Les Arruffens

L’été indien continue et le week-end s’annonce encore magnifique. Même lorsque Stefano prononce le mot diabolique de Montrichier. Puis des Arruffens.

Nous voici donc garés près de la salle des fêtes un peu après 11 heures. Un anniversaire se prépare et des sons de reggae viennent nous bercer tandis que nous nous préparons. L’organisateur de la fête vient même nous saluer. C’est l’anniversaire d’une de ses potes. 40 ans. La fête promet d’être longue et sonore. Les habitants des alentours doivent être contents, à moins qu’ils ne soient conviés à la fête.

Mes craintes s’avèrent infondées. Stefano oblique sur la droite alors que le sentier de la mort qui tue se situe sur la gauche. Nous longeons la salle de fête et nous engageons dans une montée. Montée qui a le mérite d’être suffisamment sévère pour que Stefano me laisse reprendre mon souffle en suivant sur la route sur quelques centaines de mètres.

La Frédérique.

Estimant que j’ai récupéré, nous reprenons le sentier. Et là, c’est la fête !

Nous marchons face à la pente sur un sentier où il est impossible de poser les pieds à plat. Moi qui avais dit la semaine passée à Stefano que mon cardio s’était amélioré ! Heureusement que les couleurs  extraordinaires atténuent (un peu seulement) ma détresse. C’est dur, c’est vraiment dur. Mais c’est beau, vraiment beau !

Il nous faut 1.5 km pour nous élever de 480 mètres. Lorsque nous atteignons un faux-plat, mon rythme cardiaque est encore autour de 150 bpm. Il me faudra encore quelques minutes pour redescendre sur un rythme plus raisonnable.

Nous arrivons en vue des Arruffens, cet éperon rocheux où des fortifications préhistoriques ont été trouvées.

Près de l’abri, qui sert à recueillir l’eau. Le sentier continue tout droit.

La couleur du ciel nous rappelle le bleu de l’Utah.

Sans surprise, les lieux sont encombrés. Il faut dire qu’en contrebas, il y a la buvette de Châtel, toujours noire de monde et, qui plus est, accessible en voiture. Beaucoup montent à la croix de Châtel en guise de balade digestive.

Croix et ciel bleu.

Châtel.

Nous partons en direction des Croisettes, autre buvette toujours très fréquentée.

Nous passons devons le Chalet du Jura-Club, avant de bifurquer vers l’ouest par le Bois de Pralet.

A la sortie du Bois de Pralet, nous arrivons sur Les Croisettes. Ce qui nous avons toujours aimé, ici, Aux Croisettes, sont les murs de pierre sèche, parfaitement rectilignes et qui se perdent à l’horizon.

Nous poursuivons notre balade en nous dirigeant vers un lieu au nom évocateur : la Chaudières d’Enfer. Tout un programme…

Nous marchons tranquillement sur le sentier, admirant les couleurs d’automne…

lorsque le reflet d’un toit attire notre attention.

Ni une ni deux, nous voici traversant le pâturage pour aller voir ce chalet de plus près. Il s’agit du Vieux Chalet du Pont, qui, malgré son nom, semble tout neuf. Jugez plutôt !

Nous faisons demi-tour, un peu déçus, parce qu’un chalet tout neuf a beaucoup moins de charme qu’un chalet qui a bien vécu.

Nous arrivons bientôt à une croisée de chemin et c’est là que nous amorçons le retour. Ce sera le point le plus au nord de notre boucle.

Nous suivons avec délice le sentier de la Chaudière d’Enfer.

Nous arrivons sur la route qui mène aux arrivées des pistes de ski de l’Abbaye. S’ensuit une jolie montée qui nous mène au Crêt à Pétaud, qui nous offre une vue magnifique sur la Dent de Vaulion.

Tout à droite de la photo ci-dessus, dépassant de la crête des arbres, Le Suchet. Sur sa gauche, ce qui ressemble à un petit caillou blanc, les Aiguilles de Balmes.

Notre prochain objectif est La Blondine, ou La Blondinette c’est selon. Nous ne l’avons pas visité depuis notre retour de Houston. Nous aimons bien ce petit chalet familial et privé, tout petit et tout mignon.

Juste avant d’arriver à La Blondine, un cheval et son cavalier nous transporte quelques secondes dans l’Ouest américain.

Il ne manque rien : le lasso, les sur-pantalons de cuirs, le chapeau. C’est dommage qu’il n’ait répondu que du bout des lèvres à notre bonjour enthousiaste car nous aurions bien aimé échanger un peu avec lui.

La Blondinette.

C’est ici que nous nous installons pour le pique-nique. Il est 15h15. Nous investissons le banc au soleil et mangeons avec appétit nos sandwichs. C’est alors qu’un monsieur arrive. Il semble plus enclin à bavarder que notre précédente rencontre.

De fil en aiguille, nous apprenons qu’il est membre de la famille à laquelle appartient le chalet. Le chalet fut construit en 1950-1951 par la famille Blondin, de l’Abbaye. D’où le nom de ce chalet. Nous parlons des tavillons et des chevilles en bois utilisées pour les fixer. Il nous dit avoir participé à la pose de tavillons, il y a environ 3 ans. Et c’est là que nous avons le déclic. Bien sûr, La Blondinette que nous connaissions n’était pas du tout comme cela !

La Blondinette en 2011.

Il nous parle aussi d’une tempête qui a ravagé le coin en 1971. Une sorte de tornade qui a tracé une ligne de dévastation passant par La Blondinette lui arrachant au passage sa cheminée.

Nous aurions pu rester des heures à papoter mais l’heure tourne. La voiture est encore loin et nous avons en tête de rentrer par le Mont Tendre.

Nous fermons nos sacs et partons en direction Du Bucley.

Un panneau indique : Montrichier : 3h10. Houlàlà ! Ça sent la rentrée à la frontale. Nous nous donnons un maximum de 2 heures, montée jusqu’au Mont Tendre comprise. D’ailleurs, à propos, le « t » de Montrichier se prononce.

Montrichier n’est plus qu’à 2h40. Il est 17h.

Le Chalet de Yens.

Panorama sur le Jura français.

Nous décidons de faire une exception et de monter par le sentier « officiel ». D’habitude, nous préférons la pente herbeuse, surtout pour ne pas surmener le sentier, déjà bien abîmé par les passages successifs des randonneurs.

Encore un petit effort. Comparé à la montée aux Arruffens, c’est du pipi de chat.

Nous y sommes.  Il est 17h30.

Le temps de faire un autoportrait et nous entamons la descente d’un bon pas.

Impossible de se lasser de la vue depuis le Mont Tendre.

La descente se fait tout droit. Le sentier est bien aménagé.

Durant une pause technique.

En arrivant au Pré Anselme (de son vrai nom le Pré du Lapin Anselme mais le mot Lapin s’est perdu au fil des siècles).

Le chalet du Pré Anselme.

Il y a fort longtemps, sur la barrière, il y avait un écriteau de bois où était écrit : Attention, chien gentil, le tout orné de fleurs bleues.

Dernière photo de la journée à cause de la lumière qui baisse. Le Mont Blanc.

Nous arrivons vers la voiture 1 minute après 19h. La fête d’anniversaire bat son plein. Nous rentrons à la maison en écoutant avec délices des chansons des années 80 qui n’ont pas pris une ride : The Cure, Pink Floyd, Police… Nous ne choisissons pas et laissons faire la radio. Aujourd’hui, les programmateurs nous bichonnent.

Itinéraire du jour

C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.

Autoportraits du jour

A La Blondinette.

Au Mont Tendre.

Nous avons posé l’appareil photo sur une pierre du mur. Il n’est pas à l’horizontal, loin de là. Alors nous essayons de compenser en rigolant.

Le résultat est sans surprise.

Références externes

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À propos de Marie-Catherine

Randonneuse, blogueuse et photographe amateur chez Two Swiss Hikers.

En phase de préparation de voyage, je m'occupe du choix voire de l'achat du matos et organise les bagages. Ma principale activité consiste à me réjouir des vacances qui arrivent ! Je deviens plus active au retour : il faut trier les photos (et des photos, il y en a...) et rédiger les billets de ce blog.

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