barres de toit et les porte-skis. Nous pouvons donc tenter notre première randonnée SRN de la saison.

Bien nous en prend car la journée s’annonce magnifique, que dis-je, M A G N I F I Q U E. Il a un peu neigé cette semaine et une fine couche de neige fraîche (2 à 3 centimètres selon Stefano, 5 selon moi, marseillaise que je ne suis pas) recouvre les combes du Jura.

Garés au parking de la Grande Rolat, nous partons vers La Plate-Forme puis coupons tout droit en direction des Petites Chaumilles.

Nous suivons le sentier vers La Casamie et passons « derrière », côté vallée de Joux.

La longue descente jusqu’à l’embranchement du Croton est un vrai bonheur.

Quand je dis « descente », c’est plutôt un faux plat où il nous faut pousser un peu sur les bâtons ou patiner sans effort pour filer sur la neige fraîche.

Le Croton.

Nous poussons jusqu’à ce petit couvert bizarre, surnommé Les Idoles. Pourquoi bizarre ? Car il est plaqué de tôle ondulée recouverte de peinture de couleur argentée et semble fait de bric et de broc.

D’habitude, lorsque nous sommes ici et à ski, nous cherchons un moyen de remonter. Mais aujourd’hui Stefano se dirige du côté opposé. Au terme d’une belle descente, où le chasse-neige fait encore ses preuves, nous arrivons dans une petite combe, non loin de l’arrivée d’un tire-fesse. Lui tournant le dos, nous pénétrons dans le pâturage des Esserts.

Le ciel est de plus en plus laiteux, masquant le soleil et diminuant la lumière.

Nous restons à la même hauteur et glissons avec bonheur. Devant nous, une belle brochette de chalets, avec d’abord, le chalet du Chef. En bas, le lac de Joux est gelé.

La pièce chez Marc vient ensuite, avec sa forme allongée et ses nombreuses fenêtres qui nous font penser à une colonie de vacances.

Nous sommes au lieu dit Les Pièces. Et des pièces, il y en a. La suivante, c’est la Pièce aux Reymond.

Entre la Pièce aux Reymond et la pièce suivante, un petit mouton noir : La Brenette (ou Branette), au toit qui ressemble à un damier.

Devant, le Mont d’Or et la Dent de Vaulion.

Derrière, deux belles traces.

Parce qu’il fait faim, et que la Pièce à Neveu offre un pas de porte accueillant et bien orienté, nous nous y arrêtons pour la pause déjeuner.

Nous repartons le ventre plein et une couche de plus sur les épaules. La Pièce à Ferdinand est la dernière pièce de la brochette. Elle est également très modeste et, à première vue, n’offre même pas une pièce à vivre.

Le petit couvert du Grand Essert de Bise.

De là, nous remontons vers la cabane des Saules. La neige colle de plus en plus et notre rythme s’est bien ralenti.

Nous traversons la piste de ski de fond pour arriver vers le chalet du Grand Père, qui a la particularité de ne pas avoir de volets.

Profitant de l’hiver et des pâturages désertés, nous nous rapprochons de La Duchatte.

La Duchatte.

Nous quittons le pâturage de La Duchatte et remontons au travers des bois de la Rippe. Arrivés au pré d’Etoy, nous amorçons le retour.

La Racine.

Les jolies citernes, au-dessus du Croset au Boucher.

Nous rattrapons le sentier 130 qui nous ramène aux Quatre Puits. Petit détour par Mon Petiot, que nous aimons beaucoup.

Alors que nous parvenons à proximité du Poêle Chaud, une (bonne) odeur de feu de bois nous caresse les narines. Deux gars sont en train de décharger une pulka remplie de bois. Nous commençons à papoter lorsque l’un lance : vous n’avez pas un blog ? Les Two… Nous complétons : Swiss Hikers ? Oui oui c’est nous ! Nous apprenons ainsi qu’ils viennent de Belgique, de Namur, si ma mémoire est bonne, et que le récit de nos randos et nos itinéraires sont une source d’inspiration ! Nous sommes tout heureux. Ils sont en itinérance et ont passé la nuit précédente Au Sentier et respirent la joie de vivre.

Nous les laissons vaquer à leur occupation. Quelques centaines de mètres plus loin, un groupe s’affaire en bordure de sentier, débitant un tronc de sapin avec une petite scie. La bonne humeur règne et les blagues fusent. Les deux gars rencontrés précédemment arrivent, traînant la pulka vide. Ils nous expliquent avoir bien pioché dans la réserve de bois du Poêle Chaud et profiter qu’ils soient nombreux pour refaire des réserves. Wow ! Vraiment sympas, ces gars. Nous faisons un selfie (que nous attendons avec impatience de recevoir pour l’ajouter ici même) avec le gars qui nous a reconnu. C’est notre chef à tous, lance l’un d’eux, en rigolant. Nous leur souhaitons une belle fin de rando et partons, enchanté de cette rencontre fortuite. Le monde est décidément petit !

Il est 17h49 lorsque nous rejoignons la voiture. Le soleil rase la tête des sapins et la température est beaucoup moins clémente que ce matin.

Itinéraire du jour

C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.

Autoportraits du jour

La pièce à Neveu.

05 février 2022

Ce n’est que vers le col du Marchairuz qu’il y a une trace visible de neige récemment tombée. Une fine pellicule. Deux centimètres, maximum.

Mais ces deux petits centimètres suffisent à redonner au Jura un air hivernal.

Il fait très froid et fait rarissime, nous avons dérapé sur une plaque de verglas en montant. Du coup, ça a calmé nos ardeurs et celle de la voiture qui nous suivait.

La Perrause dans la lumière du matin, autre fait rarissime.

Regardez cette belle couche de neige. Difficile de croire qu’il n’y en a que quelques centimètres et que dessous c’est 5 à 8 centimètres de croûte au dessus de neige encore fraîche.

Nos raquettes brisent la croûte de neige sur un diamètre deux fois plus large. Nous laissons des traces qui font penser à des pas sur une glace fragile, fendillée par le poids. Nous chantons plutôt que nous parlons, le bruit limitant drastiquement notre conversation.

Les Grandes Chaumilles.

Le refuge de la Pierre Carrée, en format carte postale.

Au vu des traces de ski qui « survolent » la neige sans la casser, nous regrettons un peu de ne pas avoir tenté la sortie en SRN. Il va falloir que je songe sérieusement à installer les barres de toit.

Seuls au monde.

Nous louvoyons le long de la piste de ski de fond et arrivons au chalet des Combes.

Grand Croset Dessus.

Stefano a laissé entendre que le Mont Tendre pouvait être au programme. Je regarde avec une joie non dissimulée le sommet.

Petite escale à L’Eglantier pour le plaisir des yeux.

Croset au Boucher.

La Racine.

La montée au chalet de Yens est bienvenue. N’oublions pas que nous devons mériter notre repas du soir.

C’est beau, non ?

Non ? Qui a dit non ? Une seconde chance… C’est beau non ?

La montée jusqu’au col est un vrai bonheur même si techniquement difficile. Le sentier est en dévers et la neige dure comme du béton. Lorsque la pente est trop raide pour la prendre de profil, nous sommes obligés de l’attaquer de face, sur la pointe des raquettes.

Petit sapin congelé près du col.

Là, nous sommes presque en haut.

Au passage du mur, un piquet de bois qui attend très certainement l’été avec impatience.

Nous contournons la butte sommitale par le couvert. Les rochers faisant face aux Alpes offrent un abri au vent, fort apprécié, si l’on en croit les groupes de randonneurs assis, le dos collé à la roche.

Il faut dire que le panorama en vaut la peine.

Et nous y voilà !

La légère brise qui souffle n’invite pas au pique nique, même à l’abri d’un mur. Nous partons en direction du chalet de Pierre.

Et comme il fait faim, nous coupons par les bois pour éviter le détour par la route. La neige croûtée est traître, cherchant par tous les moyens à retenir les pointes de raquette pour nous faire trébucher.

Collés au mur chauffé par le soleil, nous mordons à belles dents dans nos sandwichs, dûment mérités. Nous traversons ensuite le pré, passons à quelques dizaines de mètres du pré d’Etoy et arrivons au refuge Bon Accueil.

Refuge Le Bon Accueil - L'Abbaye - Vaud - Suisse

Le joli chalet Croset du Buron. L’arbre planté devant contribue beaucoup à l’esthétique.

Les réfections attendront le printemps ou sont terminées de l’été passé.

La citerne du Buron.

En arrivant devant Le Grand Croset Dessous, un skieur arrive et quitte le sentier alors qu’il se rapproche de nous. J’ai le Covid, lance-t-il. Je vais me confiner à L’Anémone. Il ne semble guère surpris de nos commentaires élogieux quant à la porte et les volets d’un joli bleu.

Les Quatre Puits.

La piste de ski de fond est un vague souvenir. Cette année, le damage est en effort minimum.

Les Grandes Chaumilles. La boucle est presque bouclée.

La Perrause, éclairée par les derniers rayons de soleil. Stefano prédit une arrivée à la voiture à 18h.

Nous y arrivons à 17h59. C’est ça, la précision suisse ! Il fait -6° et nous nous mettons en mode service de nettoyage et d’époussetage de neige minimum. Difficile de croire que le temps prévu pour demain est venteux et pluvieux. Nous verrons.

Itinéraire du jour

C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.

Autoportraits du jour

En route vers le sommet du Mont Tendre.

Au Mont Tendre.

30 janvier 2022

L’objectif du jour est d’aller vers le Pré de St-Livres pour la première fois de l’hiver. D’autant que l’accès à la piste qui y monte semble praticable, au moins les 20 premiers mètres, pour y garer la voiture. Ce qui nécessite quand même plusieurs manœuvres, en marche arrière, afin de préserver l’accès pour d’éventuels autres véhicules.

Et là, c’est Stefano qui ramène une pierre à poser sous une roue. On ne sait jamais, hein ? Des fois que le frein à main lâche et que la voiture dévale les deux mètres qui la sépare de la route du col !

Ce qui, en outre, me permet de vous montrer l’état de la piste.

Nous remettons avec joie nos vieilles mais néanmoins fidèles raquettes. La marche d’approche jusqu’à La Foirausaz nous semble plus courte que d’habitude.

Il faut dire que la progression est facile, la couche de neige étant réduite et dure.

Nous sommes sur les traces de la balade en SRN faite l’année passée avec Simon & co. Si le ciel est aussi bleu, le vent, lui est moindre.

Le chalet de la Foirausaz, aisément reconnaissable aux tas de bois, méticuleusement rangés contre les murs, et maintenus par des planches de bois.

Arrivés au chalet du Pré de St-Livres, Stefano me donne 3 options : monter vers la Correntine, pousser jusqu’à La Corne ou suivre le sentier à flanc de montagne qui arrive au pré aux Biches. Je choisis cette dernière option. Tout simplement parce que nous n’y sommes pas passés depuis un bail.

La montée est douce et agréable.

Le pâturage du pré aux Biches est marqué de 1000 traces. Un film accéléré du lieu donnerait autant de mouvement que le pont du Mont-Blanc, en heure de pointe. Avec quelques quadrupèdes en plus. Une grande majorité même.

En route vers Pierre à Coutiau, nous faisons un petit détour par le chalet du Petit Cunay.

Les nuages arrivent. A moins que ce ne soit la limite du brouillard qui remonte. Le résultat est le même : le soleil a quasiment disparu, le vent s’est levé et brrrrr, il fait froid.

Nous avions espéré trouver abri à la cabane du CAS mais des éclats de voix trahissent sont occupation. En arrivant à sa hauteur, nous constatons que les tables de la terrasse sont occupées et repoussons notre pause au prochain chalet.

C’est dans la descente vers le chalet des Combes que nous apercevons 3 skieurs. Sachant que, justement Simon & co sont dans le coin, nous y regardons à deux fois. Bingo, ce sont bien eux, en route pour le Mont Tendre. Destination à laquelle ils viennent de renoncer, à cause du brouillard et de l’heure tardive. Quel plaisir de les rencontrer ! Si nous avons échangé quelques fois par chat, notre dernière rencontre en chair et en os date justement de notre balade en SRN de l’année passée. Nous nous donnons rendez-vous pour une grimpée au Mont Tendre cet été.

Je me recroqueville dans l’encadrement de la porte du chalet des Combes pour y dévorer mon sandwich.

Nous remontons légèrement pour arriver au couvert du Grand Cunay. Un père essaie de convaincre son fiston de 3 ans et demi de marcher dans la montée plutôt que de se faire porter. Peine perdue. Il hisse le gamin sur ses épaules et s’en va, résigné. On ne peut pas toujours gagner, nous avait-il lancé précédemment. Hier, pour aller au Grand Cunay où nous avons passé la nuit, il avait accepté de marcher toutes les montées et de se faire porter durant les descentes.

Pour aller contempler la chaîne des Alpes depuis les Monts de Bière Devant, nous choisissons un sentier que nous empruntons rarement.

Nous sommes à nouveau sous le soleil.

La chaîne des Alpes.

Promis, il n’y a plus que de la descente, me lance Stefano. Et quelle descente ! Trois longs zigzags sur la route qui traverse le bois de la Sauge. Nous coupons le troisième histoire de sortir plus vite de la forêt.

Nous arrivons à la voiture vers 16h15, donc avant le crépuscule. Simon m’écrira un peu plus tard : en redescendant on a vu votre voiture. Normal, il ne faisait pas nuit noire. Simon, tu nous fais rire !

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Au chalet des Combes. On remarquera la doudoune orange… Elle en dit long sur la température.

Aux Monts de Bière Devant.

29 janvier 2022

Nous avons chacun commandé une paire de raquette TSL Symbioz Elite 22 qui trônent dans le salon depuis mercredi et que nous nous réjouissions d’essayer. Enchaînant 15 à 20 km à chaque sortie en raquettes, notre objectif est d’alterner avec nos TSL 418/438 et voir si le changement d’appui peut réduire le frottement peau-chaussette-chaussure et les sensations de brûlure sous la plante des pieds. Les Symbioz sont des raquettes flexibles, permettant le déroulé naturel du pied. Le poids des deux modèles reste sensiblement le même.

Arrivés au parking de la Grande Rolat, nous commençons le réglage des raquettes : largeur de la fixation avant, longueur du pied, … Jusqu’à ce que Stefano s’exclame : mais elles sont cassées. C’est vrai, un des rivets qui assemble la lanière à la fixation arrière est cassé.

Bon. Ça c’est fait ! Nous partirons donc à pied. Je farfouille dans la caisse à cheni et trouve les deux paires de crampons à neige Kahtoola microspikes. La chance et la malchance sont deux godets d’un même puits.

Nous partons côté nord de la route du Marchairuz pour une petite boucle qui nous ramène vers la Meylande dessus. Nous suivons un sentier bien damé et notre rythme est rapide, bien plus rapide qu’il ne le serait si nous marchions avec des raquettes. So far, so good!

Nous poussons jusqu’à la plaque M109 jamais. Nous savons même qui a gravé cette plaque !

Vu que nous sommes près de la route, nous la traversons et partons vers la Lande Dessus.

Il y a d’abord un de ses petits couverts.

Puis le chalet lui-même, qui, en été, expose de magnifiques cloches sous l’avant toit.

Un autre de ses couverts.

Nous avons quitté les sentiers bien tracés et du coup la marche est moins évidente. Des passages de neige croûtée alternent avec des passages de neige molle. Croûtée ou non, nous ne savons jamais si elle va supporter notre poids et si nous allons nous enfoncer. Notre progression devient chaotique.

La forteresse de La Cerniat.

Arrivée par derrière au chalet Le Cerney.

Lui aussi a de belles réserves de bois. Tant par la quantité que par la beauté du rangement.

J’aime le contraste dans la silhouette de ces sapins.

Je traîne désormais à 5 mètres derrière Stefano qui s’arrête régulièrement me laisser combler mon retard. Même en marchant dans ses pas, où ses chaussures se sont enfoncées d’une dizaine de centimètres, je m’enfonce de quelques centimètres supplémentaires.

Ce qui ne nous empêche pas d’aller dire bonjour au Chalet Neuf.

Est-ce la hausse de la température ? L’orientation du sentier ? Mais nos pieds s’enfoncent maintenant à chaque pas.

C’est à notre tour de jouer aux trouble-fêtes et d’abîmer les belles traces de ski ou de raquettes, ce qui, d’habitude, nous fait pester.

L’arrivée aux deux petits chalets privés puis au chalet à Roch Dessus se gagne difficilement. Nous y restons d’ailleurs un moment, moi assise sur les marches, Stefano allant et venant comme à son habitude, mangeant nos sandwichs.

Stefano me dit : j’espère que la descente va être plus facile… Sinon le retour à la voiture va être long. C’est bien dit ! J’aurais ajouté long et pénible.

Le ranch de la Pierre à Lièvre est déjà à l’ombre lorsque nous y parvenons. Nos espérances sont réalité. Les appuis sont bons et la tendance s’est inversée : plus de pas sur de la neige qui tient que sur de la bouillasse.

Le sentier qui part vers Pierre à Écusson est mieux tracé que celui qui longe le mur de la Sèche de Gimel. Nous le suivons, sans nous poser de question, même s’il rallonge un peu la balade.

Le refuge est encore vierge de graffiti. A l’intérieur comme à l’extérieur.

Juste après avoir passé le mur qui délimite le pâturage de la Sèche de Gimel, nous rencontrons 4 gars, les premières âmes de la journée. Ils sont en route vers le refuge de La Joratte, les sacs à dos chargés de bois, vin, fromage et de l’indispensable caquelon à fondue. Peut-être aussi de sacs de couchage, ce qu’ils ne nous disent pas, à cause de l’interdiction de dormir dans les refuges, sauf cas d’urgence. Reste à savoir si une fondue bien arrosée, entre copains, est un cas d’urgence.

Le couvert est au soleil, pour quelques minutes encore.

Les ombres s’allongent, inexorablement.

Le retour au parking se fait dans la joie et l’allégresse. La fréquentation a fait du sentier une piste bien dure et nous en profitons.

Je me laisse choir dans la neige, quelques minutes, le temps nécessaire à quelques photos de L’Intercommunal. Je suis … vannée.

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Au couvert de la Sèche de Gimel.

23 janvier 2022

Parce que j’ai pratiqué assidûment mon activité favorite, à savoir « traîner au lit », nous écourtons le trajet et tentons une petite randonnée depuis le bas, à savoir depuis Marchissy.

Nous marchons 20 mètres avant de pouvoir chausser les raquettes et devons faire quelques zigzags pour éviter des zones dégagées.

Nous sommes à peine à quelques kilomètres de nos lieux habituels de balade, mais le paysage est différent.

Les bois de feuillus (ici en devenir) en sont la cause.

Nous en profitons pour faire le tour des chalets que nous voyons rarement en hiver.

D’abord, La Grillette.

Puis La Goncerue.

Avant de monter vers La Réguéla.

Réguéla que voilà.

La tournée des chalets peu fréquentés l’hiver se termine par Les Frasses et peu après nous retrouvons la route qui mène au Petit Pré de Rolle, plus familier.

Au passage, la cabanne de la Combe Froide. Le double « n » est intentionnel, pour refléter l’inscription près du chalet.

La dernière fois que nous sommes passés par là, nous y avons rencontré deux fillettes chantant une chanson où il était question d’orange et de citron au zeste déplacé. Et ici, une grosse teuf battait son plein, avec un max de décibels.

Le chalet du Petit Pré de Rolle.

Nous quittons le confort de la route pour le sentier. Un dernier raidillon plus tard, nous voici en vue du drapeau. Nous attendrons patiemment qu’un groupe de randonneuses libère la place.

Pareil pour la croix investit par un couple de skieur. Lui ne doit pas payer son matos assez cher car il piétine allègrement les rochers de ses skis.

L’itinéraire du retour est tout tracé.

D’abord, la Perroude de Marchissy. Mais avant cela il y a eu le pique-nique, près du mur (voir la section Autoportraits) où, il y a des années, nous y avions également pique-niqué d’un ballon de pain au soja, si bon, mais si bon, que nous nous en rappelons encore. Migros, quelques mois plus tard, sortit cette friandise de son assortiment. Quelle tristesse.

La Perroude du Vaud.

Nous pensions suivre la route jusqu’à la voiture mais c’était sans compter l’appel d’un petit sentier coupant un virage.

Sentier qui d’ailleurs se mélange avec le sentier VTT de la Vollotaz. Deux jeunes sont en train d’éteindre un feu de camp au chalet Les Chenevières.

C’est par une alternance de sentier et de route que nous redescendons à la voiture. Sans surprise, il y a quelques passages qui nous obligent à marche précautionneusement sur de la terre ou des cailloux. Sans surprise, car le parking n’est, après tout, qu’à 880 mètres d’altitude.

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Autoportraits du jour

Au Crêt de la Neuve.

A l’heure du pique-nique.

22 janvier 2022

Les températures sont restées basses toute la semaine mais malgré tout la neige s’en va doucement mais sûrement. Les pistes de ski de fond n’ont pas été damées depuis quelques jours. Ce qui nous arrange bien, nous arrogeant le droit de les longer quand nécessaire.

Partis de Fontaine Froide, nous rejoignons la « colonie de vacances », autre nom que nous avons donné au chalet du Pré de Denens. Nous en profitons pour aller voir comment va Bars, le chat. Et c’est ainsi que nous lisons que Bars est parti, au printemps dernier. Mais comme l’écrit la bergère, il a eu une belle vie. Elle encourage le passant à ne pas être triste.

La neige est tantôt gelée, tantôt croûtée et molle dessous, tantôt molle tout court et tantôt aussi fraîche que si elle était tombé hier. Tout dépend de l’intensité des rayons solaires qui se posent sur elle.

Pour nous, en raquette, la marche est plutôt confortable.

Soucieux de mon état de santé et de me préserver du froid, Stefano m’offre une petite montée vers les Monts de Bière Derrière puis vers le couvert du Grand Cunay.

La montée au Grand Cunay est pelée et donc rédhibitoire. Stefano, ayant sans doute marre de m’entendre souffler comme une locomotive, commence à longer la crête sur la même courbe de niveau. Nous arrivons ainsi au-dessus du chalet des Combes.

De là, nous remontons un peu pour retrouver ce petit chalet sans nom et un peu tristounet qui se trouve dans une combe, elle-aussi sans nom. C’est peut-être pour cause de tant d’anonymat qu’il est mélancolique.

La combe étroite se prolonge pour arriver non loin de la cabane du Servan. Nous voyons même détaler un lièvre.

Je propose de pousser au moins jusqu’au chalet de Yens. Nous pourrons ainsi apprécier l’enneigement de la crête du Mont Tendre.

Le vent a sculpté la neige en petites vaguelettes du plus bel effet.

Le sommet du Mont Tendre est un peu dégarni mais la montée vers le col semble faisable, moyennant quelques détours pour éviter les rochers qui affleurent.

Yes, nous y sommes. Premier Mont Tendre de l’hiver 2021-2022.

Nous trouvons au sommet un groupe de randonneurs à ski. Nous les voyons descendre prudemment, puis enlever, remettre, enlever les skis et nous nous disons que, en raquette, nous sommes très bien.

Le Croset au Boucher.

L’Eglantier, où les baies sont blettes et impropres à la consommation.

Le retour à la voiture se fait par l’Anémone puis le petit refuge du Bois Carré.

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

A la cabane des Servans.

Au Mont Tendre. Un seul mot : ça caille !

16 janvier 2022

Nous partons un peu plus tôt qu’hier. Les parkings le long de la route sont pris d’assaut. Au parking de la Grande Rolat, une dizaine de voitures déjà, dont une qui était déjà là hier (en plus de la nôtre). Des skieurs, en train de se préparer. Qui nous disent avoir eu une belle journée hier, malgré une neige qui bottait sur le retour.

La neige s’est un peu transformée par endroit. De la parfaite neige poudreuse, légère et fine, nous passons à de la neige dure et verglacée.

Dans la forêt de la Grande Rolat, le soleil est peu présent et les arbres sont encore lourdement chargés de neige.

Après la Sèche de Gimel, nous quittons le confort du sentier tracé pour continuer vers la Sèche des Amburnex.

Personne.

Seuls les bossus du Jura et autres quadrupèdes ont laissé leur trace.

Et ici, les traces sont nombreuses. Celle du milieu, c’est la nôtre !

Le chalet de la Sèche des Amburnex.

En route pour le Pré aux Veaux.

Des pancartes avertissent les randonneur·se·s (écriture inclusive, s’il vous plait) que le coin est dangereux à cause du bétail rendu agressif par la présence du loup et suggèrent un détour. Jugeant que nous ne risquons rien, car le bétail est bien au chaud dans la plaine, nous ne dévions pas de notre route.

Le couvert de la Rionde Dessus.

De là nous montons vers la Petite Chaux. C’est la première montée digne de ce nom de la journée et mes jambes protestent. D’autant que, une fois arrivés sur le pâturage, le chalet est encore bien loin.

Enfin, le chalet.

Comme il est encore un peu tôt pour commencer le retour, je propose de pousser jusqu’aux Begnines et de revenir à la Place d’Armes par la route.

Proposition acceptée, même si, au cours de notre progression, nous réalisons que la route est probablement interdite, à cause de ce stupide gallinacé, le grand tétras. Tant pis. Pour nous consoler, nous nous disons que nous pique-niquerons aux Begnines, et donc que nous n’y serons pas montés pour rien.

Le pique-nique est fort apprécié, malgré un petit vent frisquet qui, innocent au départ, nous fait frissonner 15 minutes plus tard.

Une pancarte verte, montrant un randonneur à ski et un autre raquettes au pied, barrés, confirme nos craintes. Les anti-vax feraient fi de l’interdiction, dit Stefano. Mais nous, bons citoyens, repartons de là où nous sommes venus, par le même chemin. Tout au maudissant une fois de plus le stupide gallinacé.

De la Petit Chaux, la montée jusqu’à la Place d’Armes nous semble interminable.

Bon, nous sommes maintenant sur le chemin du retour, avec un itinéraire classique. D’abord la croix de la Vue de Genève, que nous louperons d’une vingtaine de mètres, n’ayant pas le courage de faire la trace pour y monter.

Ensuite, le chalet à Roch dessus.

Puis, le ranch de la Pierre à Lièvre avant de nous dépêcher pour attraper le couvert de la Sèche de Gimel alors qu’il est encore éclairé par les derniers rayons du soleil.

Mission accomplie.

Trois minutes plus tard, le soleil disparaît.

Il ne nous reste plus qu’à rejoindre le parking.

Le dernier kilomètre. Sur un sentier bien tracé, avec une neige dure mais douce. Heureusement, car nos gambettes, bien sollicitées aujourd’hui, ne sont plus toutes fraîches.

La lune se lève. La nuit arrive tout doucement.

Le ciel est jaune et l’horizon vire au rouge alors que nous rentrons à la maison. La chaîne des Alpes est parfaitement dessinée. Je repère au loin La Tournette, au dessus d’Annecy.

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

A la Sèche des Amburnex.

Lorsque le déclencheur se déclenche trop vite !

Aux Begnines.

Non loin du couvert de la Sèche de Gimel.

Juste après avoir quitter le pâturage de la Sèche de Gimel.

15 janvier 2022

Le weekend promet d’être beau. Nous ne savons pas trop quelle est l’épaisseur de neige restante vers le col et le seul moyen de le savoir et d’y aller.

Garés au parking de la Grande Rolat, nous partons vers La Plateforme. Le froid est vif et la qualité de la neige variable.

Nous montons dans les sapins et arrivons à la cabane du Bois Gentil.

Elle est d’autant plus jolie et chou que construite par des femmes à qui l’adhésion au CAS, si elle n’était pas nommément interdite, était rendue très difficile de mille manières différentes. Par exemple, les statuts énonçaient qu’il fallait produire une carte de légitimation nationale, que le Comité central refusait de délivrer.

Ayant rejoint la route, nous passons de l’autre côté de la crête pour arriver au chalet Le Bouvreuil.

Le Croton, dans toute sa splendeur.

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Au départ, à La Plate-Forme.

A la cabane du Bois Gentil.

Au Croton.

08 janvier 2022

Nous nous levons avec un ciel gris et pluvieux. En pareilles circonstances, nous observons le ciel et interrogeons régulièrement nos applications météo pour déceler une éventuelle accalmie qui nous permettrait de faire ce que nous appelons le tour du quartier. Tour du quartier qui quelques fois s’étend au golf de Gland.

Vu que le ciel s’est vraiment éclairci, Stefano me propose même une « vraie » randonnée en bas du Jura, afin d’éviter la brume. Nous nous préparons donc et sans trop savoir ni pourquoi ni comment, la voiture nous emmène à St-Cergue, près du camping. C’est une de ces journées où elle prend les commandes.

Sans avoir initialement l’objectif de monter à La Dôle, de fil en aiguille, nous passons Le Vuarne,  le chalet des Apprentis et arrivons au col de Porte. La montée en dévers est aussi délicate et incertaine que dans nos souvenirs mais il suffit d’aller doucement et de poser bien enfoncer la raquette dans la neige avant de lever l’autre pied.

Le vent s’est levé et nous nous protégeons tant bien que mal de ses attaques. Le paysage est monochrome.

Le sommet est balayé par de méchantes rafales de vent, accompagnées d’un petit grésil qui agresse les parties du visage non protégées. Nous ne traînons pas une minute et repartons par le même chemin, encore surpris de la tournure prise par notre tour de quartier.

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Au Col de Porte, vers la cabane du ski club de Nyon. Nous nous sommes abrités contre le mur, le temps de manger une barre.

Au sommet de La Dôle. La boule est derrière nous. Si si, c’est vrai !

12 décembre 2021

Oui, je suis d’accord. En théorie, l’hiver ne commence que le 21 décembre. Mais en pratique l’hiver est là. En témoignent les crêtes du Jura toutes blanches. Pas que les crêtes d’ailleurs. Vendredi, il a neigé en plaine, 5 à 15 cm, suffisamment pour que ce soit la gabegie sur les routes et en ville.

Les prévisions météo sont un peu mitigées et nous ne sommes pas certains d’avoir beau temps. Néanmoins, aucune précipitation n’est annoncée. A peine quittons-nous notre village que les champs sont déjà blancs. Alors vous imaginez bien que plus nous montons, plus le blanc devient intense. Avec surprise, quelques taches de ciel bleu viennent ajouter un contraste du plus bel effet.

Gros ralentissement à la St-George, où, d’un coté, des skieurs de fond s’affairent et de l’autre des enfants dévalent la piste de luge, casqués, « lunettés » comme de vrais champions. La St-George, c’est le spot de luge de la région.

Nos petits parkings habituels, permettant de garer deux à trois voitures, sont soit inexistants, oubliés par le chasse-neige, soit déjà occupés. C’est donc face au Mont Blanc que nous nous arrêtons.

Voilà l’ambiance du jour. Not bad, hein ?

Le premier kilomètre se fait en suivant une trace. Ce qui nous laisse tout le loisir de nous extasier quant aux conditions. Idéales ! Magnifiques ! Magiques !

Mais toute bonne chose a une fin disait ma maman. La trace fait un grand virage avant de revenir sur elle-même. Du coup, plus de trace. Nous sommes livrés à nous même et le rythme se ralentit drastiquement.

J’entends le souffle de Stefano, ce qui est suffisamment rare pour le mentionner.

Très vite nous nous arrêtons afin qu’il puisse enlever une couche et les  gants.

Les Alpes.

Je remarque alors la neige qui dessine une apostrophe à partir d’un piquet solitaire. Les lois de la physique sont parfois impénétrables.

Seuls au monde.

Parce que j’insiste, Stefano me laisse passer devant lorsque la pente faiblit un peu, en arrivant à proximité du Chalet neuf. Après une centaine de mètres, Stefano m’entend à son tour souffler. Je suis sûre que même les Genevois m’entendent. Damn it! Ce n’est pas facile ! C’est une peu comme monter un escalier sans fin. Il faut lever la jambe très haut, la reposer en poussant dessus pour prendre appui et recommencer.

Au fond, le toit du petit chalet Le Malgré-Tout. Je serre les dents, bien décidée à ne pas renoncer.

Il est si chou. Nous nous rappelons que l’année passée, le 1er janvier, les propriétaires nous avaient donné rendez-vous pour l’année suivante.

« MA » trace !

Je laisse volontiers Stefano reprendre la première place.  Nous nous faufilons derrière Le Malgré Tout, longeons le mur et le traversons facilement par la brèche aménagée récemment.

Nous voici aux Monts de Bière Devant. La neige amoncelée sur le banc a rejoint celle du toit.

Près du mat où aucun drapeau ne flotte (quelle tristesse), deux randonneurs s’extasient sur le panorama. Ce sont ceux-là, en train d’y monter.

Personne ne s’est aventuré derrière le chalet, en direction des Monts de Bière derrière. C’est pourtant là que nous voulons aller.

A deux ou trois reprises, des sapins, taquins, se déchargent de leur neige à notre passage.

Mais nous leur pardonnons volontiers : c’est si beau !

Les Monts de Bière derrière.

Allez savoir pourquoi nous n’hésitons pas trop à jouer aux moutons et à suivre le sentier des Crêtes.

Suivre une trace, c’est quand même beaucoup plus facile. Surtout celle qui fait des zigzags pour adoucir la pente.

Descente du Grand Cunay vers le chalet des Combes. En face, la forêt du Risoud.

Quelques arbres, à flanc de montagne.

Pierre à Coutiau.

Nous, nous aimons bien cette antenne. Elle a un charme certain.

Nous n’irons pas plus loin. Il est déjà presque 14h00. Nous n’avons plus que 3 heures devant nous.

Panneau solitaire.

C’est plus ou moins là que nous croisons un randonneur à ski. Nous discutons un moment. Ce n’est qu’en repartant qu’une des phrases qu’il a dite me revient et je demande à Stefano : a-t-il bien dit qu’il nous connaît de notre blog et qu’il nous suit ? Stefano lève un sourcil, puis un autre et me répond par la négative. OK, j’ai donc dû rêver. Mais néanmoins le doute subsiste.

Très rapidement, nous retrouvons nos traces. La profondeur de la neige limite notre fantaisie.

Nous faisons néanmoins un petit détour par le couvert des Monts de Bière Derrière.

Les ombres s’allongent.

Nous revenons par le sentier du Sapin à Siméon.

Au parking, c’est un ballet de voitures qui s’arrêtent et qui repartent, le temps d’une photo. On comprend volontiers pourquoi.

Le Mont Blanc est tout simplement majestueux.

Alors que nous sommes en train de tout ranger, arrive notre randonneur de tout à l’heure. Pascal (c’est son nom) nous confirme que oui, il nous a tout de suite reconnu et qu’il s’inspire de temps en temps de nos tracés pour ses balades. Il nous dit qu’il a eu un peu de mal à trouver La Soldanelle. Je n’avais donc pas rêvé…

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Au parking du Point de Vue. Nous avons la banane, on se demande bien pourquoi !

Un peu plus loin, pour partager avec la famille. Quand je pense à mes collègues coincés derrière un PC pour cause de grosse mise en production, je me sens un peu traître et privilégiée en même temps.

Allez, ce n’est pas tous les hivers que nous avons des conditions pareilles. Alors nous sommes heureux et nous le montrons. Au Monts de Bière Devant.

A Pierre à Coutiau.

Au couvert des Monts de Bière Devant.

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À propos de Marie-Catherine

Randonneuse, blogueuse et photographe amateur chez Two Swiss Hikers.

En phase de préparation de voyage, je m'occupe du choix voire de l'achat du matos et organise les bagages. Ma principale activité consiste à me réjouir des vacances qui arrivent ! Je deviens plus active au retour : il faut trier les photos (et des photos, il y en a...) et rédiger les billets de ce blog.

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