Printemps 2022

Résumés en style télégraphique mais illustrés de nos balades, brèves ou conséquentes, dans notre Jura et ailleurs.

12 juin 202211 juin 202204 juin 202222 mai 202221 mai 202215 mai 202214 mai 202208 mai 202207 mai 202230 avril 202218 avril 202217 avril 202216 avril 202215 avril 202227 mars 202226 mars 2022

12 juin 2022

Comme toujours lorsque nous nous levons tard, Madame La Dôle est la grande gagnante. Nous nous garons un peu avant le contour de la Rippe et off we go!

Nous commençons par une route forestière, puis un bout de route goudronnée pour enfin arriver sur le sentier qui nous mène jusqu’à la combe du Faoug. La chaleur est intense, si intense qu’elle a le goût de celle de Houston, un peu d’humidité en moins cependant. Par moment, à l’ombre, un petit vent souffle, chaud lui aussi, mais il agit quand même comme une clim tellement nos teeshirts sont trempés.

Nous retrouvons la route goudronnée que nous faisons deux fois, pour tenter de récupérer un bout de tissu rouge qui s’est détaché de mon sac. Mais il a disparu, soit emporté par le vent, soit ramassé par quelqu’un.

La Baudichonne.

Un petit sentier sympa et ombragé nous ramène à Potraux où l’heure du sandwich sonne. Parfait timing !

Impossible de se lasser de cette vue, lorsqu’on arrive au mur qui sépare les pâturages de Potraux et de La Dôle.

Et là, bingo, en arrivant au sommet, deux silhouettes familières attirent mon attention. Oui oui, ce sont bien eux, Christian et Thierry, deux des fidèles participants de mon cours de BodyPump du vendredi. Je suis ravie de les voir.  D’autant que je peux leur présenter Stefano qui désormais pourra mettre un visage sur leur prénom, vu que je parle souvent d’eux. Nous faisons un autoportrait de nous tous qui, sitôt, reçu, viendra enrichir notre collection.

J’ai demandé à Stefano de redescendre par Les Creux afin de pouvoir remonter au col de Porte avant la descente finale. Pour deux raisons : primo, pour tenter de dépasser les 1000 mètres de dénivelés et deuxio pour apercevoir, avec un peu de chance, une des fleurs endémiques du coin.

Nous serons gratifiés d’une double réussite : nous verrons ce soir que les 1000 mètres ont été effectivement dépassés et des petites fleurs blanches nous attendent dans la montée vers le col de Porte.

Sur le sentier supérieur qui descend du col de Porte vers le chalet des Apprentis, point de chamois mais encore quelques pieds de paradisies.

Le chalet des Apprentis.

Parce qu’un des objectifs de la balade était également de passer par La Bauloz, nous descendons en partie par le sentier « officiel ».

Retour à la voiture avant 18h. Voilà encore un beau weekend derrière nous. La semaine prochaine, nous serons au Tessin. Espérons que notre entraînement va payer !

Flore du jour

Aster des Alpes - Aster Alpinus
Aster des Alpes – Aster Alpinus
Aster des Alpes - Aster Alpinus
Aster des Alpes – Aster Alpinus
Paradisie - Paradisea Liliastrum
Paradisie – Paradisea Liliastrum
Paradisie - Paradisea Liliastrum
Paradisie – Paradisea Liliastrum
Rosier des Alpes - Rosa Pendulina
Rosier des Alpes – Rosa Pendulina
Petite Tortue - Aglais Urticae
Petite Tortue – Aglais Urticae
Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

A Potraux.

En quittant Potraux.

Potraux - La Rippe - Vaud- Suisse

A La Dôle.

Un quatuor à La DôleMeet Thierry, center, and Christian, right-hand side.

11 juin 2022

Petite balade avec deux objectifs : passer dire bonjour à Claudy, le berger du chalet Le Couchant et descendre ou remonter par le sentier de la Vierge des Begnines. Rien que ça ! Joli programme, non ? Nous laissons la voiture sur le parking de La Bassine, puisque la route a été réouverte depuis le 1er juin.

Au passage nous vérifions si, dans le petit pré, les lis martagon fleuriront. Nous n’en trouvons qu’un seul pied, en bouton.

Les petits veaux nous dévisagent en gardant une distance respectable entre eux et nous. Nous savons qu’à la fin de l’été ils seront beaucoup moins sauvages.

Nous buons un café avec Claudy qui va bien et se remet gentiment d’une thrombose. Nous l’écoutons parler avec délectation car il mêle à la conversation des expressions qui ne nous sont pas familières : comme grosses nuques, par exemple, pour désigner des hommes importants. Il nous raconte ainsi que les marmottes de la combe des Begnines et celles des Amburnex ont été introduites par un gars qui les a achetées on ne sait où. Etrange. Nous ne pensions pas que de tels agissements étaient autorisés.

La cabane des Electriciens.

Direction le chalet du Croue par le cimetière des Bourguignons.

Montée vers le crêt des Danses.

Grosse tache bariolée, au grand dam de Luana.

Nous partons voir la Fontaine aux druides. On sait jamais, des fois que quelqu’un l’ait déplacée.

Ouf, elle est toujours là !

Nous descendons vers La Baragne sans arriver pas à rejoindre La Baragne haute.

Le chalet des 4 pans, dans le pâturage envahi de gentianes jaunes et de vératre blanc.

Nous piqueniquons près du « tumulus » puis repartons vers la fromagerie des Loges.

Joli petit chalet.

Près du départ du sentier de la Vierge, des vaches broutent non loin du sentier. L’une d’elle nous fait face, dans une posture très agressive. Elle avance vers nous. Nous partons vers la gauche, afin de la contourner à distance respectable. Elle renvoie d’un coup de tête rageur deux jeunes qui l’accompagnent. Elle se retourne vers nous et vient en galopant. Nous passons de l’autre côté d’un mur. Elle aussi, toujours en s’approchant, menaçante. Le manège dure quelques minutes qui me semblent interminables. Entouré d’un fil barbelé, il y a un petit étang. L’idée de plonger dedans me traverse l’esprit. Elle finit par se calmer et reprend tranquillement le cours de sa journée. Mon niveau de stress est au plus haut. Stefano, plus calme, tente de m’apaiser.

La petite niche où a été placée la vierge.

Et il y en a une autre. Plus rudimentaire.

Retour sur le bord de la combe des Begnines. Il n’y a pas un nuage dans le ciel.

Le Couchant.

Nous passons dire bonsoir à Claudy, assis sur un banc. Les petits veaux ont été rentrés pour la nuit. Tout est calme.

Le retour à la voiture se fait tranquillement, en bavardant.

Flore du jour

Lis Martagon en devenir.

Lis Martagon - Lilium Martagon
Lis Martagon – Lilium Martagon
Pigamon à Feuilles d'Ancolie - Thalictrum Aquilegiifolium
Pigamon à Feuilles d’Ancolie – Thalictrum Aquilegiifolium
Sarriette des Alpes - Acinos Alpinus
Sarriette des Alpes – Acinos Alpinus
Orchis Pyramidal - Anacamptis Pyramidalis
Orchis Pyramidal – Anacamptis Pyramidalis
Géranium des Bois - Geranium Sylvaticum
Géranium des Bois – Geranium Sylvaticum
Raiponce Orbiculaire - Phyteuma Orbiculare
Raiponce Orbiculaire – Phyteuma Orbiculare
Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Au crêt des Danses.

Au chalet aux quatre pans.

04 juin 2022

Petite balade de par le nombre de photos seulement. Pour ce qui est du dénivelé, par contre, nous dépassons les 1000 mètres. Encore un bon entrainement pour nos vacances au Tessin qui s’approchent à grands pas.

Nous laissons la voiture juste après le Grand contour. Une piste forestière, qui fut une route goudronnée dans sa jeunesse, monte gentiment le long du flanc de la montagne.  Près du creux à la Griffe, nous rejoignons le sentier qui vient des Rochers de Pierre Lente. Dès lors nous sommes en terrain connu, à défaut d’être familier. Ce n’est que la seconde fois que nous passons ici.

De retour sur le sentier n° 116, nous descendons vers Le Vuarne après avoir constaté que la refection du mur de pierre sèche, en cours il y a un mois, a été terminée.

Le Vuarne.

Là aussi, pour la seconde vois de notre longue carrière de randonneurs, nous montons à la Point de Fin Chateau par notre sentier secret. Secret dans la mesure où il ne figure pas sur la carte.

Stefano me raconte des histoires de bébés chamois qui supplient leur mère de ne pas les faire passer par là tellement c’est raide. Abrupt, certes, mais j’aime ce type de sentier qui zigzague sur un terrain varié.

Nous nous arrêtons quelques minutes pour déjeuner. Repartis, les jambes se mettent en grève dans la montée vers La Glutte. Il faut les fouetter, les encouragements ne suffisant pas.

Nous arrivons à La Dôle par le sentier non entretenu. Il y a du monde, beaucoup de monde et nous entamons la descente très rapidement, par Les Creux. Quelqu’un fait voler un drone et son bourdonnement pollue les environs.

La dernière montée est celle qui nous ramène à l’antenne de La Barillette (un pylône comme l’appelle une dame rencontrée sur le sentier).

Le chalet de la Barillette.

Nous suivons un bout du tracé de la course de La Barillette avant de dévier vers les Rochers de Pierre Lente et de retrouver nos traces du matin.

Près de la voiture, deux autres voitures, deux motos et une demi-douzaine de jeunes, boissons à la main. Dans un coin, un tas d’ordure qui n’était pas là à notre arrivée. Espérons qu’ils ramasseront leurs déchets avant de partir. La route étant fermée un peu plus bas à cause d’un grave accident, nous descendrons à la maison par Arzier.

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

A La Dôle.

22 mai 2022

Aujourd’hui, nous avons deux missions : emmener et amener nos amis – Simon, Laurence et Thi Uyen – au sommet du Mont Tendre et trouver des gentianes acaules. La première mission est non négociable, à moins d’un gros bobo, la seconde est plus aléatoire car nous n’avons pas forcément toutes les cartes en main.

Nous verrons bien.

Rendez-vous est donné au parking sous La Roche. Nous sommes un peu en avance et, en les attendant, nous profitons de faire le tour des fleurs proches du parking. La récolte est bonne, comme en témoigne la section « Flore du jour ». Espérons que notre collection se complète par les belles gentianes acaules.

Notre petit groupe s’ébranle d’un pas allègre. Le temps n’est pas au beau fixe mais personne ne se plaint de l’absence de soleil et de la chaleur pesante qui va avec.

Nous avons déjà parcouru tous ensemble le même bout de chemin, qui va du parking au pré de la Foirausaz. C’était en mars 2021, alors que la neige recouvrait les lieux. En débouchant sur le pré, près du mur qui le délimite, Simon et Thi Uyen partagent leur sentiment de « déjà vu ».

Le couvert de la Foirausaz.

Lors de la préparation de la balade, nous avions proposé deux itinéraires : un partant du parking sous La Roche, l’autre de Fontaine Froide. Prudente, connaissant Stefano, j’avais ajouté un fine print : avec plus ou moins d’improvisation, pour que ce soit plus drôle.

L’improvisation arrive très vite. Plutôt que de continuer par le pré de St-Livre pour aller au pré de Ballens, nous proposons de monter à La Correntine, puis le crêt de Mondisé.

Petite pause avant la première montée.

A proximité de La Correntine, nous croisons une dame, toute joyeuse. Elle nous dit avoir été arroser les géraniums du chalet privé La Réserve, non loin. Son accent ne laisse aucun doute sur ses origines : elle a grandi non loin d’ici. Elle avoue qu’elle préfère aller se balader le matin, car l’après-midi, elle ne « vaut pas un pet de coucou ». Nous rions tous de l’image.

Les clôtures ont été montées et le passage du mur qui délimite le pré de La Correntine et celui de Ballens nécessite un peu d’inventivité.

Pour éviter que la faim ne provoque une baisse de régime et afin de maintenir l’humeur de tous au beau fixe, nous anticipons et nous installons à proximité du chalet de M’sieur Claude pour la pause déjeuner.

Repus, mais pas gavés, nous partons vers le pré de Mollens puis attaquons la montée vers le Mont Tendre par le sentier des cœurs. A cause de l’étroitesse du sentier, des groupes de 2 ou de 3 se forment et se séparent au gré des conversations. Pour éviter une zone un peu technique dans les lapiaz, nous obliquons vers le chalet Neuf du Mont Tendre. Ce sera la seconde déviation du tracé originel.

Nous retrouvons ainsi le sentier no 130 qui part de Montricher et qui monte face à la pente vers la buvette. Thi Uyen nous devance, visiblement très à l’aise avec l’effort à fournir. Nous, un peu moins, car nous essayons de maintenir une conversation. Enfin, un minimum de conversation !

Appliquant à la lettre l’expression « après l’effort le réconfort », nous nous attablons sur la terrasse de la buvette dont le slogan pourrait être « ici, on vous apprend la patience ». Du temps, nous en avons, mais pas trop. Il est déjà 15h. Même si le retour devrait être plus direct qu’à l’aller, Stefano calcule que nous ne serons pas aux voitures avant 18h. Nos consommations arrivent finalement. Et nous pouvons nous élancer pour l’ascension finale. Nous renonçons à nous caler sur le rythme de Thi Uyen et c’est donc avec 50 mètres d’avance qu’elle foule pour la première fois le sommet du Mont Tendre.

Nous immortalisons l’instant.

Mission accomplie. Heu non, demi-mission accomplie. Il reste à dénicher les fameuses gentianes acaules. Je n’ai pas arrêté de regarder autour de moi, examinant et jaugeant les taches bleues des gentianes printanières, certes très jolies, mais communes. J’ai de l’espoir : il y a quelques années, nous en avions trouvé non loin, au-dessus des Rochettes. Coin qui coincide avec le tracé du jour. Nous franchissons le mur afin d’avoir une meilleure vue sur la vallée de Joux et Le Risoux. Thi Uyen m’interpelle : ce ne serait pas tes fleurs, me demande-t-elle, en montrant des trompettes bleues. Je m’approche. Mais si, ce sont elles ! Wow ! Bravo ! Et en plus, elles sont nombreuses… La journée ne pourrait être plus parfaite.

Sitôt que nous quittons le sentier no 5 (celui des crête), le terrain devient moins lisse. Des gros engins de chantier sont vraisemblablement passés par là, laissant de grosses ornières ou mettant à nu des cailloux.

Nous faisons un petit détour par la cabane des Rochers, le temps d’une petite pause. Nous la contemplons depuis le bas, personne n’ayant ni l’envie ni le courage de s’en approcher.

Juste après L’Aurore, Stefano dévie à nouveau de l’itinéraire initial qui aurait allongé le parcours d’une heure supplémentaire. Le retour se fait par La Corne, puis le pré de St-Livre.

Bientôt, nous retrouvons nos traces du matin, puis les voitures. Les sourires sont sur tous les visages. Nous nous séparons. Sans fixer ni de date ni de lieu, nous savons qu’il y aura une prochaine fois.

Flore du jour

Aujourd’hui, c’est la fête.

Renoncule Elevée - Ranunculus Platanifolius
Renoncule Elevée – Ranunculus Platanifolius
Compagnon Rouge - Silene Dioica
Compagnon Rouge – Silene Dioica
Centaurée des Montagnes - Centaurea Montana
Centaurée des Montagnes – Centaurea Montana
Géranium des Bois - Geranium Sylvaticum
Géranium des Bois – Geranium Sylvaticum
Ortie Jaune - Lamium Galeobdolon
Ortie Jaune – Lamium Galeobdolon

Gentiane Acaule - Gentiana Acaulis

Gentiane Acaule – Gentiana Acaulis

Gentiane Acaule - Gentiana Acaulis
Gentiane Acaule – Gentiana Acaulis
Gentiane Acaule - Gentiana Acaulis
Gentiane Acaule – Gentiana Acaulis
Gentiane Acaule - Gentiana Acaulis
Gentiane Acaule – Gentiana Acaulis
Anémone pulsatille des Alpes - Pulsatilla Alpina
Anémone pulsatille des Alpes – Pulsatilla Alpina
Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Au chalet de M’sieur Claude. La fine équipe !

Au Mont Tendre.

Mont Tendre - Montricher - Vaud - Suisse

21 mai 2022

Debut quelques jours, la Suisse a un petit air de Texas : grosse chaleur qui vous colle au sol, comme le ferait une chappe de plomb. La liste des raisons pour lesquelles nous regrettons d’avoir quitté Houston est longue, mais parmi elles, inutile d’en chercher qui ressembleraient à « Douceur du climat », « Fraîcheur agréable », « Air sec et pur », …  Je remplis à ras bord nos CamelbaK, nous nous enduisons de crème solaire et, pour la première fois de la saison, nous partons en tee-shirt, sans deuxième couche, à part celles qui sont au fond du sac depuis toujours.

Nous dépassons le col du Marchairuz, le parking de la Grande Rolat et allons nous parquer dans un virage, d’où par la route qui mène au Cerney.

La route qui monte à La Cerniat.

La Cerniat et ses « fortifications ».

L’herbe est bien dense et les clôtures sont dressées.

Nous nous cantonnerons donc à la route pour arriver au Cerney.

Stefano me propose un itinéraire inhabituel. Du fait du sens dans lequel nous allons le parcourir. Nous allons descendre vers la fromagerie des Loges, mais avant, passer par Les Grands Plats de Vent puis les petits chalets privés du pâturage des Petits Plats puis celui des Loges.

Le bétail vient d’arriver aux Les Grands Plats de Vent. Certaines vaches sont encore coiffées d’un petit sapin décoré de fleurs en papier.

Une quinzaine de voitures sont agglutinées autour du chalet. Les gens sont tellement occupés – ou dédaigneux – qu’ils ne répondent pas à nos salutations. Non loin, un enfant pleure, après s’être frotté à des orties.

Le chalet privé Chez Bonaparte.

Et juste à côté, un chalet qui ne sera jamais reconstruit, appartenant à 16 familles.

D’autres petits chalets sans nom…

Tous plus mignons les uns que les autres.

Nous remontons sur la crête par le creux à la Neige. La chaleur est implacable, malgré les nuages et nous avons hâte d’arriver à la cabane des Electriciens pour nous restaurer.

Nous faisons un petit crochet par le Mont Sâla, le temps d’un autoportrait puis descendons vers Le Couchant. Pendant que nous déjeunions, nous avons vu passer un tracteur dont le conducteur pouvait être Claudy. Lorsque nous passons devant Le Couchant, nous ne nous arrêtons pas : la porte est fermée et tout est calme.

A proximité, de très jeunes génisses et des veaux gambadent.

Le Couchant - Arzier-Le Muids - Vaud - Suisse

Parvenus près du chalet Les Begnines, nous voyons que les volets du chalet privé Le fossile sont ouverts.

C’est le moment d’aller saluer son propriétaire. Nous l’abordons en lui demandant comment il a passé l’hiver. Bien, nous répond-il. Et de se remémorer l’hiver 1971 où, le 28 mai, la fraiseuse avait ouvert la route qui mène ici, en laissant de chaque côté de mur de neige de 1.60 mètre de haut. Il nous montre tristement une petite surface recouverte de daphnés, nous disant que durant la semaine, des gens sont venus en arracher une bonne partie, sans doute pour les replanter chez eux. Il hausse les épaules d’un air désolé : ils étaient si beaux ! Ca fait 20 ans qu’ils étaitent là. Il termine en nous racontons comment un repris de justice avait squatter son chalet pendant une semaine, mangeant tout ce qu’il y avait à manger, s’éclairant avec une lanterne à pétrole qu’il ne savait pas régler ni positionner et qui a noirci tous les murs et le plafond. Sans parler des randonneurs qui laissent impunément leurs détritus de pique-nique. Pauvre monde !

Après la Petite Chaux, nous arrivons à la Place d’Arme.

Le retour à la voiture se fait par la vue de Genève, le chalet à Roch Dessus (nous essayons de prendre l’habitude de ne pas prononcer le son « ch » final, comme les locaux nous ont appris), le ranch de la Pierre à Lièvre, la Pierre à Ecusson.

A côté la voiture, la Tesla blanche de Romain est garée. Romain, c’est celui qui s’occupe avec amour et dévotion de la cabane des Rochers.

Flore du jour
Orchis Mâle - Orchis Mascula
Orchis Mâle – Orchis Mascula
Campanule en Thyrse - Campanula Thyrsoides
Campanule en Thyrse – Campanula Thyrsoides
Campanule en Thyrse - Campanula Thyrsoides
Campanule en Thyrse – Campanula Thyrsoides
Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Ça tangue à la cabane des Electriciens. Alors on se penche de l’autre côté pour éviter de chavirer.

Au Mont Sâla.

15 mai 2022

Départ du parking en-dessous de La Pessette.

La Dunanche, vue du parking.

Le pâturage de La Pessette, toujours vu du parking. On en voit des choses depuis ce parking, hein ? A noter un joli banc tout neuf accolé au panneau d’information. Il fait face à La Dunanche, et confortablement installée pour mettre mes chaussures, je contemple également La Dôle où nous étions hier.

Stefano me fait grâce de la montée au Planet et c’est tout tranquillement que nous marchons sur une piste forestière à peine vallonée qui nous mène au chalet Les Chenevières en passant par un lieu-dit Les Indévis qui, à part figurer sur la carte, n’est mentionné nulle part ailleurs.

Le pré des Fornets : une belle combe, au vert presque fluorescent.

A l’extrémité nord du pré des Fornets, un passage alambiqué heureusement inutile car un tourniquet permet un franchissement aisé du mur avant d’arriver au lieu-dit Les Fornets.

Celui que nous avions baptisé le couvert des Echadex et qui s’appelle en réalité Citerne couverte du Pré de Villars. Rien que ça.

Les Echadex.

Les grondements de nos ventres commençant à réveiller les animaux sauvages des forêts profondes et menaçantes du Jura, nous nous arrêtons au pré de Rolle pour les satisfaire.

Un des objectifs du jour étant de monter au crêt de la Neuve, nous essayons de faire une pierre deux coups avec notre second objectif : trouver et photographier des gentianes acaules. Mais même dans la dernière petite montée rocailleuse qui mène au crêt, elles ne sont pas là. Ni même au bas de la croix. Déception.

En revanche, le drapeau qui flotte est tout neuf et nous aimons à penser que notre récent don à l’Association des intérêts de la commune de Longirod y est pour quelque chose.

Nous sommes au point du retour. Qui se fera par les deux Perroudaz.

Parvenus sur la route qui descend à Le Vaud, nous partons vers Le Planet.

En descendant tout droit, nous arriverions à la voiture en un clin d’œil. Comme il est encore tôt – à peine 14h30 -, nous faisons un crochet par la cabane de Peney. La dernière fois que nous sommes passés ici, il y avait encore de la neige, beaucoup de neige.

Nous rejoignons Le Mondion tant bien que mal par le pâturage. Les sangliers l’ont massacré. Bientôt le bétail continuera le travail.

Alors que la voiture est en vue, Stefano me propose d’aller voir s’il reste quelques dents de chien dans le pré en contrebas de La Dunanche. Bien que soupçonnant qu’il soit bien trop tard dans la saison, nous partons vérifier. Nos soupçons sont fondés mais notre visite nous permet de trouver une plante avec ses graines (voir Flore du jour).

Je profite du banc tout neuf pour m’y allonger quelques minutes en regardant le ciel. Life is good. Encore une fois, un joli week-end est derrière nous. Vivement le bureau pour reposer nos gambettes.

Flore du jour
Gesse printanière - Lathyrus vernus
Gesse printanière – Lathyrus vernus
Géranium des Bois - Geranium Sylvaticum
Géranium des Bois – Geranium Sylvaticum
Gaillet Odorant - Galium Odoratum
Gaillet Odorant – Galium Odoratum
Orchis Mâle - Orchis Mascula
Orchis Mâle – Orchis Mascula
Oxalis petite Oseille - Oxalis Acetosella
Oxalis petite Oseille – Oxalis Acetosella
Lamier Rouge - Lamium Purpureum
Lamier Rouge – Lamium Purpureum
Compagnon Rouge - Silene Dioica
Compagnon Rouge – Silene Dioica
Myosotis des Champs - Myosotis Arvensis
Myosotis des Champs – Myosotis Arvensis
Myosotis des Champs - Myosotis Arvensis
Myosotis des Champs – Myosotis Arvensis
Trolle d'Europe - Trollius Europaeus
Trolle d’Europe – Trollius Europaeus
Valériane des montagnes - Valeriana Montana
Valériane des montagnes – Valeriana Montana
Centaurée des montagnes - Centaurea Montana
Centaurée des montagnes – Centaurea Montana
Centaurée des Montagnes - Centaurea Montana
Centaurée des Montagnes – Centaurea Montana
Centaurée des Montagnes - Centaurea Montana
Centaurée des Montagnes – Centaurea Montana
Dent de Chien - Erythronium Dens Canis
Dent de Chien – Erythronium Dens Canis
Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Au chalet du Pré de Rolle.

14 mai 2022

Cette semaine, un peu par hasard, en cherchant des infos sur la plaque « Pierre à Vogler » vissée sur une gros rocher près du chalet Le Vuarne, je suis tombée sur un itinéraire qui parlait des Rochers de Pierre Lente. Itinéraire que j’ai transmis à Stefano qui en a préparé une variante qui doit nous mener au sommet de La Dôle. Prévue pour aujourd’hui.

Hier soir, nous avons dîné avec un oncle de Stefano et sa nièce – Alice -, que nous n’avions pas vus depuis… depuis… depuis 10 ans au moins. Honte à nous, alors qu’ils habitent à quelques kilomètres. Je ne sais plus vraiment comment nous en sommes arrivés là mais demain, la balade à La Dôle se fera à trois : nous aurons une invitée !

Ce matin, donc, nous faisons un petit crochet à la gare et partons vers St-Cergue. Nous confirmons avec Alice le dénivelé envisagé afin que la balade reste un plaisir et nous nous garons un tout petit peu plus haut que le parking au-dessus du marais de La Tropaz.

Le premier objectif est d’arriver à la baraque à Kufer. Elle est ouverte et des convives sont attablés autour d’une grosse table de bois. Puis, au lieu de rejoindre la route comme nous le faisons d’habitude, nous partons vers la droite, sur une piste forestière, que nos pieds n’ont jamais foulée. Et c’est là que nous arrivons au bas des falaises des Rochers de Pierre Lente.

La piste forestière s’arrête net. Un sentier s’en détache, d’abord timide mais très vite bien marqué.

Nous longeons ainsi le bas des falaises sur environ 200 mètres avant de nous retrouver dans la forêt, sur un sentier étroit, mais facile.

Une jonction de sentier nous stoppe un moment, le temps de vérifier la direction à prendre.

A droite, nous irions à Guinfard, un hameau au sud de St-Cergue. A gauche, le sentier s’enfonce dans la forêt en montant abruptement, ce qui est évidemment un bon indice : c’est par là que nous devons aller. Une belle flèche orange achève de balayer nos doutes.

Après une belle montée face à la montagne, nous traversons un mur et, à ma grande surprise, nous retrouvons le sentier no 116. Une portion du mur est en train d’être réhabilitée. Nous en profitons pour montrer à Alice les deux épaisseurs de pierre, comblées au centre par des pierre de plus petite taille.

L’antenne de La Barillette, alors que le ciel se colore de noir au gré des nuages.

Parvenus au col du Vuarne, nous laissons notre invitée choisir le sentier – parmi les quatre – qu’elle souhaite emprunter pour arriver à la boule. Elle opte pour celui qui passe par Les Creux.

Nous descendons donc au chalet de la Dôle, que je décrète lieu idéal pour le pique-nique. D’autant que la table et le banc, devant la porte, sont libres et que la cheminée ne crache pas de fumée. Notre sandwich habituel est amélioré par des jolis morceaux de gruyère et des tranches de bresaola offerts par Alice. Miam…

En cours de montée nous croisons plusieurs familles avec des jeunes enfants. Deux petites jumelles sont toutes fières de nous annoncer qu’elles ont autant d’années que de doigts levées (elles en lèvent quatre) et qu’elles sont montées toutes seules au sommet. La maman nous avoue qu’elles commencent à être fatiguées et qu’il est temps qu’elles arrivent.

La Dôle. Pour la 4ème fois en 3 semaines.

Nous descendons en direction du col de Porte.

Le chalet du ski club de Nyon est ouvert et nous en profitons pour acheter de l’eau. Nous avons été un peu juste avec la quantité. Les gardiens sont charmants mais nous avons hâte de re-sortir au grand air, la température de la pièce maintenue bien trop haute par le poêle ronronnant.

Le retour à la voiture se fait par la piste forestière du tracé de la course de VTT. Nous papotons de chose et d’autre, de souvenirs d’enfance, de colonie de vacances, de biscuits subrepticement mangés… Nous apprenons ainsi à mieux nous connaître. Ou plutôt nous nous découvrons, car entre la petite enfance et aujourd’hui, il y a eu un trou d’au moins d’une bonne vingtaine d’années.

Rendez-vous est pris pour le courant du mois de juillet pour une autre randonnée à trois. Nous nous réjouissons déjà ! Et bravo à Alice pour ses belles performances : près de 24 km de randonnée pour plus de 1’200 mètres de dénivelé positif.

Flore du jour
Orchis Mâle - Orchis Mascula
Orchis Mâle – Orchis Mascula
Orchis à Odeur de Sureau - Dactylorhiza Sambucina
Orchis à Odeur de Sureau – Dactylorhiza Sambucina
Mélitte à Feuilles de Mélisse - Melittis Melissophyllum
Mélitte à Feuilles de Mélisse – Melittis Melissophyllum
Céphalanthère à longues Feuilles - Cephalanthera Longifolia
Céphalanthère à longues Feuilles – Cephalanthera Longifolia
Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

A La Dôle. Avec notre invitée…

Et là, on se la joue « Djeuns 2.o ». Comme Luana l’aurait prise. De travers.

La Dôle - Gingins - Vaud - Suisse

08 mai 2022

Suite de notre entraînement d’hier.

Nous partons du lieu-dit Les Pralies, en bordure de la route qui mène au village des Rousses. Nous suivons la route qui mène au petit hameau dit Couvaloup de St-Cergue. Très rapidement, nous retrouvons le sentier qui monte en direction de la Pointe de Fin Château. Nous le perdons deux ou trois fois mais la direction générale reste facile à trouver : il faut monter, de préférence face à la pente.

Parvenus au sommet, nous sommes surpris de voir arriver un groupe de randonneurs venant du côté est. Celui qui semble être le guide nous dit qu’ils ont suivi un sentier tracé. Une des participantes, encore rouge de l’effort, ajoute : et il monte comme ça, mettant sa main quasiment à la verticale.

Nous notons l’information dans un coin de notre tête.

La Dôle, vue de la Pointe de Fin Château.

Nous revenons au petit col par lequel nous sommes arrivés et partons vers La Glutte.

Qui est d’ailleurs occupée. Nos doutes sont confirmés : le seul accès à l’intérieur se fait par une fenêtre. Pas très pratique.

Fenêtre que l’on distingue à peine sur ce côté droit.

Comme hier, le froid nous accueille au sommet de La Dôle. Les bonnets sont de mise. Nous descendons par Les Creux. Nous croisons un papa avec deux petits. Le garçonnet – Marius – doit avoir à peine 4 ans et son papa, très fier, nous annonce que Marius est monté tout seul, sans assistance. Bravo. Le prix à payer, ajoute-t-il en rigolant, sont les arrêts fréquents pour les laisser jouer. Là, ils sont en train de patauger dans une vieille plaque de neige.

Nous pique-niquons près de la fontaine, au bas des Creux. Un coureur se prépare pour la montée. Surpris, nous le voyons s’attaquer à la partie la plus raide. Nous finissons nos sandwichs alors qu’il est presque en haut.

Comme il est tôt, je propose à Stefano de remonter au col de Porte par le sentier qui longe la falaise. L’idée est de parvenir à un dénivelé positif d’au moins 1’000 mètres. Arrivés en haut, nous partons vers le chalet des Apprentis, puis vers La Barillette pour descendre jusqu’au chalet Le Vuarne.

L’ancienne arrivée du télésiège de La Barillette.

Et là, comme il est encore tôt, Stefano me propose de remonter à nouveau au col de Porte, puis à la Pointe de Fin Château pour redescendre par là où nous sommes venus.

J’avoue que l’idée ne me tente pas trop. Je préfèrerais plutôt chercher le sentier dont on nous a parlé ce matin. Justement, devant nous, une voiture se gare. Comme rouler ici n’est pas autorisé à tout le monde, je demande au gars s’il connaît le sentier qui monte en direction de la Pointe de Fin Château. Il nous répond par l’affirmative, nous disant de suivre la route jusqu’au Vuarne pour ensuite trouver le sentier.

Le Vuarne.

La route qui mène au Vuarne se termine en piste forestière. En partant vers la droite (à l’ouest), la route continue pour rejoindre le sentier qui monte au col de Porte. Nous la connaissons. Nous partons donc vers la gauche (le nord). Quelques mètres plus loin, la piste s’arrête nette, au niveau d’un arbre tombé. Nous revenons sur nos pas. Et là, près d’un mur, une marque rouge au sol. Puis une autre à quelques mètres, sur un sapin. Nous avons trouvé le sentier ! Un sentier où même un chamois refuserait de passer tellement il est raide. Néanmoins il est terriblement efficace et en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, nous voici en haut, tout joyeux et un peu haletants, il faut le reconnaître. Ce n’est pas tous les jours que nous découvrons un nouveau sentier.

Nous perdons nos traces du matin et en profitons pour explorer un peu. Nous tombons sur de vieux tonneaux rouillés, témoin d’une activité aujourd’hui disparue.

C’est étonnant que l’endroit n’ait pas été débarrassé. Il y a même ce qui ressemble à une vieille chaudière.

Nous voyons furtivement deux motos cross passer sur le sentier. Vu l’absence du bruit, nous en déduisons qu’elles sont électriques.

Malgré tous nos tours et détours, nous arrivons à la voiture relativement tôt, vers 17h30. L’objectif du jour est atteint : le GPS annonce plus de 1’000 mètres de dénivelé positif.

Flore du jour
Populage des Marais - Caltha Palustris
Populage des Marais – Caltha Palustris
Populage des Marais - Caltha Palustris
Populage des Marais – Caltha Palustris

Un bourdon gourmand en train de butiner tous les crocus du coin.

Crocus - Crocus Albiflorus
Crocus – Crocus Albiflorus
Orchis Mâle - Orchis Mascula
Orchis Mâle – Orchis Mascula
Cardamine à Sept Folioles - Cardamine Heptaphylla
Cardamine à Sept Folioles – Cardamine Heptaphylla
Cardamine à Sept Folioles - Cardamine Heptaphylla
Cardamine à Sept Folioles – Cardamine Heptaphylla
Cardamine des Prés - Cardamine Pratensis
Cardamine des Prés – Cardamine Pratensis
Cardamine des Prés - Cardamine Pratensis
Cardamine des Prés – Cardamine Pratensis
Cardamine des Prés - Cardamine Pratensis
Cardamine des Prés – Cardamine Pratensis
Soldanelle des Alpes - Soldanella Alpina
Soldanelle des Alpes – Soldanella Alpina
Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

A la Pointe de Fin Chateau. Pas un de mes meilleurs autoportraits. Mais il existe.

La Dôle.

Photos prises au même moment, l’une avec le bras gauche de Stefano, l’autre avec mon bras droit. Et bien sûr deux moyens différents.

07 mai 2022

Départ depuis l’Abbaye de Bonmont. Nous avions dépassé en voiture une randonneuse solitaire qui nous rejoint alors que nous nous préparons. Elle est en itinérance jusqu’à Zürich. Son programme du jour est le sommet de La Dôle avant nuit à St-Cergue. Demain, ce sera le col du Marchairuz, puis celui du Mollendruz. Et le surlendemain, Ste-Croix. Elle chercher à parler français et n’hésite pas à nous demander de traduire un ou deux mots qu’elle ne sait dire. Elle est tout sourire et enthousiaste. Nous ne pourrons faire un bout de chemin avec elle, désireux de ne pas monter directement à La Dôle comme la semaine passée, mais de faire un détour par Potraux.

Nous montons de route en piste forestière, retrouvant parfois, pour de courtes longueurs, le sentier des crêtes.

L’arbre du garde Ami Girod. Impossible de trouver un quelconque renseignement sur ce fameux garde Ami Girod.

Le Privé d’Amour, qui doit son nom aux travailleurs forestiers esseulés.

Piquenique à Potraux. Le vent souffle et en l’absence de soleil, il fait froid. Néanmoins la pause est agréable.

Nous retrouvons un peu de monde lorsque nous passons le mur qui délimite le pâturage de La Dôle. Car depuis notre randonneuse du matin, nous n’avons croisé âme qui vive.

L’arrivée à La Dôle se fait sous les nuages et un vent conséquent. Les randonneurs déjà présents sont collés aux différents murs, cherchant à s’abriter du vent.

Le chalet du ski club de Nyon avec son drapeau flottant au vent.

Nous descendons par le sentier qui borde la falaise puis celui qui descend directement au chalet de la Dôle.

Le chalet de La Dôle, d’où s’échappe de la fumée, preuve irréfutable d’une présence humaine.

Sur son parking trône un magnifique « copain ». En ce moment, nous appelons « copains » tous les vans aménagés que nous croisons. D’ailleurs, pas plus tard qu’hier soir, nous sommes allés voir une exposition de « copains » à Gland qui nous a donné de quoi rêver pour les prochaines nuits. Celui-ci sort de l’ordinaire du fait de sa couleur. Jugez plutôt :

N’est-il pas incroyablement beau ? Nous tournons autour, tentant de discerner son aménagement intérieur par les vitres et de mesurer sa longueur en comptant nos pas.

Nous optons pour la descente par le sentier des crêtes. Contrairement à la semaine passée, nous évitons les raccourcis tracés par les VTT, encore plus raides que le sentier officiel.

Alors que le sentier rejoint la route pour la traverser et reprendre de plus belle, à 20 mètres de nous, arrive notre « copain ». Je fais de grands signes et me mets au milieu de la route. L’intention est claire et eux, à l’intérieur, doivent se dire : mais c’est quoi cette folle (en allemand, car les plaques sont allemandes). De mes souvenirs de 8 ans de cours d’allemand, ce pourrait donner : Was ist diese Dumkopf. Pas brillant, je vous l’accorde, mais ça n’a pas été googlé.

Le van s’arrête, le moteur se coupe et la fenêtre s’ouvre. Le conducteur demande : did we do something wrong? Mais non ! Je lui explique que nous avons admiré son van garé là-haut. Je demande, à lui et à sa femme, quelle est la longueur du van (6.36), l’habilleur (Pössl), s’ils sont contents de leur achat. Il répond qu’il y a certains détails qui l’énervent, surtout dans les finitions. Fiat, remarque-t-il. En rigolant je le préviens que, attention, Stefano est italien. Puis vient la proposition tant attendue : voulez-vous voir l’intérieur ? J’accepte avec joie mais elle sera de courte durée : une voiture arrive et comme le van occupe toute la largeur de la route il va falloir qu’il déguerpisse. Stefano me fait gagner quelques secondes en allant dire à la conductrice de la voiture que le van s’est arrêté pour un renseignement. C’est ce qu’on appelle un white lie qui a le mérite de relaxer tout le monde qui se quitte avec de grands gestes de main amicaux.

Quelle était la probabilité que nous le recroisions dans la descente, alors que nous n’avons traversé que cinq fois la route sur 1h30 de temps et un peu moins de 6 km de sentier ? Et que chaque traversée de route prend environ 10 secondes ? Faible, très faible…

Une des jolies portions de sentier.

Un des bâtiments de La Bauloz, sous le soleil. Soleil qui devient plus présent au fur et à mesure que nous nous éloignons des crêtes. Maudit pays, ronchonne Stefano.

Arrivée à la voiture un peu avant 18h. Encore un bel entraînement en prévision de nos prochaines vacances au Tessin.

Flore du jour
Bugle rampante - Ajuga Reptans
Bugle rampante – Ajuga Reptans
Bugle rampante - Ajuga Reptans
Bugle rampante – Ajuga Reptans
Ail des Ours - Allium Ursinum
Ail des Ours – Allium Ursinum
Euphorbe des Hêtraies - Euphorbia Amygdaloides
Euphorbe des Hêtraies – Euphorbia Amygdaloides
Cardamine à Sept Folioles - Cardamine Heptaphylla
Cardamine à Sept Folioles – Cardamine Heptaphylla
Cardamine à Sept Folioles - Cardamine Heptaphylla
Cardamine à Sept Folioles – Cardamine Heptaphylla
Hellébore Fétide - Helleborus Foetidus
Hellébore Fétide – Helleborus Foetidus
Hellébore Fétide - Helleborus Foetidus
Hellébore Fétide – Helleborus Foetidus
Hellébore Fétide - Helleborus Foetidus
Hellébore Fétide – Helleborus Foetidus
Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

A Potraux.

La Dôle.

30 avril 2022

Levés tard, avec une météo incertaine, nous traînons puis nous décidons à sortir pour une petite grimpée (à prononcer avec un fort accent vaudois) à La Dôle depuis le parking de la Tropaz.

Non loin du parking, un marécage, éponyme. Stefano l’a découvert en voulant nommer l’endroit où nous laissons la voiture, près d’un stock de bois soi-disant piégé. Nous ne voyons pas comment du bois peut être piégé sans risquer d’y mettre le feu.

Comme nous n’avons pas énormément de temps, nous décidons de suivre le sentier balisé.

La Bauloz, là où nous avions rencontré l’ancien postier de La Rippe.

Nous avions même eu droit à une visite guidée des dortoirs.

Le sentier est un non-sens. Il part direct dans la pente, sans un virage, dans les cailloux, dans les racines, raide et presque insipide. Arrivés au chalet de la Dôle, il se met à pleuvoir. Quelques gouttes d’abord, puis elles deviennent si insistantes que nous devons nous couvrir. Le ciel est noir. Nous montons par la gauche, là aussi, par la variante la plus raide. Vous me direz, au point où nous en sommes… Une bavante de plus ou de moins ! Les chamois sont tranquillement allongés sur une des dernières plaques de neige. Ils profitent de la fraîcheur.

Nous arrivons au sommet de La Dôle en sueur car évidemment la pluie s’est arrêtée et les Gore-Tex se sont fait un malin plaisir à empêcher l’air de circuler. Les sandwichs étant restés dans le frigo, – le pain dans le sachet, le beurre dans son emballage et le jambon itou – nous ne nous arrêtons que pour la barre Ovomaltine – bien méritée – et entamons la descente. Les nuages se sont agglutinés et nous avons entendu un coup de tonnerre.

Le chalet des Apprentis.

Nous pensions redescendre en rejoignant La Barillette puis en suivant la piste de VTT. Les nuages et les coups de tonnerre nous en dissuadent tout en nous persuadant de faire au plus court. Ce sera donc retour vers le chalet de La Dôle avant de marcher sur nos traces du matin.

La descente achève de nous convaincre du non-intérêt du sentier. Avouons que nous empruntons en plus quelques raccourcis tracés par les VTT, encore plus raides que le sentier de base. Ce qui n’est pas peu dire. C’est sous un rayon de soleil que nous arrivons à la voiture. L’orage est maintenant au-dessus du lac. Un énorme éclair zèbre le ciel.

Flore du jour
Lunaire Vivace - Lunaria Rediviva
Lunaire Vivace – Lunaria Rediviva
Lunaire Vivace - Lunaria Rediviva
Lunaire Vivace – Lunaria Rediviva
Lunaire Vivace - Lunaria Rediviva
Lunaire Vivace – Lunaria Rediviva
Cardamine à Sept Folioles - Cardamine Heptaphylla
Cardamine à Sept Folioles – Cardamine Heptaphylla
Cardamine à Sept Folioles - Cardamine Heptaphylla
Cardamine à Sept Folioles – Cardamine Heptaphylla
Bugle rampante - Ajuga Reptans
Bugle rampante – Ajuga Reptans
Bugle rampante - Ajuga Reptans
Bugle rampante – Ajuga Reptans
Valériane de Montagne - Valeriana Montana
Valériane de Montagne – Valeriana Montana
Cardamine à Sept Folioles - Cardamine Heptaphylla
Cardamine à Sept Folioles – Cardamine Heptaphylla
Cardamine à Sept Folioles - Cardamine Heptaphylla
Cardamine à Sept Folioles – Cardamine Heptaphylla
Valériane de Montagne - Valeriana Montana
Valériane de Montagne – Valeriana Montana

La star du jour

Soldanelle des Alpes - Soldanella Alpina
Soldanelle des Alpes – Soldanella Alpina
Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

La Dôle.

C’était où nos têtes en entier, ou la boule en entier !

18 avril 2022

Nous commençons la balade du jour depuis le parking du Creux des Abériaux. Quatrième jour de beau temps, même si le ciel est légèrement voilé. Nous suivons la route qui mène à l’église des Biolles par le haut et redescendons au chalet privé La Bâme par une route forestière tombée dans l’oubli.

Le sentier qui mène au chalet Les Pralets a été à nouveau massacré par des engins forestiers. Ces derniers ont remis une couche, et une belle. Le chemin n’est plus que deux ornières boueuses, profondes parfois de plus de 50 centimètres. Un désastre.

Le chalet Les Pralets est fermé, durant les quelques semaines où l’hiver tire à sa fin et l’été n’est pas encore là. Devant, son pré de fauche.

Nous décidons de tenter le chemin secret qui monte au faux Mont Pelé. En réalité il n’est plus si secret que ça. Des traits de peinture rouge le balisent, à intervalle rapproché. Impossible de se perdre.

Je dis à Stefano que, à ce train-là, dans quelques années il sera balisé de jaune. Stefano parle d’une main courante. Main courante qui, à notre plus grande surprise, est effectivement là !

C’est LE passage un peu technique du sentier.

Arrivée sur le fake summit du Mont Pelé. Les cytises ne sont pas en fleur. Ils n’ont même pas mis encore leurs feuilles.

Comme nous avons mangé une barre avant la montée, Stefano me propose de prendre notre pause au crêt des Danses. Le sentier qui traverse le cimetière des Bourguignons est encore bien enneigé.

Le chalet Le Croue, encore en travaux.

Par rapport à hier, une douce chaleur règne. Les gants resteront très certainement au fond du sac.

La plaque de neige à la sortie du creux du Croue ne nous inspire pas et nous décidons de monter au Noirmont des Français par la crête.

La montée est rude mais je ne faiblis pas.

Les Trois Suisses.

Le Noirmont tout court. Par opposition, c’est celui des Suisses.

De là, la cabane du Carroz est visible. J’insiste pour qu’on y passe, ce qui nous rallonge drastiquement la balade. La descente se fait en free style. Nous essayons de retrouver un vieux sentier que nous avions découvert l’année passée mais il reste impossible à trouver.

L’Arzière.

La cabane du Carroz.

C’est là que nous réalisons que nous nous sommes vraiment éloignés de la bonne direction. Nous ne sommes vraiment pas loin de La Givrine.

Passer par les Fruitières de Nyon nous semble la meilleure option. Pour cela, nous devons, depuis le Haut Mont, remonter vers la cabane de Rochefort.

Cabane Rochefort - Arzier-Le Muids - Vaud - Suisse

Les Fruitières de Nyon. Je marche maintenant au peu au radar.

Vue depuis Les Fruitières.

Descente vers le Mont Roux.

Mont Roux que voilà.

Il ne nous reste plus qu’à rejoindre la route et à descendre. Voilà encore une belle journée, un peu moins physique qu’hier, avec seulement 28.8 km et 1’250 mètres de dénivelés. Demain, retour au bureau et, pour ma part, je serais bien contente de reposer mes jambes.

Flore du jour
Tabouret des Bois - Noccaea Caerulescens
Tabouret des Bois – Noccaea Caerulescens
Tabouret des Bois - Noccaea Caerulescens
Tabouret des Bois – Noccaea Caerulescens
Pétasite Blanc - Petasites Albus
Pétasite Blanc – Petasites Albus
Crocus - Crocus Albiflorus
Crocus – Crocus Albiflorus
Crocus - Crocus Albiflorus
Crocus – Crocus Albiflorus
Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Au Crêt des Danses.

Au Crêt des Danses.

Aux Fruitières de Nyon.

17 avril 2022

Hier, d’un commun accord (oui oui, j’ai donné mon consentement, folle que je suis) nous avons décidé de nous lever vers 7h30 pour démarrer la balade du jour depuis Montricher.

Et si le réveil n’était pas assez difficile, la montée vers le lieu-dit Point de vue s’est assurée de me faire regretter mon choix (bien sûr, je rigole). En réalité, c’était easy-peasy.

A partir de là, nous continuons sur la route afin de pouvoir attraper le sentier qui monte à la combe de la Verrière.

Car, à la combe de la Verrière, il y a les toblerones. Constatant qu’ils commencent sérieusement à s’effriter, nous échafaudons des théories d’entrepreneur véreux ayant dosé à son avantage le mélange sable-béton. Ça ne sert à rien et justement, à cause de cela, c’est drôle !

Un des blocs de béton fait même office de nurserie. Longue vie au petit sapin.

Le chalet Les Ordons est ouvert tandis qu’un de ses occupants farniente sur une chaise longue. Nous profitons pour lui demander si ce chalet était avant une maison fortifiée, comme le laisse penser l’épaisseur de ces murs. Il nous répond par la négative, en nous disant que le bâtiment a été construit avec vocation de maison de vacances.

Arrivée au couvert des Aruffens.

Surprenant. Personne ne gravite autour la croix de Châtel. En fait, nous sommes arrivés à temps car en descendant vers la buvette, nous croisons plusieurs groupes de promeneurs.

La buvette n’est pas encore ouverte.

Stefano m’offre deux options pour monter au Mont Tendre : la montée vers Le Risel ou le sentier des crêtes. Ni l’une ni l’autre dis-je. Et si nous montions vers La Biole pour passer vers La Blondinette, puis Le Bucley pour arriver au pré d’Etoy?

Le choix fait est illustré ci-dessous : La Biole.

Ah, j’ai oublié de vous parler de la température. Vous avez sans doute vu que le ciel est bien bleu, que le soleil brille. Mais, comme disait ma maman, en avril ne te découvre pas d’un fil. Et aujourd’hui, ce dicton est réellement d’actualité. Figurez-vous que nous regrettons (mais regrettons vraiment) d’avoir laissé les gants dans la voiture. Oui oui oui. Et ce, à cause d’une forte bise bien froide qui balaie les crêtes.

C’est donc les mains tant bien que mal cachées dans les manches que nous arrivons au Sapelet Dessus.

La Blondinette, qui maintenant ressemble plus à une brunette. Seuls les gonds des volets sont encore jaunes.

Nous nous arrêtons au pré d’Etoy pour manger. Nous dédaignons la terrasse pour aller nous réfugier à l’abri du vent. Confortablement assis sur des tuyaux de béton, le dos collé au mur tiède, nous réchauffons nos mains sur la pierre.

Nous nous remettons en route, repus à défaut d’être réchauffés.

Le mur de séparation entre le pré d’Etoy et celui de La Racine.

Pas loin, le refuge Bon Accueil.

Il ne nous reste plus qu’à monter vers le chalet de Yens.

Les jonquilles y sont en fleur, au milieu des crocus.

Vu le vent et le froid ambiant, le sommet du Mont Tendre est relativement désert.

La vue sur le Mont Blanc est imprenable.

Parce qu’il n’est que 15h30 et que nous avons encore au moins 3 heures devant nous, nous ignorons la possibilité de redescendre à Montricher par le pré Anselme. Nous préférons retourner vers le pré de l’Haut. Ensuite, nous verrons.

La buvette du Mont Tendre. Encore quelques semaines avant le bourdonnement continu du générateur.

En allant vers Le Rizel.

Le Rizel, justement.

Et le pré de l’Haut. Là, nous faisons un peu moins les malins. Il est 17h et l’arrivée à la voiture est prévue… un peu tard !

Nous descendons par la combe de la Verrière, mais cette fois en suivant la piste forestière. Ce qui nous permet de nous rendre compte qu’il y a en réalité deux combes parallèles, chacune contenant des toblerones. Nous nous promettons d’aller explorer l’autre, lors de notre prochaine venue.

La Fougère.

Les dernières centaines de mètres, sur les coulisses, ses constructions de pierre sur lesquelles étaient posées de « tuyaux » qui acheminaient l’eau. A noter que les doudounes sont de sortie.

Et voilà une belle journée comme nous les aimons : 8h30 de marche, presque 30 km parcourus pour un dénivelé de 1368 mètres. Un bel entraînement en préparation à nos 10 jours de randonnée au Tessin, dans à peu près 2 mois.

Flore du jour
Petite pervenche - Vinca Minor
Petite pervenche – Vinca Minor
Violette des Forêts - Viola Reichenbachiana Boreau
Violette des Forêts – Viola Reichenbachiana Boreau
Cardamine à Sept Folioles - Cardamine Heptaphylla
Cardamine à Sept Folioles – Cardamine Heptaphylla
Gesse printanière - Lathyrus vernus
Gesse printanière – Lathyrus vernus
Jonquille - Narcissus Jonquilla
Jonquille – Narcissus Jonquilla
Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

A la Combe de la Verrière.

A la croix de Châtel.

Au Pré d’Etoy.

Au Mont Tendre.

16 avril 2022

Joli ciel bleu ce matin au réveil, rafraichit par une légère bise.

Nous partons depuis le parking en contrebas du chalet Le Crot car, au-delà, la route n’est ouverte qu’à partir du 1er juin.

Sur la route qui mène au chalet Le Crot.

Et, le chalet du Crot. En personne !

En arrivant au Planet, allez savoir pourquoi, mais nous avons un peu chaud !

La jolie combe, entre le chalet et la Perroude du Vaud.

Les amis de Stefano qui libèrent les pâturages des sapins parasites. En occurrence, ici, c’est un tronc de feuillu.

Le pâturage de la Perroude du Vaud a été ravagé par les sangliers. Que va manger le bétail dans quelques semaines ?

A la Perroude de Marchissy, ce sont plutôt les campagnols qui ont fait des dégâts.

Arrivée au crêt de la Neuve.

Le drapeau a vu des jours meilleurs. Il est tout effiloché. C’est le moment d’en sponsoriser un nouveau.

La neige est encore bien présente dans les zones à l’ombre ou sur les versants moins exposés.

La Neuve.

De La Neuve, nous partons vers les deux Riondes. Là encore, la combe est magnifique.

La petite annexe de La Rionde Dessous.

Nous nous installons au soleil, sous l’avant toit, légèrement à l’abri du vent, le temps d’un sandwich.

Repus mais refroidis, nous partons vers l’autre Rionde. Stefano m’a dévoilé ses plans : monter aux Begnines puis au Mont Sâla.

Le petit couvert. L’herbe est encore aplatie et jaune.

La montée vers La Petite Chaux.

Pas un nuage dans le ciel. La Petite Chaux.

Au loin, très loin, l’antenne de Pierre à Coutiau. Il faut vraiment savoir qu’elle est là pour la distinguer.

Le chalet Les Begnines.

Petite pensée au propriétaire du chalet privé Le Fossile. Nous espérons qu’il a bien passé l’hiver et nous réjouissons déjà de le retrouver cet été.

Pour tenter la boucle, je propose à Stefano de monter au mont Sâla par la cabane des Electriciens et de revenir par Le Couchant. Proposition acceptée.

Nous partons donc à travers champ.

La cabane des Electriciens, avec une belle perspective sur Le Couchant, tout à droite et Les Begnines, tout au fond.

La croix du mont Sâla et la chaîne des Alpes. Le Mont Blanc est magnifique.

Descente vers Le Couchant. Mission accomplie. Nous ne croiserons pas nos traces de tout à l’heure.

Le Couchant. Claudy, le berger, arrive dans environ un mois.

Arrivée au parking de La Bassine d’où nous suivons sagement la route jusqu’à la voiture.

Flore du jour
Tussilage - Tussilago Farfara
Tussilage – Tussilago Farfara
Gentiane Printanière - Gentiana Verna
Gentiane Printanière – Gentiana Verna
Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Au Crêt de la Neuve.

A la Rionde Dessous.

Au Mont Sâla.

15 avril 2022

Premier jour d’un long weekend pascal qui s’annonce beau. Alors, comme nous avons 4 jours devant nous, nous commençons par profiter et nous nous levons à une heure presque indue.

Ce qui, évidemment rétrécie drastiquement la journée et donc la longueur de la balade, d’autant que ce soir nous devons être à Genève vers 18h, si nos tests Covid ne présentent qu’une seule barre.

Dans ces conditions-là, la gagnante est toujours Madame La Dôle.

Nous partons de St-Cergue, de la route du Télésiège.

Le refuge de la Barillette, ancien départ du télésiège.

Et pourquoi ne pas monter directement jusqu’à l’arrivée ?

Voilà qui est fait !

Le restaurant est fermé, le soleil pas trop présent. Le vent fait chanter l’antenne.

Devant le chalet de la Combe gelée, l’écureuil de bois sculpté n’est plus. Le tronc sur lequel il trônait n’a pas résisté aux affres de l’hiver.

Pour tenter un semblant de boucle, nous descendons vers le chalet de la Dôle et montons au col de Porte par le petit sentier qui longe la falaise.

Nous pique-niquons rapidement au pied du mat, sur la plateforme en béton. Pas trop de vue aujourd’hui et beaucoup de vent.

La croix du col de Porte, le chalet du ski-club de Nyon, et tout en haut, l’éolienne de La Glutte.

La descente au chalet des Apprentis se fait par le sentier supérieur, beaucoup plus facile que celui du bas, et beaucoup moins fréquenté.

Le chalet Le Vuarne.

Arrivée à 16h30 à la voiture, retour à la maison et tests Covid dont l’un s’avère positif. Nous resterons donc sagement chez nous ce soir. Le challenge du jour n’est in fine pas la montée à La Dôle mais la préparation d’un dîner non prévu avec un frigo vide.

Flore du jour
Crocus - Crocus Albiflorus
Crocus – Crocus Albiflorus
Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

A La Dôle.

27 mars 2022

Même point de départ qu’hier. Nous travaillons notre côté français, à savoir braver les interdits !

Par contre, nous partons du côté opposé, à travers les bois d’Oujon.

Le sous-bois est propre et moussu et nous aimons bien le parcourir.

La Conriéry.

Près du couvert des Prés d’en Haut, un tracteur aère le sol, traînant un scarificateur géant.

Plus efficace qu’une balance, le passage étroit entre le pâturage du Mont Roux  et les Fruitières de Nyon. Nous arrivons encore à le franchir de face.

Les Fruitières de Nyon.

En allant vers le Derry, ou le chalet Derrière.

Nous n’avions pas vraiment l’intention de nous arrêter à la cabane de Rochefort, ayant contribué hier à l’économie locale avec notre arrêt aux Pralets. Mais le second drapeau nous interpelle. Mais que font donc les couleurs du canton de Glaris hissées au sommet du mât ? Qu’une seule solution : aller demander.

Les gardiens du refuge sont tout contents que quelqu’un ait remarqué leur clin d’œil à leur canton d’origine. Et comme ni nous, ni eux ne connaissons l’origine du moine Saint Fridolin, un convive nous lit un extrait de wikipedia, extrait que voici :

Saint Fridolin de Säckingen est un moine et missionnaire chrétien, surnommé l’« Apôtre de l’Alémanie ». Né en Irlande, abbé de Saint-Hilaire à Poitiers, il se rend à Säckingen sur le Rhin près de Bâle, où il fonde une église et un monastère. Il est le saint patron du canton suisse de Glaris dont le blason le représente en pèlerin. Mort vers 538, il est fêté le 6 mars1.

Un jus de pomme plus tard, nous continuons notre balade et pique-niquons au Haut Mont.

En route vers Le Vermeilley, nous croisons d’abord un scout poussons péniblement son vélo dans la neige, suivi d’un autre scout portant de lourds sacs de course. Puis deux groupes de trois filles, dont l’une nous dit qu’ils sont en course d’orientation. Ce que nous appelions nous un jeu de piste. Je parle à Stefano de cette collection Signe de piste dont nous étions fans, mes frères et moi, à l’adolescence. Des histoires de scout, la saga du Prince Eric, les aventures du Chat Tigre, avec de belles illustrations signées Pierre Joubert. Mon mammouth de frère en a encore quelques exemplaires, si ce n’est toute la collection. Souvenir souvenir.

Aujourd’hui encore, nous lézardons, suivant paresseusement les routes ou pistes forestières. En cause, les sentiers détrempés, boueux ou neigeux, glissants.

Petit arrêt près de La Bûcheronne.

Stefano modifie un peu le tracé pour nous faire passer non loin des Orgères. Nous pourrons ainsi aller voir la progression des travaux de notre muretier, Eric Jeanneaux, rencontré hier.

Il reste encore une brèche d’une cinquantaine de centimètres mais le résultat est là : c’est tout beau et tout propre. Bravo !

Les Orgères et son gogant.

Stefano est aussi surpris que moi lorsqu’il annonce que nous avons marché plus de 20 kilomètres. Et puisque ce soir nous sortons fêter mon anniversaire, nous nous offrons, comme hier, une petite sieste réparatrice avant de reprendre la route.

Itinéraire du jour

C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.

Flore du jour

Elles sont précoces, cette année !

Gentiane Printanière - Gentiana Verna
Gentiane Printanière – Gentiana Verna
Eranthe d'hiver - Eranthis hyemalis
Eranthe d’hiver – Eranthis hyemalis
Eranthe d'hiver - Eranthis hyemalis
Eranthe d’hiver – Eranthis hyemalis
Crocus - Crocus Albiflorus
Crocus – Crocus Albiflorus
Autoportraits du jour

26 mars 2022

Nous partons du creux des Abériaux et, pour ce faire, bravons l’interdit du panneau qui proscrit toute circulation jusqu’au 1er avril, soit dans 5 jours. Philippe S. serait fier de nous ! Et puis en même temps, 1er avril, mais de quelle année ? Hein ?

Nous montons vers Les Orgères, contemplant les restes du gogant, abattu l’année passée.

Une voiture est garée, dans le pré, à gauche de la route. Nous y voyons un homme travailler près d’un mur. Non, travailler sur un mur ! Un muretier. Je convaincs Stefano de nous approcher et engage ainsi la conversation : bonjour, nous sommes curieux… Et le monsieur de répondre, un grand sourire aux lèvres : mais la curiosité est une bien belle chose. Nous sommes en présence de Eric Jeanneaux, muretier de profession. Bien sûr, à cet instant, je ne le sais pas. Mais aujourd’hui, à l’aire d’internet, la combinaison des mots « muretier » et « arzier » me donne comme résultat un rapport de gestion de 2020 de la commune d’Arzier qui mentionne :

Murets en pierres sèches
… Pendant ce temps, M. Jeanneaux, muretier indépendant, a assuré un suivi efficace de certains tronçons en réparant quelques brèches. L’aide financière accordée par le Fond Suisse du Paysage et gérée par le PNRJV paraît assez minime mais c’est tout de même une contribution intéressante. Nous avons, régulièrement, des félicitations de randonneurs pour la conservation et l’entretien de ce patrimoine.

Puis je dégote le reportage Jamy dans le Parc Jura vaudois ! (à partir de la minute 22:30) qui confirme l’identité de notre muretier. Monsieur Jeanneaux travaille sur une portion de mur d’une vingtaine de mètres. Il nous confie que s’il arrive à déconstruire et reconstruire deux mètres linéaires de mur en une journée alors c’est une bonne journée. Lorsque nous voyons la taille de certaines pierres, nous avons de la peine à imaginer qu’il puisse les déplacer tout seul. Mais la barre à mine est un des ses outils de prédilection et, pour les plus lourdes, il utilise un tronc d’arbre et un treuil. La partie du mur sur laquelle il travaille n’est pas encore terminée. Nous pouvons ainsi constater qu’il y a bien deux rangées distinctes de pierre, d’où le terme de mur à double parements. L’épaisseur du mur est large à la base et se rétrécit au fur et à mesure de 80 ou 90 cm de hauteur. Les interstices sont comblés avec des pierres de petites tailles, ramassées ça et là. Plus le mur est compact, plus il sera solide. La dernière couche est composée des pierres dites « des couvertes », qui recouvrent le mur et lui confèrent, par leur poids, la touche de solidité finale.

Avant que nous ne partions, il nous dit quelque chose de très touchant. Peut-être que mon travail est moins valorisant que certains autres, mais lorsque je quitte un site, je me retourne, regarde le fruit de mon labeur en me disant que dans cent ans, il sera encore là.

Le souvenir de notre conversation arrive presque à me faire oublier la montée un peu rude qui s’en suit, à travers le pré, pour rejoindre le sentier, que nous aurions pu atteindre en suivant tout simplement la route. N’est-ce pas Stefano ?

La neige est encore bien présente.

Les Frasses

Nous continuons et dévions vers Le Crot.

Et arrivés au Crot, à moins de rebrousser chemin (ce que nous détestons faire), il ne nous reste plus qu’à monter jusqu’au Planet.

Deux groupes distincts de randonneurs ont choisi le pâturage du Planet pour leur pause déjeuner. Jamais deux sans trois, dit le dicton. Nous investissons donc les abords du chalet, inoccupés. Non loin, des éclats de rire fusent.

Nous descendons vers la cabane du Peney tout en sachant pertinemment qu’il risque d’y avoir de la neige, la route forestière y menant étant à l’ombre. Nous ne nous sommes pas trompés. Et avons même sous-estimé la quantité de neige.

Une fois sur la route de La Bassine, la marche est un peu plus facile. La neige a été damée à de multiples reprises et est restée dure. C’est en fait de la glace. Arrivés au chalet Les Pralets, nous nous faisons tout bonnement hélés par une dame : si jamais nous sommes ouverts, crie-t-elle. Et nous n’avons pas eu beaucoup de client…  Bah, un jus de pomme n’a jamais tué personne, pensons-nous.

Nous passons un agréable moment social, sirotant notre jus de pomme en compagnie d’une dame qui ne connaît pas trop la région et qui n’est pas avare de questions. Stefano est tout content de contribuer à son savoir. Ce que nous ne savions pas c’est que le chalet, l’hiver, est sous la responsabilité du ski club de Nyon, qui répond au doux nom de La Gamelle. Des membres se relaient tout l’hiver et exploitent la buvette, idéalement située à quelques mètres de la piste de ski de fond.

Là, c’est l’endroit où, il y a quelques années, une vache aux longues cornes est venue en courant vers moi. Et s’est arrêtée à moins d’un mètre. Stefano me le rappelle à chaque fois que nous passons ici. J’ai eu une belle frayeur, et je crois que lui aussi.

La première chose que je remarque en arrivant près de La Grande Enne, ce n’est pas la cheminée qui fume, c’est l’absence du vieux camion qui donnait à l’ensemble un air de vieille décharge. Il a enfin été débarrassé.

Nous choisissons de rester sur la route. Il fait bon, nous avons le temps et nous profitons de la balade.

Les Biolles.

A la voiture, et même si nous n’avons pas fait beaucoup d’effort, le coup de fatigue nous rattrape. Plutôt que de lutter et de bailler durant les 20 minutes qui vont nous ramener à la maison, nous nous offrons une petite sieste réparatrice. Nous avons tout deux un long moment d’absence…

Je repère le camion de la Grande Enne parqué dans la cour d’une ferme, en contrebas d’Arzier.

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À propos de Marie-Catherine

Randonneuse, blogueuse et photographe amateur chez Two Swiss Hikers.

En phase de préparation de voyage, je m'occupe du choix voire de l'achat du matos et organise les bagages. Ma principale activité consiste à me réjouir des vacances qui arrivent ! Je deviens plus active au retour : il faut trier les photos (et des photos, il y en a...) et rédiger les billets de ce blog.

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