07 septembre 2025 – 25 août 2025 – 29 juin 2025
Nous avons décidé que le Giübin serait un peu comme La Dôle. Un but de balade facile, avec de merveilleux paysages et une belle vue à 360° au sommet. Bon, à une différence près cependant : l’hiver, la route du col du Saint Gothard est fermée, rendant l’accès impossible. Il nous faudra trouver une autre destination…
07 septembre 2025
Retour vers le Giübin, cette fois avec une autre invitée, la sœur de Stefano. Nous avons maintenant le précieux sésame qui nous permet de laisser la voiture tout près du lago della Sella.
L’épine dorsale du monstre du lago della Sella.
Tout au début de la montée, nous dépassons un couple d’Alsaciens avec lequel nous échangeons quelques mots. Lorsqu’elle dit : « Ah mais vous n’avez pas vu le plus beau van, en bas ? », je la corrige en lui disant que le plus beau van de la terre est un peu plus bas, sagement garé devant la maison. Nous cheminons un moment ensemble avant qu’ils ne rebroussent chemin, ayant encore pas mal de route à parcourir pour renter au bercail.
Voici la vue depuis le sommet du Giübin, en direction du nord, du canton de Uri. Un univers que nous nous promettons d’explorer un de ces quatre.
Vu que nous avons le temps, nous repartons vers le passo nel Cuore. Parfaitement centré à l’intérieur du cœur, le monte Prosa.
S’ensuivent le Posmeda et le pizzo Canariscio avant la descente, cette fois par la route, jusqu’à la voiture.
Flore du jour


Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
A la sella nel Cuore. Ooops, je n’ai pas couru assez vite !
Là c’est mieux.
25 août 2025
Après un weekend bof-bof, hier soir dimanche, nous avons agendé cette balade avec notre charmante voisine Fernanda. Nous partons donc à 11h de la maison, et, puisque nous n’avons pas encore le permis pour nous garer à côté du lago della Sella, nous laissons la voiture près du col et parcourons à pied les 2.5 km jusqu’au barrage. Nous nous promettons que demain, dès 9 heures, nous serons dans les locaux de l’administration communale pour demander le permis de stationner, gratuit de surcroît.
Nous traversons le barrage par son couronnement et partons en quête du sentier, nous effaçant à plusieurs reprises pour laisser passer des camions militaires.
Belle perspective sur le monte Prosa, au sommet duquel nous poserons le pied un jour, c’est certain.

Nous sommes en train de monter vers la cabane aux volets peints de bleu et de blanc lorsque nous entendons des rafales de coups de feu. Nous jetons un coup d’œil vers le lac, en contrebas et voyons des ombres courir sur le versant du Tritthorn, nous imaginons fusil à la main, en train de tirer à tout va. Hum, si nous cherchions la tranquillité, aujourd’hui, c’est raté !
La fameuse cabane, dont, je rappelle, un des volets arbore deux jolis lapins peints en bleu.
Juste avant d’arriver au sommet, nous nous arrêtons pour discuter avec les propriétaires de l’ancienne cabane militaire reconvertie en maison de vacances. Bon, soyons honnêtes, c’est Fernanda qui engage la conversation car Fernanda, elle connaît tout le monde ! Ils y restent presque tout l’été et nous racontent qu’un hiver, des randonneurs ont forcé la porte, mangé et bu et sont repartis non sans avoir cassé assiettes et verres et laissé des immondices. Y’a des coups de pied aux fesses qui se perdent !
En approche du sommet.
Puis, au sommet !
Pendant que nous mangeons un en-cas, des aigles royaux volent le long de la crête, profitant des courants ascendants. Ils sont une quinzaine, se laissant nonchalamment porter par le vent. Nous ne doutons pas qu’ils scrutent les alentours, à la recherche de leur goûter. L’un d’entre eux s’approche, son envergure dépassant largement les deux mètres. Quel magnifique oiseau !
Je m’allonge 5 minutes sur une pierre chaude, savourant l’instant.
Pour le retour, nous allons innover et sitôt que nous atteignons le passo Posmeda, nous suivons le sentier indiqué par un joli coeur bleu.
Il suit la crête.
Et il nous mène à un autre coeur, construit par la propriétaire de la cabane aux volets peints. Il est situé sur un petit mamelon, à 2596 mètres d’altitude.
Le sentier continue, toujours à cheval sur l’arête, et nous arrivons au Posmeda, d’où nous avons une belle vue sur les laghi degli Ovi.
La crête, avec le Posmeda.

Le prochain sommet est le pizzo Canariscio d’où nous voyons, cette fois vers le sud, un petit lac artificiel.
Il ne nous reste plus qu’à redescendre à la voiture. Comme il est déjà tard, nous coupons à travers champ, en suivant des sentiers de vaches. Ce n’est pas la descente la plus agréable que nous ayons faite, mais bon, suivre la route nous aurait fait arriver à la nuit tombée.
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
Au sommet du Giübin. Merci à Fernanda, notre photographe !
A la sella nel Cuore.
29 juin 2025
La montée au Giübin s’est faite un peu par hasard. L’idée était d’abord de faire le tour du lago della Sella par le chemin des écoliers, de ceux rechignent à user leurs culottes sur les bancs d’école. Une fois arrivés au passo Posmeda, la curiosité nous pousse vers une, puis deux, puis trois baraques militaires. Presque au pied du Giübin, ça aurait été dommage de ne pas aller jusqu’au sommet.
En ce dimanche 29 juin, nous ne sommes pas les seuls à avoir eu l’idée de monter au col du Gothard. Les parkings sont pris d’assaut et finalement nous nous faufilons entre deux camping-cars sur un parking un peu excentré, à quelques centaines de mètres de la route, parfaitement alignés à la direction que nous devons prendre.
Nous marchons sur une route goudronnée dont l’accès n’est permis qu’aux possesseurs d’une autorisation délivrée par la commune.
Sur notre gauche, au milieu des roches, des pan de rochers aux formes trop régulières trahissent la présence d’installations militaires.
De faux plat, la pente augmente après un embranchement.
Nous arrivons en vue du barrage qui ferme le lago della Sella sur son côté sud.
Un petit pont enjambe le val où s’écoulait l’eau, aujourd’hui à sec puisque l’eau captée puis injectée dans des conduites forcées.
Nous sommes maintenant sur la rive gauche du lac.
Très vite, nous quittons le confort du sentier situé au niveau du lac pour prendre un peu de hauteur. Y’a juste une petite montée, me promet Stefano. Car aujourd’hui, rappelle-t-il, après deux jours de belles randonnées, la balade est une balade dominicale de récupération. Regarde comme c’est beau, ajoute-t-il. Effectivement, le paysage est splendide.

Devant, l’inconnu s’ouvre à nous.
Sur le bord du chemin, à certains endroits, des patchs de cailloux blanc éclatant recouvre le sol. C’est assez surprenant d’autant que la main de l’homme n’y est pour rien.
Le terrain est varié. Même si la montée est plus longue que prévue – mais je l’avais deviné -, la marche est très agréable et ludique.
Arrivés à un petit sommet – tu vois, la montée est finie, m’assure Stefano -, nous trouvons un bel emplacement pour le pique-nique, un peu à l’écart du sentier. La température est idéale et nous ne nous lassons pas d’observer les sommets alentours.
Mes jambes n’apprécient guère que la montée continue après la pause -c’est leur côté râleur – mais elles comprennent vite que toute négociation est inutile. La traversée d’un névé apporte une petite touche singulière.

Un peu plus loin, nous apercevons un chalet qui devient notre nouvel objectif.
Deux ou trois traversées de névés sont encore nécessaires pour y parvenir.
Devant le chalet – sans nom, c’est triste – une table et quatre chaises sur lesquelles déjeunent des randonneurs. Sur les volets blancs, des silhouettes bleues sont dessinées. Nous sommes trop loin pour pouvoir en identifier la nature.
La balade dominicale vire à l’excursion lorsque Stefano pointe, au loin, une construction carrée, à moitié recouverte de pierre. Allons voir, lance-t-il ! Ça tombe bien, j’ai maintenant l’idée de pousser jusqu’au Giübin, dans la même direction.
Stefano, ayant contemplé « sa » cabane, s’apprête à faire demi-tour. Je regarde ma montre. Il n’est pas encore 14h. Montons encore, dis-je. A la seconde où le sentier devient trop aérien, on redescend, promis !
Il n’en faut pas plus pour le convaincre, d’autant que le sentier, vu d’ici, semble construit, avec des empilements de pierres plates renforçant certains passages. Effectivement, l’accès au sommet ne présente aucune difficulté, à part peut-être un dernier névé à franchir.
Côté nord, le panorama s’ouvre sur le canton d’Uri et un vaste pierrier. Un sentier bleu et blanc y descend.
Avant de revenir sur nos pas, nous faisons un détour en direction du passo della Sella, qui a donné son nom au lac.
Un sentier y continue, partant à l’assaut de sommets. Nous entamons la descente, joyeux et contents d’avoir pu découvrir le Giübin, dont nous ont souvent parlé nos voisins.
Au chalet, les silhouettes bleues s’avèrent être celles d’animaux – dont celle d’un lapin.
Devant la porte sont disposées des pierres en forme de cœur.
Un sentier permet de rejoindre le bord est du lac. Au bas d’une pente, il rejoint une route d’exploitation.
Au bout du lac, plusieurs torrents se rejoignent. Leurs eaux sont canalisées avant de s’engouffrer sous un pont.
Nous revenons tranquillement à la voiture en longeant la rive nord du lac.

A quelques mètres du barrage, une famille barbote dans l’eau. J’ai bien pensé à la baignade, mais personnellement, je me serais éloignée le plus possible du barrage et de la prise possible d’eau.
Sur le parking, les campéristes se sont installés, tables et chaises dehors, sirotant qui du vin blanc qui de la bière. Notre arrivée ne passe pas inaperçue. Un gros camping-car allemand n’attend qu’une chose : prendre notre place, qui domine le petit lac.
Flore du jour









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A la pause de midi, quelque part sur le sentier.
Au sommet du Giübin.