Il est presque 16h lorsque nous arrivons à Grapevine Canyon, après avoir quitté depuis Petrified Forest.
Autant dire que notre visite du site, sera assez courte.
Derrière nous, dans le creux de la plaine, Bullhead en Arizona, Laughlin dans le Nevada, deux villes jumelles séparée par le Colorado, qui fait office de frontière naturelle. D’un côté, les casinos ne sont pas les bienvenus, de l’autre, les casinos sont la première ressource de la ville.
Pour y arriver, depuis la I-93, nous avons passé une petite chaîne de montagnes, les Black Mountains. Le paysage y est chaotique et magnifique. Un peu de googling ne révèle rien, c’est à dire pas de sentiers. Quel gâchis !
Il nous faut moins de 10 minutes de marche pour apercevoir les premiers pétroglyphes.
Je vais diviser notre exploration en quatre zones : le canyon passe au milieu de deux petites collines rocailleuses qui avant sans aucune doute n’en faisaient qu’une. Chaque colline à deux versants. 2 versants (un est et un ouest) par 2 collines (une nord et une sud), le compte est bon.
Colline Sud, versant Est
C’est le premier spot.
Voici un truc pour vous aider à vous repérer : regardez… Sur la photo ci-dessus, au soleil, le versant ouest de la colline nord. À l’ombre, son versant est. Compris ?
Les dessins sont très géométriques et relativement bien conservés compte tenu de la proximité de la route.
Nous crapahutons sur les rochers, en faisant bien attention de ne rien piétiner.
Nous sommes aux anges. Il y en a dans tous les recoins,
… exposés ou un peu cachés.
Nous renonçons à nous approcher du sommet de la colline car la pente est escarpée et nous ne voulons rien abîmer. Nous redescendons et passons de l’autre côté de la colline.
Colline Sud, versant Ouest
Ce côté est encore plus riche. Nous admirons la finesse de ces dessins.
Cette ribambelle de bêtes à cornes est … exceptionnelle.
De plus près.
Nous réalisons que nous n’aurons jamais assez de temps pour tout explorer. Quel dommage !
Colline Nord, versant Ouest
La particularité de ce versant est la matière qui recouvre le sol. Une sorte de ciment composé de petits cailloux qui ressemble presque à du tartan blanc. Sans son élasticité mais avec son accroche.
Là aussi, les artistes se sont éclatés.
On voit très nettement que la fine couche recouvrant les rochers et utilisée comme surface de travail a souvent disparu.
Sans parler des dessins qui se sont tout simplement effacés avec le temps. Au bas de cette pierre claire, des traces fantômes sont presque invisibles.
Encore un bel exemple de liberté artistique.
Allez, on termine ce versant par un joli dessin.
Colline Nord, versant Est
Voici un petit aperçu : c’est un peu fouillis mais là encore, tous les espaces ont été utilisés.
Nous sommes comme des gamins dans une chocolaterie.
Nous regrettons tellement de ne pouvoir comprendre la signification de ces dessins.
Aucune pierre n’a été épargnée. Petite ou grosses, chacun a eu droit à un petit scratch ou un petite pecking.
Beaucoup sont inaccessibles et nous nous contenterons du zoom.
Passé cette première concentration, les pierres s’espacent, nous permettant de monter.
Au loin, les Black Mountains.
17h passées. Nous nous autorisons une dernière paroi, un peu à l’écart.
Les dessins ne sont plus très nets mais une forme anthropomorphique (la première, je crois) est identifiable.
Nous faisons demi-tour et profitons d’envoyer notre message SPOT du jour, qui sera le dernier de notre semaine de vacances.
Nous redescendons à la voiture par le wash, au lien de suivre le sentier.
Un cottonwood tree dans la lumière du soir.
Nous sommes euphoriques et nous nous promettons de revenir et de prendre au moins une journée complète pour explorer ce coin. Pour tout vous dire, nous n’avons couvert que quelques dizaines de mètres carrés.
Voici les deux collines et leur versant est, séparées par le canyon. Au milieu, Stefano montre combien il (nous) est content.
Autoportraits du jour
Oui, nous étions à Grapevine Canyon….