Le groupe avec lequel nous partageons le site du Falling Man Panel, est retourné au parking prendre la voiture pour se rapprocher du Twenty-one Goats Panel.
Nous, nous préférons y aller en marchant : de un, la voiture a déjà assez donné, de deux, nous avons deux jambes bien valides qui ne craignent pas un peu de crapahute dans les rochers, et de trois, il existe un sentier qui semble être passablement fréquenté.
Pas très loin du Newpaper Rock (ou Picture Rock comme l’appelle certains), nous découvrons un panneau très ancien, malmené par le temps. Il a été dessiné sur un rocher presque horizontal, à l’abri d’une alcôve.
Progressant vers le point marquant le second panel à visiter, au détour d’un rocher, nous trouvons ce bel ensemble.
Les dessins sont répartis sur trois niveaux : supérieur, au niveau du rocher qui émerge, intermédiaire, à hauteur d’homme sur le ledge central et enfin inférieur, en descendant du ledge.
Voici les deux premiers niveaux ; nous gardons le niveau inférieur pour notre retour, vu qu’il est à l’ombre.
Tous ces panneaux présentent un dessin commun : trois cercles reliés par un trait.
Le panneau le plus haut en représente deux.
Nous aimons ces formes à quatre membres, qui ressemblent tout aussi bien à une forme humaine qu’à une tortue. D’ailleurs, ce matin, sur la piste, nous avons aperçu un panneau avertissant d’une zone fréquentée par les tortues…
Un peu plus bas se retrouvent ces mêmes formes, homme ou tortue, et ces trois cercles reliés par un trait vertical.
Un nouveau dessin semble également récurrent sur les différents sites, y compris celui de Newspaper Rock : ce que j’ai d’abord appelé des cônes de glace. Les amateurs de pétroglyphes semblent s’accorder sur le fait qu’ils représentent des burdens baskets, soit des paniers conçus pour transporter de la nourriture. En observant attentivement, certains sont à l’endroit, comme celui représenté tout à droite sur la photo ci-dessus. D’autres sont à l’envers, la anse dirigée le sol, comme c’est le cas sur la même photo, mais au centre gauche.
Les paniers à l’endroit représentent des paniers pleins donc des saisons fastes tandis que les autres des paniers vides synonymes de temps maigres.
Nous promettant de revenir plus tard, nous reprenons le fils de notre balade d’un pas décidé.
Apparaît bientôt le Twenty-one Goats Panel.
Il est à l’ombre, mais il tient toutes ses promesses : 21 chèvres alignées. Plus quelques dizaines d’autres éparpillées.
En attendant que le soleil tourne, nous partons en reconnaissance en préparation de notre balade de demain.
En passant sur une crête de dune, nous repérons ce qui pourrait ressembler à un pâturage, encerclé de dunes. Un lapin détale à notre approche. De l’eau y stagne parfois, comme en témoigne ce cottonwood tree.
Seuls au monde…
Nous faisons le tour de la Black Mountain. Demain, nous passerons par là pour aller à Kohta Circus (shhh, je ne vous ai rien dit).
Nous laissons ainsi passer une belle heure, appréciant le paysage, le beau temps, la chaleur, le premier jour de vacances et surtout, surtout, le fait d’être ensemble.
Lorsque nous arrivons devant Twenty-one Goad Panel, le soleil a tourné (ou plutôt la terre…) et le panneau est au soleil. Ce sera plus facile pour les photos.
Il est incroyable.
Chaque chèvre est finement dessinée. Deux des chèvres, rebelles, ne suivent pas le sens de la marche.
Nous revenons sur nos pas, en profitant pour retourner voir certains panneaux peut-être mieux exposés. Il nous faudra un long détour pour arriver au niveau inférieur du rocher aux trois niveaux.
Le chemin aurait pu être beaucoup plus court si nous avions ouverts un peu les yeux mais… ces derniers semblent encore être calibrés pour la recherche d’erreur dans du code source et en tout cas pas pour la déduction de parcourt optimal. Laissons le temps au temps.
Vu la taille du panneau et le nombre de pétroglyphes, nous nous félicitons d’avoir insisté. C’est un peu touffu mais beau.
C’est là que nous nous disons qu’il manque quelques nuages dans le ciel…
Amplement satisfaits de notre journée, nous marchons vers la voiture. Après quelques kilomètres de piste, Stefano me dit ne pas être certain d’avoir envie de revenir le lendemain. Nous verrons dit-il.
Le fameux panneau aperçu ce matin, prévenant de la présence possible de tortues terrestres, juste après avoir passé le ranch Juanita Springs.
Nous arrivons à Mesquite à la nuit tombée. Stefano a réservé une chambre dans un casino et nous dînons au buffet : c’est savoureux et abondant. Malgré le bruit des climatisations voisines, nous nous endormons rapidement, rêvant de pétroglyphes et de lapin.
Faune du jour
Un cottontail rabbit, pas effarouché pour un sou, qui nous a observé du coin de l’œil durant un long moment.
Autoportraits du jour
Devant Twenty-one Goats panel.