Pétroglyphes à Petrified Forest

Nous avions deux unfinished business en arrivant ici, à Petrified Forest, il y a 3 jours. D’abord celui de retourner vers Martha’s Butte et de continuer notre exploration autour de la butte. Nous avons pu rayer cette ligne de notre bucket list il y a 2 jours, tout en la rajoutant à la fin de cette même liste. Il y a encore mille choses à découvrir à partir du point où nous nous sommes arrêtés. Le second consiste à explorer une section du parc qui nous a semblé prometteuse en terme de pétroglyphes. Nous estimons que l’entièreté du parc fut occupée par les Natives Americans, soit de manière permanente, soit de manière sporadique lors des migrations saisonnières. Et même si par moment ces mêmes Native Americans nous paraissent un peu timides concernant leur propension à exposer leur art, nous avons bon espoir.

Nous partons donc à travers champ (!) libre de toute contrainte, à part celle d’être à la voiture pour 17h au plus tard.

Nous marchons en direction des mesa afin de nous rapprocher des pentes qui les terminent.

Ce flanc de mesa n’est pas un bon candidat. Aucun beau rocher recouvert d’une belle couche de patine du désert.

Civilisation !

Un peu plus d’une heure après être partis, nous trouvons notre première récompense.

À partir de ce moment, les découvertes s’enchaînent.

Comme ces magnifiques bêtes à corne, surprises sur un rocher à mi-hauteur.

Petrified Forest National Park - Arizona

Nous sommes euphoriques.

Galvanisés par nos découvertes, nous n’hésitons plus à crapahuter sur et entre les rochers pour explorer toutes les faces exposées que nous ne pouvons voir depuis le bas.

Bien nous en prend.

Un pied, deux cercles imbriqués et un chien ? Ébouriffé ? Car si on peut se dire « ce sont des cornes », le museau (ou sa truffe) à choix avec sa large bouche évoque plus sûrement un canidé. De même que la forme des pattes.

À côté de ces deux pieds (à cinq doigts), ce que nous pensons être des empreintes de pattes d’oiseau.

Petit fragment de poterie trouvé par hasard, au pied d’un pan de rocher décoré.

Au sommet d’un gros rocher, dont le sommet présente plusieurs surfaces planes, nous trouvons un magnifique panneau. Son positionnement rend sa photographie difficile car même s’il est facile d’y monter, nous prenons de grandes précautions afin de ne pas piétiner des dessins.

Placés à l’horizontal, ces dessins ont été malmenés par les éléments naturels : gel, pluie, neige, vent et grêle, sans parler de la chaleur torride du soleil d’été.

Voici encore une autre face du même rocher.

Nous sommes comme des gamins dans un magasin de jouets et partons parfois chacun en solo explorer ces rochers, nous interpellant pour partager nos découvertes.

Certaines se situent au niveau de la plaine comme celle-ci.

D’autres sont dissimulées entre deux rochers, plus haut dans la pente.

Stefano, en pleine observation.

Quelques petits dessins solitaires.

Alors que je suis montée presqu’au bord du rim, je me retourne pour embrasser la vue sur la plaine. Je remarque un rocher décoré, dont les dessins me semblent immenses. Je redescends sans attendre, non sans prendre de temps de jeter un « Stefano, j’ai vu un truc incroyable ».

Et effectivement, il est … incroyable.

Pendant que je m’approche de cette merveille, Stefano a également trouvé un magnifique panneau. Il m’interpelle. Je le rejoins afin que nous partagions la découverte au même moment.

Sa tentative pour le prendre de haut ne donne pas grand chose, si ce n’est cette photo.

Nous allons enfin voir ce rocher. Je me sacrifie afin de donner une idée de la taille des dessins.

Tadam ! À gauche, ce qui pourrait bien être un motif de tissage. Au centre, au dessus-des deux mains aux doigts longs et effilés, j’opterais pour un chien, les kangourous ne faisant pas partie de la faune du Southwest de l’époque. La forme zoomorphique, tout à droite, est particulièrement réussie : quatre angles droits, un trait parfaitement rectiligne dessinant la queue. Nous avons un peu de difficulté à interpréter la coiffe qui le chapeaute. À moins que ce ne soit une langue.

Nous restons un long moment à regarder ce rocher, impressionnés. Nous admirons la patience dont il a fallu faire preuve pour évider les formes.

Mais il ne doit pas nous faire oublier les autres merveilles qui se cachent à proximité. Comme celui-ci. Sobre, certes, mais extraordinaire par sa simplicité.

Nous continuons notre exploration. Sur quelques centaines de mètres, les dessins se raréfient tellement que nous craignons qu’ils aient disparus.

Notre espoir renaît (un peu) avec ce superbe chien dessiné en perspective.

Ce n’était qu’un mauvais rêve car bientôt nous retrouvons des rochers dessinés. Nous admirons la finesse des deux dessins géométriques. À leur droite, cette espèce de roue à pieds est très particulière.

Alors que nous levons nos yeux déjà brillants, deux nouvelles surprises nous attendent.

Personnellement, je n’aimerai pas me retrouver face à face à ces bonhommes, même s’ils présentent cinq doigts à chaque pied et main. Les empreintes de pied, à droite, sont très inattendues.

Le rocher du haut est un peu plus compliqué à atteindre. Il présente deux faces dessinées.

Nous aimerions beaucoup pouvoir interpréter la partie gauche ce qui nous fait penser à une échelle graduée mais qui, évidemment, n’en est pas une.

Une chèvre à bascule !

Stefano a dû enlever son sac pour pouvoir se faufiler entre deux rochers et grimper sur le replat sur laquelle elle se trouve.

Stefano regarde sa montre et calcule mentalement notre heure d’arrivée à la voiture. Nous devons faire demi-tour, me dit-il en soupirant. Il reste tant à voir…

Mais nous savons être raisonnables. D’autant que nous pouvons toujours revenir un jour, ici, continuer l’exploration. C’est donc sans regret (enfin presque) que nous abandonnons ce lieu magique…

Mais avant, voici un petit pot-pourri de petits dessins isolés, glanés ça et là.

Trouvé en rentrant, alors que nous marchions sur le sable, loin de tout dessin et même de tout rocher.

Le retour à The Teepees est beaucoup plus rapide que prévu. Il faut dire que nous n’avons pas suivi les contours des mesa et que nous avons coupé tout droit dans le désert. Zut ! Nous aurions pu consacrer 30 minutes de plus à notre exploration.

A suivre…

Autoportraits du jour

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À propos de Marie-Catherine

Randonneuse, blogueuse et photographe amateur chez Two Swiss Hikers.

En phase de préparation de voyage, je m'occupe du choix voire de l'achat du matos et organise les bagages. Ma principale activité consiste à me réjouir des vacances qui arrivent ! Je deviens plus active au retour : il faut trier les photos (et des photos, il y en a...) et rédiger les billets de ce blog.

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