Nous quittons Grants ce matin en direction de Farmington, un peu plus au nord. Nous empruntons la I-40, passons Milan, puis montons franchement au Nord par la NM-371, à partir de Thoreau.
Plus loin sur le chemin, un panneau du BLM annonce Bisti Wilderness Area, 7 miles.
Après moins de deux kilomètres de piste, nous garons la voiture. Nous y sommes !
Cette zone n’est ni un parc régional, ni un parc national. Pas de visitor center non plus.
Pas de publicité chez les tour operators. Stefano a déniché cette destination sur des blogs de connaisseurs (américains, allemands, français), qui décrivent cet endroit comme très fascinant.
Bisti Wilderness Area…
Bisti est un Badlands, une zone à la structure géologique particulière combinée à l’érosion par les eaux et le vent.
Une Wilderness Area est un endroit protégé, où toute activité “mécanique” (moto, quad, vélo, brouette, …) est interdite.
Voilà, vous savez tout !
Ah, oui, j’oubliais… Pas de sentier tracé non plus. Il faut partir avec l’envie d’explorer par soi-même et découvrir ces merveilles de la nature !
Voici la première photo. Excitant, non ?
Nous suivons un wash.
Bientôt, les premiers hoodoos.
Nous nous rendons compte qu’il est préférable de prendre de la hauteur.
Cela nous permet de repérer une zone intéressante avant de redescendre. Nous passerons d’ailleurs la journée à monter, à descendre, à monter, à descendre….
Bon, ce ne sont quelques mètres à chaque fois, mais les jambes accusent le coup !
In the middle of nowhere!
Collection de hoodoos solitaires.
Au loin, nous apercevons comme une crème pâtissière nappant les dunes de sable.
Intrigués, nous partons voir.
Cette couche blanche est également constituée de sable, mais plus dense et homogène que les dunes qu’elle recouvre.
D’où ces espèces de becs qui ne reposent sur rien et qui s’écrouleront un jour ou l’autre.
Fabuleux ! Au loin, une concentration de hoodoos. Hey, les petits, attendez, nous arrivons !
Une fois de plus, nous redescendons pour continuer notre exploration.
A plusieurs reprises, nous avons vu quelques cailloux ressemblant à du bois pétrifié mais nous n’en étions pas certains.
Maintenant, plus de doute : voici un tronc cassé en trois morceaux, dont un est encore posé sur la couche de sable blanc.
Fascinant !
Stefano pensif, contemple l’horizon …
Des Badlands à perte de vue : une vie ne suffirait pas à tout explorer !
Des dolmens !
Quelques centaines de mètres plus loin (et au terme de quelques montées et descentes quand même !), nous arrivons dans une zone très aride et désertique. Rien ne pousse.
Oui, en réalité, ici poussent des dunes de sable à perte de vue …
L’eau, quand elle coule, dessine des reliefs étranges.
Et tout d’un coup, Hoodooland ! Sauf que cette fois, la population est plus métissée : il y a des blancs, des bruns et des cafés au lait !
La frontière.
Mignon petit hoodoo à tête de canard.
Au loin des dunes rouges …
Même si nous sommes tentés, nous remettons leur exploration à un autre jour…
Nous redescendons pour la dernière fois dans le wash.
Il ne reste plus qu’à retrouver la voiture. Facile avec un GPS mais sans, mon sens pourtant assez bon de l’orientation nous aurait conduit à l’opposé !
Nous reprenons la route pour Farmington que nous rallions à 19h. A 19h30, nous sommes au Riverwalk Patio & Grille, un restaurant à proximité de l’hôtel, en train de siroter une Blue Moon en attendant, qui un steak, qui une escalope de poulet.
Flore du jour
Étonnant, quelques fleurs poussent ici.
Autoportraits du jour
Deux hoodoos en chair et en os parmi les hoodoos…
Et enfin, après l’effort, le réconfort !