Nous quittons ce matin Taos en direction du Colorado et de Great Sand Dunes. C’est notre deuxième visite des dunes, et pourtant nous sommes toujours sous le charme de cet endroit improbable. Quel contraste entre désert et montagne !
Le cœur est un peu gros car il reste tellement de choses à voir dans les environs. D’ici quelques miles, nous quitterons également le Nouveau Mexique.
Taos, une petite ville très sympa, qui s’étend sur plusieurs miles, coincée entre une chaîne de montagnes (où se trouvent d’ailleurs les stations de ski) et les gorges du Rio Grande. Une Main Street encombrée, beaucoup de galeries d’art, de banques et de restaurants. Nous lui avons trouvé un petit air de Sedona.
Direction Tres Piedras via la US-64 pour ensuite prendre la US-285 vers le Nord.
Juste en quittant Taos, nous distinguons des maisons aux formes étranges disséminées ça et là sur le Taos Plateau : Earthship Community (n’hésitez pas à cliquer sur le lien, c’est vraiment très intéressant).
Tres Piedras…. Un bled vraiment tristounet, surplombé de 3 blocs de rochers, d’où sans doute l’origine du nom.
Sur la US-285, des prairies jaunes avec au fond des sommets enneigés.
Adieu Nouveau Mexique….
À nous le Colorado !
Nous passons Alamosa où nous dormirons ce soir pour prendre la direction de Great Sand Dunes National Park and Preserve.
Visité (enfin, disons tout juste abordé) en 2008, je l’avais placé en tête d’affiche sur ma wish list des loooooooooooooooongues vacances 2012. Je sais que ce fût un casse tête de l’intégrer dans l’itinéraire, je ne sais pas comment Stefano y est parvenu mais il l’a fait ! Stefano, c’est mon Héros (remarquez le H majuscule) !
Je suis plus excitée qu’un enfant à qui on aurait promis Disney World… C’est vous dire !
Les montagnes Sangre di Cristo nous accueillent, encore enneigées et brillantes.
Puis au loin, les dunes et l’entrée du parc…
Nous garons la voiture au visitor center et décidons de garder les Keen pour marcher. En 2008, nous avions terminé pieds nus.
Oh, mais…. attendez… on se croirait à la plage… Excellent !
Nous sommes samedi, et il fait grand beau. L’aire de pique-nique est prise d’assaut de même que la Medano Creek. Les enfants jouent dans l’eau, avec le sable.
D’ailleurs, en nous voyant passer, cette petite fille dit à son père : “Ou vont-ils ? Sur le toit du monde ?”. C’est vrai qu’avec nos gros sacs à dos, nos CamelBaks, nous avons un peu l’air d’extra-terrestres. Mais comme notre devise est Hope for the best, plan for the worst, nos sacs contiennent toujours tout ce qu’il faut en cas de pépin, de changement de temps imprévu et même en cas de nuit à la belle-étoile inopinée.
Et en plus c’est un excellent entraînement pour les jambes de porter plus que le poids du corps.
Nous visons la dune la plus haute avec pour objectif de nous enfoncer ensuite dans le parc (et pas dans le sable) pour trouver la solitude…
Y’a plus qu’a !
Le plus fou est le contraste entre les dunes et les montagnes alpines.
Emptiness !
Lorsque nous gravissons des pentes en plein soleil, nous regrettons d’avoir mis nos Keen. Le sable est brûlant. À chaque pas nous devons secouer les pieds sous peine de les griller à petit feu !
La foule se réduit à mesure que nous montons… Nous sommes 5 au sommet de la dune et sitôt que nous commençons la descente de l’autre côté, nous ne sommes plus que deux !
Le plus étonnant est que par endroit, de la végétation a réussi à s’accrocher et à se développer. Bon, je vous l’accorde, nous sommes loin des prairies vertes du Jura, mais quand même…
How to pee in the wilderness ? Simple… Pas de concentration d’urine, de la dilution, pour éviter une augmentation trop importante du niveau de PH du sol à un seul endroit (2). Plus facile à dire qu’à faire pour les filles !
Tiens, d’ailleurs voici un joli pré !
Sans trop d’effort, je suis certaine que nous pourrions nous perdre et errer quelques jours avant de sortir.
Le meilleur c’est de descendre (ben évidemment, c’est plus facile que de monter ! La Palisse n’aurait pas dit mieux !) en courant et en criant : Yeahaa!
C’est beau, hein ?
Pour nous, les dunes de sable constituent un terrain de jeu inhabituel. Alors nous faisons un max de photos, histoire de capturer les sensations.
Ooops… c’est pas nous ! (en fait, p’être bien que si !). De toutes manières, les traces de notre forfait seront effacées à la prochaine pluie.
Retour à la civilisation par les crêtes, ce qui pourrait nous prendre des jours…
Mais avant, Stefano se fait un petit trip. Je bats des mains pour l’encourager.
Le résultat ! Two Swiss Hikers.
Dernières images de rêve avant de retrouver la civilisation.
Medano Creek.
Nous rafraîchissons nos pieds en suivant Medano Creek. L’eau y est fraîche. C’est un vrai bonheur.
Arbres… Morts et moins morts.
Retour à la voiture par la route… Nous y avions fait une magnifique photo en 2008. En voici une pâle réplique.
Dans la catégorie route, celle-ci n’est pas mal non plus ! Même endroit, mais à 180°. Le contraste est saisissant !
J’adore le contraste entre les aspens (trembles) aux feuilles toutes jeunes, ceux carbonisés lors du dernier incendie, le vert des sapins et la montagne enneigée
Nous rentrons à Alomosa un peu cassés (le sable, c’est mortel) mais enchantés (surtout moi !). Dîner à un buffet asiatique qui a le seul mérite de nous remplir le ventre, puis gros dodo.
Faune du jour
Des punaises des sables.
Un humain !
Autoportraits du jour
À l’occasion d’un petit répit pour nos mollets.