Le Noirmont des Français

Il a fait beau toute la semaine. Du lundi au vendredi. Nous espérions que ça tienne jusqu’au samedi mais, contre toute attente, ce matin le ciel est rempli de nuages pas forcément amicaux. Un coup d’œil à la météo nous indique que le ciel devrait se dégager sur le coup des 14h. Info ou Intox ? Nous optons pour la confiance. À 11h30 et des poussières, nous sommes au Parking du Creux des Abériaux, sur les hauteurs d’Arzier-Le Muids. Objectif de la journée : Le Noirmont des Français. Reste à savoir par quel côté nous allons l’aborder.

Nous partons vers les Ruines d’Oujon. Ça fait bien longtemps que nous ne leur avons fait un petit coucou.

In fine, il ne reste pas grand chose mais la beauté du mur d’enceinte vaut à lui seul la visite.

Vue sur les ruines de la Chartreuse d'Oujon, sises sur les hauts de la commune d'Arzier-Le Muids, en Suisse.

En venant, nous nous sommes retrouvés pris dans un bouchon. Oui oui, un bouchon, juste avant Arzier. Nous avons d’abord pensé que la désalpe en était la cause mais une ambulance puis des camions de pompiers nous ont fait opter pour quelque chose de beaucoup moins fun.

D’ailleurs, aux Ruines d’Oujon, deux camions et deux voitures de pompier sont là. Un peu plus tard, en traversant le Pré Nouveau, nous les voyons monter.

Les Biolles.

Le chalet des Biolles, sur la commune d'Arzier-Le Muids, en Suisse.

Des Biolles, nous suivons sagement la piste forestière en direction du Mont Roux dont nous n’apercevons que le toit.

Nous traversons le pâturage des Fruitères de Nyon en constatant avec désespoir le mauvais entretien du pâturage. Il est envahi de fausses gentianes, ou Verâtres, qui le défigurent.

Visiblement les temps sont durs pour la commune de Nyon

Le Chalet Derrière alors que des trous de ciel bleu sont en formation.

Nous arrivons en vue du Haut Mont. Deux souvenirs resurgissent. D’abord, celui d’un pique-nique écourté : nous nous étions fait encercler par des vaches, qui sans être vraiment menaçantes, nous avaient bien fait comprendre que nous étions sur leur territoire. Ensuite, dans la descente qui mène au chalet, Stefano avait été adopté par un petit âne gris qu’il a fallu raisonner pour qu’il le laisse partir.

Point de petit âne gris mais un beau ciel bleu accompagné de la douce chaleur du soleil.

Le Haut Mont.

Nous marchons quelques minutes sur la route avant de prendre le sentier qui va vers la Cabane du Carroz. Mais cette fois, nous préférons continuer vers le Grütli, que nous n’avions pas vu depuis fort longtemps.

Changement notoire : des panneaux solaires accrochés à la balustrade du balcon.

Séparation entre le Pré du Four et l’Arzière.

Stefano en plein travail d’entretien du sentier, des branches à la main, qu’il déposera soigneusement au pied d’un arbre.

L’Arzière.

Trop chou ce tout petit veau.

De là, nous décidons de tenter la montée vers l’arrivée des téléskis du Noirmont. Il n’y a pas de sentier. La dernière fois, nous étions descendus relativement facilement en suivant les traces de brebis. Nous progressions d’abord dans l’herbe, puis dans la caillasse.

Nous avons retrouvé les traces de brebis.

Nous arrivons au Noirmont (pas celui des Français, celui des Suisses).

La croix de la Noirmont, sur les hauts du paturage de l'Arzière, dans le Jura vaudois.

De là, nous nous dirigeons vers le Noirmont des Français, non sans passer à proximité d’un troupeau de brebis gardé par un patou (chien de berger). Il fait beaucoup de bruit et ne sachant pas trop comment réagir, nous contournons soigneusement le troupeau.

En allant vers le Creux du Croue. Juste avant que ne commence la descente, un sentier part sur le gauche, en direction du Noirmont des Français.

Noirmont des Français que voici. Nous constatons avec stupeur que la plaque où est inscrit le texte Noirmont des Français a été retournée et n’est plus vraiment visible, alors que ce n’était pas le cas lors de notre balade d’il y a pratiquement un an vers le Crêt des Danses.
Allez savoir, il doit y avoir un lutte franco-suisse et du ressentiment d’un côté ou de l’autre, peut-être à cause du Traité des Dappes ?

La croix de la Noirmont des Français, là où jusqu'en 1862 se trouvait la frontière entre la France et la Suisse.

Nous décidons de descendre par la crête. Ainsi, nous pouvons garder une magnifique vue sur le Creux du Croue.

Puis nous retrouvons la borne avec un lys gravé et ce que nous pensons être une date : 1640.

Ancienne borne datant de 1640 délimitant jusqu'en 1862, la frontière entre la France et la Suisse.

Nous contournons le Creux du Croue et empruntons le sentier qui monte au chalet Le Croue. Dommage qu’il soit un peu tard, nous aurions bien aimé pousser jusqu’au Crêt des Danses.

Le Croue.

De là, nous filons vers le Mont Pelé car nous avons un unfinished business. Lors de notre dernière montée au Mont Sâla par notre sentier « presque » secret, nous avions tenté de trouver un moyen de monter au Mont Pelé. Après quelques errances (pas trop contrôlées pour une fois) dans les sous-bois rocailleux, nous avions renoncé.

Du Mont Pelé, nous longeons la crête en direction du Mont Sâla en suivant des sentiers de vaches. Avec une facilité déconcertant, nous arrivons sur notre sentier secret. Trop facile.

Voilà, c’est là que part, à gauche, le sentier pour monter au Mont Pelé. Pour le Mont Sâla, c’est tout droit, en suivant la flèche.

Nous arrivons aux Pralets.

Un corral de pierres sèches.

Des Pralets, nous contournons le Vy des Gros par l’est, longeons le mur extérieur du pâturage de la Grand Enne avant de repartir vers le Mondion que nous ne verrons que de loin, tout comme Les Frasses d’ailleurs.

Nous arrivons en vue des Orgères vers 18h45 et à la voiture quelques minutes plus tard, ravis d’avoir bravé une météo peu engageante.

Faune du jour

Galloway Ceinturée - Bos Taurus
Galloway Ceinturée – Bos Taurus

Itinéraire du jour

C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.

Autoportraits du jour

Mais mais… Où sont donc passés les pieds ?

Au Noirmont.

Le Noirmont des Français - Vaud - Suisse

En sortant du Creux du Croue. Il y avant une magnifique souche avec un bout de tronc tellement plat que je n’ai pas pu l’ignorer. Une occasion comme cela, ça ne se rate pas.

En sortant du Creux du Croue - Vaud - Suisse

Références externes

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À propos de Marie-Catherine

Randonneuse, blogueuse et photographe amateur chez Two Swiss Hikers.

En phase de préparation de voyage, je m'occupe du choix voire de l'achat du matos et organise les bagages. Ma principale activité consiste à me réjouir des vacances qui arrivent ! Je deviens plus active au retour : il faut trier les photos (et des photos, il y en a...) et rédiger les billets de ce blog.

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