Aujourd’hui, exploration de Spring Canyon. Nous savons tous deux que c’est la dernière grande marche de nos vacances de 2009 et – inconsciemment – nous nous sommes réveillés un poil plus tôt que d’habitude.
Ce qui nous permet d’attraper le lever du soleil sur la route menant au trail head.
Les quelques nuages visibles disparaîtront bientôt. Ils n’étaient là que pour donner du relief à la photo. Merci les nuages…
Le parking au départ du sentier ne nous est pas inconnu… Nous nous y étions arrêtés en 2007, lors du voyage avec la Maman de Stefano. Nous y avions fait une petite promenade qui nous avait laissé sur notre faim. C’est le moment de prendre une revanche.
Pour nous mettre en jambe, nous commençons avec une courte boucle de 5 km sur le Chimney Rock Trail.
Il fait frais ce matin et nous commençons à marcher avec les polaires. C’était sans compter que le sentier monte assez abruptement pour nous amener en surplomb d’une colonne de pierre qui porte le nom évocateur de Chimney Rock. La lumière n’est pas optimale, mais voici à quoi cela ressemble.
On distingue, tout à droite de Chimey Rock, le parking et la voiture. Cela fait 30 minutes que nous marchons. 223 mètres de dénivelé. Inutile de vous dire que nous sommes en tee-shirt depuis longtemps !
Une fois la bouclé bouclée, nous nous enfonçons dans le Spring Canyon.
Les falaises sont très hautes, très vite. C’est superbe …
Autour de nous, des murs de roche ocre…
Il faudrait avoir des yeux au-dessus et derrière la tête. Nos têtes ne cessent de pivoter, on dirait des toupies. C’est extraordinaire.
Le temps est parfait, la lumière excellente.
Le canyon devient un slot canyon, mais il y a de l’eau et nous optons pour le sentier passant sur le rim.
Nous sommes seuls, absolument seuls.
C’est une sensation très bizarre, pour nous humains de la ville. Mais ce n’est ni oppressant, ni gênant, c’est simplement … nouveau.
Et cette sensation nous replace dans le contexte plus réel..
Nous sommes vraiment, mais vraiment tout petits petits…
Nous voyons un second canyon qui part sur la gauche, en direction d’une source… Stefano marque l’emplacement avec quelques bouts de bois, l’idée étant, à notre retour, de partir en exploration, à la recherche de la source.
C’est notre première expérience dans un canyon et je crois que c’est une révélation.
De rapprochées, les parois s’écartent par endroit, nous laissant suffisamment de recul pour encore plus apprécier le paysage grandiose (1). D’autres fois, un pour-off nous oblige à crapahuter sur les bords pour passer le décrochement (2). Et puis, au fil de notre marche, nous constatons la force de l’eau, capable de sculpter et dessiner la roche (3).
Près de 4 heures après avoir quitté la voiture, nous décidons de rebrousser chemin. Nous avions deux alternatives. Continuer notre progression pour retrouver la UT-24 et faire du stop pour rentrer à la voiture.
Plus que le fait de faire du stop, c’est le fait que pour arriver à la route, l’étape obligée est la traversée de la rivière. N’étant pas équipés, ne connaissant pas la profondeur ni la puissance du courant, et qui plus est notre devise étant « pas de risques inutiles », c’est la seule option qui nous semble raisonnable.
Retour donc par le même chemin, mais impossible de se lasser.
La lumière n’est plus la même qu’à l’aller et c’est encore plus beau.
Nous nous engageons dans le canyon secondaire, en quête de la source.
Le wash est plus large et la vue plus dégagée.
A noter : les boulders sont de retour(1) et la source ne doit guère être loin, en témoignent les arbres d’un vert éclatant (2) (3).
Ce canyon est tellement différent que celui dont nous venons. Si ce n’était la couleur des parois et le type de roche, nous pourrions nous croire dans une toute autre région.
La source est là, quelque part, cachée…
Un filet d’eau coule, presque du goutte à goutte.
C’est le moment de faire définitivement demi-tour. Cela fait presque huit heure que nous marchons. Il nous reste 1 heure pour revenir à l’embranchement du canyon principal et une bonne heure pour rentrer à la voiture. :-D
Nous n’avons pas encore vu âme qui vive (ni humain, ni bestiole galopante, sautillante ou rampante).
Je sais, je me répète…. mais… la lumière est magnifique.
La fin du canyon est.. quelque part par là ! Nous ne sommes pas vraiment rendus.
À environ 30 minutes de la voiture, nous rencontrons notre premier humain. Nous discutons quelques minutes avec lui, échangeons nos impressions, quelques conseils ou quelques noms de lieux ou de destinations incontournables.
Difficile de quitter cet endroit. Un dernier regard derrière nous et nous quittons Spring Canyon.
Les ombres s’allongent (1)…
Pour rappel, les distances sont exprimées en miles…. Nous choisissons de rentrer par le plus court chemin, ayant emprunté le Chimney Rock Loop à l’aller (2).
Ce qui nous permet d’ailleurs de reprendre au même endroit la même photo (enfin, plus ou moins…) que celle prise 2 an auparavant (et qui orne en triptyque le mur du salon) (3).
Nous arrivons à la voiture, fourbus mais H E U R E U X.
Chimney Rock, dans la lumière du soir… La seconde photo du billet a été prise depuis la butte, derrière le téton.
Le dîner est bien mérité, n’est-ce pas ? Si vous avez été attentifs aux derniers billets, je n’ai même pas besoin de préciser l’endroit.