Alpe Solcio au départ de Varzo

Une belle randonnée en boucle au départ de Varzo en direction de l’Alpe Solcio en marchant sur des anciens sentiers muletiers où s’alternent petits hameaux, forêts et pâturages.

Les chaussures de randonnée « light » de Marie-Catherine ont montré de gros signes de fatigue et, du coup, elle a commandé une paire de Salomon Quest Element sur Amazon. Étant donné qu’un point de livraison est disponible dans un grand centre commercial de Crevoladossola, nous avons décidé d’allier l’utile à l’agréable, à savoir effectuer une randonnée à proximité de la ville, puis aller faire les courses en fin de journée et retirer les chaussures au passage.

Pour la préparation de cette sortie, Stefano a étudié plusieurs options et un itinéraire en particulier avait suscité son intérêt car il permettait de marcher sur d’anciens chemins muletiers.

La destination du jour est donc l’Alpe Solcio et le Rifugio Pietro Costa au départ de Varzo, à environ 30 km de San Rocco.

Varzo est une ville d’environ 2’000 habitants située à l’entrée du Val Divedro, l’une des sept vallées latérales du val d’Ossola. Elle est traversée par la route du Simplon, celle-là même que nous avons parcourue dans l’autre sens samedi passé en provenance du col du Simplon. Varzo est aussi connue comme la ville aux 53 hameaux (rien que ça !) dont certains sont habités uniquement l’été.

C’est jour de marché aujourd’hui et après avoir tourné en rond dans le centre-ville pendant un moment (merci TomTom), nous trouvons une place sur le parking de l’Église dédiée à San Georges, le saint patron de la ville. La place est riquiqui et il nous faut y rentrer la voiture avec un chausse pied, mais fort heureusement c’est Marie-Catherine qui s’y colle. Dans les classes de l’école maternelle située dans l’immeuble juste derrière la voiture, on entend les enfants jouer.

La montée démarre directe par la route en direction du hameau de Colla. Ça fait tout drôle de trouver des vaches en train de paître au milieu de la ville…

Nous empruntons ensuite un sentier – F06 – et un chemin muletier qui s’enfonce dans une forêt de châtaigniers.

Nous suivons en réalité un chemin de croix qui comporte plusieurs chapelles dont chacune est illustrée d’une peinture. Nous ne les avons pas compté mais supposons qu’il y en a 14, comme le veut la tradition.

Certaines chapelles ont subi les affres du temps.

Nous n’osons imaginer les heures de travail qu’il a fallu pour la construction de ces chemins ainsi que des murs de soutènement.

La montée se poursuit en traversant plusieurs hameaux. Nous sommes ici au hameau de Cattagna, à côté de l’église, et à priori toujours sur la bonne voie. Nous empruntons par ailleurs le sentiero dei tassi (le sentier des blaireaux) et Marie-Catherine n’est pas très enchantée à l’idée de croiser un blaireau sur le chemin car elle a eu une petite frayeur il y quelques années. Elle s’était trouvée face à face avec un blaireau de belle taille qui au lieu de s’enfuir s’était dirigé vers elle pour se faufiler, au dernier moment, dans une canalisation de métal passant sous la route. Elle garde le souvenir des pattes avant aux ongles démesurés.

Ici, à côté d’une maison superbement rénovée, on a conservé les anciens murs d’une construction qui s’est effondrée.

Bon, c’est rassurant, nous sommes toujours sur le bon chemin.

De l’aveu de l’intéressé, Stefano affiche une admiration certaine pour les vieux chemins en pierre, ou « les chemins des anciens » comme il les appelle.

Nous sommes sortis de la forêt et traversons des petits hameaux.

Certains hameaux ont été absorbés par la forêt et ne sont plus que des ruines.

En revanche, le sentier résiste encore et toujours au temps qui passe.

C’est une succession de petits hameaux, voire de fermes isolées.

Lorsque nous avons quitté le Texas un 2017, nous avions ramené de Houston un sacré stock de gel énergétique. Ils nous en reste encore quelques boîtes et visiblement ils se conservent très bien car, 6 ans après, ils sont toujours aussi délicieux.

Nous avons quitté le chemin muletier et marchons maintenant sur un sentier, dans une forêt.

Nous arrivons à un petit alpage et tombons sur des « rustico » rénovés avec beaucoup d’amour.

Ici aussi, à proximité, il y a eu beaucoup d’amour.

Tiens, on dirait que nous sommes arrivés à destination à l’Alpe Solcio.

Pour notre pause casse-croûte, nous trouvons quelques pierres où poser notre popotin dans un pré situé en contrebas de la Testa dell’Orso.

Le refuge est aussi à côté mais nous n’avons pas osé monter pour squatter une table car il y a quelques personnes.

Nous comptons bien aller boire un Coca juste après. Mais il s’avère que le refuge est fermé la semaine, bien que les gardiens soient présents. Résultat : point de Coca aujourd’hui. En guise de consolation, Marie-Catherine sort de sa poche une noix, ramassée en chemin. Les noyers sont également fréquents sur les bords de sentiers, surtout aux abords des hameaux. Et des hameaux, nous en avons traversé quelques uns… sur les 53 que compte Varzo. Une demi-noix n’a certes par la valeur calorique d’un Coca, mais… ce sera notre souvenir du refuge Pietro Crosta.

Le Rifugio Pietro Crosta, situé à Alpe Solcio.

Nous quittons donc les lieux sous l’œil attentif d’un lapin…en bois.

Pour le retour à Varzo, et afin de pouvoir effectuer une boucle parfaite, nous empruntons la route goudronnée qui mène à l’alpage de Calantiginne.

Un chalet à proximité de l’Alpe, avec un drapeau Suisse. Les envahisseurs sont là !

Nous voici à l’Alpe Calantiggine.

Jusqu’à présent le sentier suit toujours la route goudronnée.

Mais il est temps de regagner la forêt.

Au lieu-dit Salera, nous retrouvons l’un des quatre sentiers thématiques de Varzo (voir à ce propos le lien « sentieri bassi » dans la section Références externes).

Après le sentier des blaireaux, c’est le tour du sentier des cerfs.

Dans la forêt, au bord du sentier, nous découvrons des ruines et des hêtres très imposants.

Nous voici à Nava di Dentro où nous tombons sur le sentiero dei caprioli (ou « sentier des chevreuils »).

On retrouve un joli sentier muletier, envahi par les feuilles et les bogues. Stefano déplace les feuilles avec ses bâtons pour libérer les marches et éviter que Marie-Catherine puisse en rater une et se blesser.

Jadis sans doute un joli alpage, l’Alpe Cornu est à l’abandon et la nature a repris ses droits. Bon, il ne reste plus que 45 minutes de descente jusqu’à Varzo.

Nous sommes sur un « chemin des anciens ». Encore du bon travail de la part de ceux qui nous ont précédés.

Nous arrivons à l’entrée du village de Coggia, où une belle chapelle nous accueille.

L’église du village est aussi très jolie. Ce sera par ailleurs notre dernière photo de la journée.

Nous arrivons au point de départ à 17h15, sept heures environ après notre départ.

Nous nous rendons par la suite à l’Ipercoop de Crevoladossola pour faire les courses, et passons ensuite à l’Amazon Locker, situé dans le même centre commercial, pour retirer les belles chaussures de marche de Marie-Catherine. Il paraît qu’elles sont magiques car dans les montées il suffit d’appuyer sur le talon pour que ça fasse comme un effet ressort et on avance sans faire d’efforts… On verra demain sur le terrain si c’est vraiment magique.

Itinéraire du jour

C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.

Autoportraits du jour

Quelque part dans la forêt.

À l’Alpe Solcio, juste après la pause-déjeuner.

Références externes

En italien

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À propos de Stefano

J’ai grandi dans une petite ferme de Suisse italienne, où j’ai passé les 20 premières années de ma vie. De cette époque désormais lointaine, j’ai gardé une passion pour la nature et les activités en plein air.

Je suis randonneur dans l’âme, photographe amateur et je contribue à l’amélioration de notre site, à la fois en termes de design ou de fonctionnalités. Aussi, je m’occupe de la préparation de nos aventures, de la logistique et du choix des itinéraires de randonnées.

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