Delicate Arch en 2021

Nos vacances tirent à leur fin. Ce soir nous dormons à Grand Junction pour rentrer à Denver demain. Mais avant la déprime du départ, nous nous offrons un aller-retour sportif pour aller saluer Delicate Arch, magnifique dans la grisaille environnante, sur fond de sommets enneigés.

C’est hier je crois que j’ai parlé à Stefano de Delicate Arch. La savoir si près de nous réveillent en moi un fort désir de la revoir. Delicate Arch, on ne peut pas s’en lasser.

Donc ce matin, en quittant notre magnifique suite à Moab, Stefano m’y propose une petite escapade avant de prendre la route pour Grand Junction.

Il est encore tôt. Et le temps ne se prête pas vraiment au tourisme de masse. A l’entrée de Arches National Park, il n’y a que trois voitures devant nous. Qui s’arrêtent aux premiers viewpoints. N’ayant pas la journée devant nous et souhaitant surtout arriver avant les foules, nous allons d’une traite au parking du sentier qui mène à la fameuse arche.

Voici l’atmosphère du jour… Du gris, de la neige et de la glace sur le sentier, et quelques personnes marchant précautionneusement devant nous, équipés de crampons forestiers, comme les appelle mon collègue Adrien. C’est un peu overkill mais ce n’est pas forcément une mauvaise idée.

Nous marchons d’un bon pas, conscients que c’est notre avant dernière randonnée dans l’ouest américain. Stefano a prévu un arrêt plus tard, à Fisher Tower.

L’atmosphère est très particulière.

Il y a un ou deux passages un peu délicats, car la neige est gelée et il n’y a rien pour assurer l’équilibre. Néanmoins, nous réussissons à passer en posant les pieds bien à plat et en faisant confiance à l’adhérence des chaussures.

En arrivant en vue de Delicate Arch, il y a quelques badauds mais aucun ne s’est encore aventuré sur le slick rock.

Ce qui n’est pas pour nous déplaire.

Alors voici Delicate Arch, sous tous les angles (enfin ceux possibles, c’est à dire pas beaucoup).

Avec le temps, le nombre de visiteurs s’accroît. Un, puis deux, puis trois s’avancent sur le slick rock. Très vite, ils sont plus nombreux et quelques casse-cous s’avancent jusqu’aux piliers de l’arche. S’en est fini des photos.

Entre temps, j’ai attrapé un crampon, lâché involontairement par son propriétaire, qui commençait à dévaler la pente. En le ramenant à son propriétaire, la conversation s’engage. C’est un couple habitant Houston. L’un des deux a un accent très prononcé et nous devons tendre l’oreille pour le comprendre. Nous papotons ainsi de longues minutes, échangeant quelques souvenirs.

Vers 10h, nous décidons de rebrousser chemin.

Tout à l’heure, ici, le sentier n’était que glace.

Nous nous félicitons d’être arrivés tôt. Le sentier est maintenant envahi d’un flot de touristes. Néanmoins l’ambiance reste bon-enfant, les gens de groupes différents s’entraidant volontiers sur les passages difficiles. D’autant que bon nombre sont en baskets lisses sur de la roche lisse et glissante.

Il y a beaucoup d’enfants, dont certains ne sont pas très contents de s’être fait tirer du lit par une journée grise et hivernale pour se retrouver sur un sentier, à devoir marcher et monter.

Et ils expriment leur mécontentement avec véhémence et volume…

Nous ne pouvions ignorer les pétroglyphes proches du parking et du Wolfe Ranch.

La naïveté des dessins est touchante.

Nous prenons la route pour Grand Junction. Le temps se dégrade. Notre arrêt planifié à Fisher Tower se résume à une photo, prise depuis la voiture. Il neige, il vente, et le dos et les fesses bien confortablement collés aux sièges chauffants n’ont pas très envie de sentir la froidure extérieure. Nous notons et apprécions néanmoins le magnifique panneau.

Stefano a un POI qui se trouve le long de la Highway 128, au mile marker 31. Il s’agit d’un bloc de rocher recouvert d’une cinquantaine pétroglyphes. A nouveau, nous jouons aux parfaits touristes avec une photo prise de la voiture.

Pour voir à quoi le site ressemble réellement, il n’y a qu’a aller voir le billet Highway 128 MM 31.7. C’est d’ailleurs là que Stefano a trouvé son inspiration.

A Cisco, cette ville fantôme rachetée par une femme, les panneaux No trespassing fleurissent.

Le voyage jusqu’à Grand Junction est uneventfull, comme on dit ici. Les giboulées de neige se succèdent aux éclaircies. Nous nous arrêtons au Walmart local acheter une paire de chaîne à neige. 70USD investis pour la paix de l’esprit. Ce n’est pas cher payé. Car demain, nous devons rejoindre Denver en passant par Vail et les conditions météorologiques annoncées ne sont guère encourageantes. Même si la traction law en vigueur ici au Colorado n’exige que que les véhicules soient équipés de pneus marqués M+S (mud and snow), ce dont notre véhicule est équipé. Better safe than sorry. Hier, la route a été fermée de longues heures suites à un carambolage. Les habitants de Suisse sont connus pour être sur-assurés. On ne se change pas…

Nous dînons non loin de l’hôtel dans un restaurant japonais, le Tepanyaki Japanese Steakhouse & Sushi Bar, situé à proximité de l’aéroport de Grand Junction. Sushi au menu. Nous sommes au bar, et les sushis sont préparés devant nous. Un des préparateurs, le seul non-asiatique, apprend. C’est lui qui nous prépare notre repas. Il s’excuse d’être lent. Nous, nous admirons ses progrès. Demain, il doit se lever tôt pour conduire l’un de ses amis à Denver. Il craint la route. Ce qui nous conforte dans notre résolution d’achat des chaînes.

Autoportraits du jour

Quizz du jour… Où sommes-nous ?

Prise par nos amis de Houston

Références externes

En anglais

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À propos de Marie-Catherine

Randonneuse, blogueuse et photographe amateur chez Two Swiss Hikers.

En phase de préparation de voyage, je m'occupe du choix voire de l'achat du matos et organise les bagages. Ma principale activité consiste à me réjouir des vacances qui arrivent ! Je deviens plus active au retour : il faut trier les photos (et des photos, il y en a...) et rédiger les billets de ce blog.

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