À la découverte du Chüebodengletscher

Lors de la préparation des vacances, je suis tombé sur des blogs qui parlaient d’un magnifique petit lac qui s’est formé aux pieds du Chüebodengletscher, un glacier situé entre le Val Bedretto et le Valais. Puisqu’il fait beau ce matin, nous décidons de partir à la découverte de cet endroit tant vanté.

Nous quittons Airolo un poil avant 7:30 du matin et à 7:45 et nous sommes « numéro 1 » sur le parking d’hiver de All’Acqua, situé à proximité de la barrière, baissée à partir d’octobre lors de la fermeture hivernale du col du Nufenen.

Le départ du sentier se trouve sur le bord de la route, à côté du Ristorante All’Acqua, puis il monte en direction du Refuge de Piansecco, une très jolie cabane du CAS section Bellinzona e Valli, complètement rénovée en 2020.

Le sentier est très bien entretenu et on dirait qu’il a été récemment réaménagé.

MC traverse vaillamment le riale di All’Acqua.

Il est environ 8h30 lorsque nous arrivons en vue du refuge de Piansecco. Nous échangeons quelques mots avec deux alpinistes qui vont visiblement monter aussi en direction du Gerenpass.

Question de donner un peu de contexte, notre destination se trouve quelque part là-haut, entre les deux montagnes…

Derrière le refuge, il y un sentier « officieux », dont le tracé est néanmoins présent sur les cartes de SwissTopo, et qui monte à la Cassina Baggio, une ancienne construction militaire désormais écroulée et dépourvue de toit.

Et c’est parti !

À un moment donné, il y a une bifurcation, et si l’on va tout droit, on rejoint le cours d’eau. C’est de là que part la canalisation d’eau pour le refuge, enfouie sous le sentier.

Nous commençons à prendre de la hauteur. Au loin, le refuge de Piansecco.

Par moments le sentier est assez raide, mais « gérable ».

Vue sur le Chüebodenhorn, une montagne de 3070 m d’altitude située à la frontière entre les cantons du Valais et du Tessin. Ce n’est pas l’objectif de la journée mais – d’après mes lectures – c’est un 3000 assez facile.

Le paysage alentour est magnifique et le ciel est encore bien dégagé. Sauf erreur, les montagnes sur la droite font partie du Poncione di Cassina Baggio.

Ouf, nous sommes presque arrivés à l’ancienne construction militaire.

Ancienne construction militaire que voici. Hélas, elle ne peut plus rendre service au pauvre randonneur pris dans un orage ou égaré à cause du brouillard.

Euh, je crois bien qu’il va falloir s’attaquer au pierrier là-devant.

Çà et là, il subsiste quelques plaques de neige.

Avant d’entamer la montée par le pierrier, nous inaugurons nos casques d’alpinisme, achetés l’année passée. J’avais en effet lu sur un blog qu’il y avait risque de chutes de pierres notamment lorsque d’autres randonneurs étaient présents plus en amont sur le chemin. Et comme on dit chez nous, better safe than sorry.

Vous remarquez les pastilles bleues ? Nous avons cru comprendre que ce sont des locaux qui assurent l’entretien et le marquage de ce tracé. Merci pour ce travail de marquage !

MC sur le pierrier avec son joli casque vert pomme.

Parbleu, que c’est raide ! Heureusement que le garçon a bu du Tonimalt ce matin au petit-déjeuner.

Allez, encore un petit effort !

Ouf, le plus dur est fait ! Nous voici sur une sorte de replat où persiste un peu de neige.

Allez mon grand, encore un petit effort !

Le col du Gerenpass est au juste là devant.

Passé le col, voici le merveilleux panorama qui s’offre à nous.

Wow ! On se croirait dans un autre monde.

Le spectacle est saisissant.

Vue sur le glacier.

Les appareils photo et les objectifs grand-angle sont restés à Airolo. Du coup, nous décidons de prendre un peu de hauteur afin de pouvoir prendre l’ensemble avec nos appareils photo compacts.

En effet, c’est un peu mieux. L’on voit dans le lac, des blocs de glace qui – en novembre 2020 – mesuraient 10m de hauteur et plus et qui ressemblaient à des icebergs.

Des icebergs en Suisse ? Le phénomène est décrit par Giovanni Kappenberger, un célèbre glaciologue tessinois (traduit de l’italien) : « En raison du réchauffement climatique, un petit lac s’est formé au pied du glacier du Chüeboden, où des blocs de glace ressemblant à des icebergs ont émergé pendant quelques mois, à partir de novembre 2020. L’eau pénètre sous la langue glaciaire et sa pression en détache des morceaux qui ressurgissent ensuite, flottant dans le lac. Ils ressemblent à des icebergs : un phénomène qui s’est rarement vu ces dernières années, généralement d’un seul bloc et non de morceaux en plusieurs événements comme cela s’est produit au col de Geren« .

Entre-temps, les « icebergs » ont malheureusement fondu et il ne subsiste plus que la partie immergée, mais c’est néanmoins magnifique.

Pendant l’heure qui suit, nous canardons à tout va. Pour prendre de la hauteur, nous empruntons le semblant de tracé qui monte vers le Chüebodenhorn.

Belle vue sur le glacier.

Vous aurez peut-être remarqué que des nuages s’invitent à la fête.

Cela nous force à guetter chaque apparition fugace du soleil pour pouvoir prendre une photo. Et avec les nuages, s’installe aussi un vent glacial, qui nous oblige à sortir nous doudounes.

Bon, on y est presque, voici une première photo de l’ensemble.

Et voici la seconde. Ouf, on a une photo d’ensemble, avec le glacier et les « icebergs » et on peut donc retrousser chemin.

Mais avant, nous prenons le temps de nous installer pour goûter à notre sandwich préparé amoureusement par MC ce matin.

Vue sur les montagnes des alentours. Celles-ci sont situées dans le canton du Valais.

Il est temps d’entamer la descente, en faisant très attention, bien évidemment, et éviter à tout prix d’abîmer la magnifique doudoune orange, car c’est un modèle « collector »…

Ça y est, je suis arrivé en bas sain et sauf… avec à la clé une jolie vue sur le glacier.

MC est aussi arrivée en bas indemne.

Difficile de s’en lasser…

Allez, encore un shot (ou deux).

Et c’est parti pour la descente.

MC est frigorifiée malgré la doudoune. Il faut dire que sur le col, il soufflait un vilain vent froid.

Là ça va déjà mieux, nous sommes moins exposés au vent froid.

Allez garçon, il faut y aller maintenant !

Voilà, le pierrier a été vaincu !

Vue sur l’autre versant de la vallée. Nous étions de ce côté-là les premiers jours de nos vacances.

Jolie vue sur le riale di All’Acqua.

Nous arrivons à la cabane du Piansecco. Ce matin nous n’avions même pas remarqué ce panneau, installé juste derrière le refuge.

Étant donné qu’il est encore tôt, nous nous posons un moment et nous offrons un jus de pomme et après avoir étanché notre soif (bon, il reste tout de même de l’eau dans les Camelbak), nous partons explorer les alentours du refuge, sur un chemin didactique.

Un skieur (ou une skieuse) sculpté(e) dans le bois.

En suivant le chemin, l’on parvient à un point de vue.

Jolie vue sur le refuge.

Il est temps d’entamer la descente, mais avant, une petite dernière.

Descente que voici.

Nous descendons sans nous presser et en mois de 40 minutes arrivons au Ristorante All’Acqua.

Nous rentrons satisfaits de notre journée, en nous promettant de revenir dès que l’occasion se présente, et si possible sans méchants nuages, afin de retenter l’expérience et qui sait, pousser peut-être jusqu’au sommet du Chüebodenhorn.

Itinéraire du jour

C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.

Flore du jour

Raiponce à feuilles de Bétoine - Phyteuma Betonicifolium
Raiponce à feuilles de Bétoine – Phyteuma Betonicifolium
Raiponce à feuilles de Bétoine - Phyteuma Betonicifolium
Raiponce à feuilles de Bétoine – Phyteuma Betonicifolium
Doronic à grandes Fleurs - Doronicum Grandiflorum
Doronic à grandes Fleurs – Doronicum Grandiflorum

Autoportraits du jour

L’arrivée au col du Gerenpass, avec les casques toujours immaculés et nullement cabossés…

Après le sandwich.

Juste avant de quitter le Gerenpass et entamer la descente.

Références externes

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À propos de Stefano

J’ai grandi dans une petite ferme de Suisse italienne, où j’ai passé les 20 premières années de ma vie. De cette époque désormais lointaine, j’ai gardé une passion pour la nature et les activités en plein air.

Je suis randonneur dans l’âme, photographe amateur et je contribue à l’amélioration de notre site, à la fois en termes de design ou de fonctionnalités. Aussi, je m’occupe de la préparation de nos aventures, de la logistique et du choix des itinéraires de randonnées.

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