Printemps 2020

Résumés en style télégraphique mais illustrés de nos balades, brèves ou conséquentes, dans notre Jura enneigé et moins enneigé

18 avril 202021 mars 2020

18 avril 2020

Pangolin au dîner, confiné tout l’été. C’est le dicton du jour. Nous nous sommes un peu documentés sur l’adoration des pangolins par les chinois et leurs autres copains. Les écailles de cet animal qui ressemble un peu à un tatou (même si n’appartenant pas à la même famille) rentrent dans plusieurs remèdes de médecine traditionnelle. Protégée, cette espèce est néanmoins en voie d’extinction. Covid 19, chinois, pangolin… Association d’idées. Mais trêve de digression. L’été n’est pas là mais le confinement oui. Enfin, version douce pour la Suisse.

Donc, après un weekend de Pâques très intense (100,01 km pour 2903 mètres de dénivelé positif), il convient de garder les bonnes habitudes et de faire bosser un peu les jambes.

Direction les hauteurs de Bassins. Les parkings sont pris d’assaut par les genevois et nous nous faufilons entre deux voitures sur le dernier parking avant que la route ne soit barrée. Elle rouvrira le 1er juin.

Stefano s’assure que je n’ai pas oublié la signification de « montée assassine ». Quelques minutes après avoir quitté la voiture, nous empruntons le sentier des Crêtes qui nous amène tout droit au Planet.

Le ciel est très photogénique. Cet arbre aussi d’ailleurs.

Séance de pulvérisation de répulsif pour les tiques : mollets, bras et un p’tit coup sur les chapeaux. La ceinture et les bretelles. Mardi prochain d’ailleurs, nous allons nous faire vacciner contre l’encéphalite à tiques.

Au passage du mur qui sépare le pâturage du Planet de celui de La Perroude du Vaud. Mur refait à neuf très récemment.

Malgré l’absence de pluie depuis plus d’un mois, l’herbe est verte comme un gazon anglais.

Arrivée à La Perroude du Vaud.

Passage vers le Pré à Ban. Pauvre pré, et surtout pauvres travailleurs qui se sont cassés les reins à le défricher avant que des bureaucrates, confortablement installés dans leur bureau, décident de son sort (je ne fais que répéter des paroles prononcées par un berger).

Sur la route qui mène à La Rionde Dessus.

Car aujourd’hui, l’objectif de la balade est le Mont Sâla.

Qui dit dessous dit dessus, forcément. Tout comme il y a devant et derrière. Ou haut et bas. En tout cas dans le Jura.

La Rionde Dessus.

En quittant le chalet pour nous diriger vers le couvert.

Couvert que voilà. Ça fait tout drôle de le voir sans neige autour.

Mont Sâla est souvent synonyme de Begnines et donc Petite Chaux. Hum ça doit faire quelques années (en tout cas plus de 8 ans) que nous n’avons pas parcouru le sentier dans le sens de la montée. Grosse transpirée garantie. Courte mais intense.

Arrivée à la Petite Chaux.

Nous partons en direction des Begnines par les prés.

Entre le pâturage de la Petite Chaux et le pâturage des Begnines. Un petit couvert où, l’été passé, quelques génisses un peu fofolles nous ont donné (en tout cas à moi) une mémorable sueur froide.

La combe des Begnines. Une des plus belles combes qui soit. Tout au fond, on distingue la boule de La Dôle.

Le chalet des Begnines.

Nous passons faire au coucou au chalet privé Le Fossile, où nous avons eu l’occasion de discuter deux fois avec les propriétaires. Je dis à Stefano : j’espère qu’ils vont bien. Car pour être âgés, ils sont âgés…

Les Begnines, vu du ciel !

Cette fois, nous suivons la route qui nous amène au Couchant.

Nous nous demandons si Claudy, le berger fribourgeois et canadien d’adoption, va pouvoir revenir cet été.

Hum, le ciel est en train de se charger… Nous gardons la cabane des Électriciens pour tout à l’heure et partons vers la croix du Mont Sâla.

Des randonneurs à la digestion difficile (car c’est bien connu que la proximité d’une croix favorise grandement la digestion) squattent les alentours de la croix. Nous devons imaginer des angles improbables pour que nos photos soient libres de taches.

Nous redescendons par le sentier qui mène à la cabane des Électriciens, occupée elle aussi par des randonneurs. Damn it!

Nous partons vers le cimetière des Bourgignons et passons non loin du chalet du Croue.

Alors que nous arrivons à proximité du Marais rouge un coup de tonnerre retentit. Instinctivement, nous rentrons le cou dans les épaules. Si les TSH n’ont pas peur que le ciel leur tombe sur la tête, ils ont une vraie frousse de l’orage.

Nous pressons le pas pour arriver à la Grande Enne où nous pourrons nous abriter si nécessaire. Cette fois, nous avons peu d’espoir de passer entre les gouttes.

Quoi que… Le Mont Sâla est encore au soleil. Soyons optimistes.

Les coups de tonnerre se multiplient. Nous nous rassurons en nous disant que nous ne voyons pas les éclairs.

Néanmoins, nous resterons sur la route jusqu’à rejoindre la voiture. C’est plus pratique pour courir ;-).

Mais le ciel est tellement incroyable que nous poussons jusqu’au chalet du Crot afin de profiter de la lumière. Le ciel noir d’encre contraste avec l’herbe encore éclairée.

Jugez plutôt la noirceur du ciel.

Sur la voiture qui doit être lavée depuis… le début de l’hiver, des gouttes d’eau éparses ont séchées en laissant des traces. Quelques centaines de mètres plus loin, la route est mouillée. Et bientôt nous rattrapons la pluie.

Itinéraire du billet

C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.

Autoportrait du billet

Près de la Fontaine des Rochers.

21 mars 2020

Première semaine de confinement pour cause de Covid-19. Lorsque nous lirons ces lignes dans quelques années, nous nous rappellerons sans doute ces temps étranges où tout prend une autre dimension. Faire ses courses devient une expédition en terres ennemies et hostiles ; il y a la préparation (ne rien oublier car la queue pour rentrer dans le magasin est longue), l’action proprement dite où il faut faire des tours et des détours pour éviter de croiser trop de monde dans les allées trop étroites et enfin le retour où après moult lavages de mains il faut désinfecter les courses. Les balades quotidiennes (nous sommes tous les deux en télétravail à la maison) se font avec entrain, c’est notre seul sport de la journée, les fitness ayant fermé leur porte depuis belle lurette.

Il fait très doux depuis quelques jours et nous décidons de partir à pied, sans raquette. Les skis ont été rangés et attendrons l’année prochaine avant de prendre l’air.

Nous nous garons à Marchissy, au groupement forestier de la Serine, à NOTRE place (bon jusqu’à ce que nous ne retrouvions pas la voiture un soir au retour de notre balade).

Nous attaquons la balade par le Sentier du Coq. Et là, un pré sans nom que nous nous sommes appropriés. Ça fait tout drôle de marcher avec de simples chaussures, sans raquette ni ski.

Le premier chalet du jour est celui de La Grillette.

Non, ce n’est pas la Grosse Bertha.

Très vite, nous trouvons quelques plaques de neige.

La montée, pourtant raide, vers le Pavillon municipal me laisse à peine haletante. Aujourd’hui s’annonce être une belle journée.

Nous restons sur la route quelques centaines de mètres, juste le temps que mes mollets récupèrent un peu. Mais qui dit route ne dit pas forcément goudron…

Bavardant ou chantant, nous arrivons aux Echadex.

Reprenant le Sentier du Coq, nous parvenons à la Perroude de Marchissy.

Nous nous sommes résignés à marcher dans la neige. Neige qui par endroit s’avère profonde. Mais rien ne nous empêchera de pousser jusqu’au Crêt de la Neuve.

Crêt de la Neuve - Longirod - Vaud - Suisse

Tas de bois en attente de ? 1er août, mais diable, c’est encore loin ! En écrivant ces lignes me revient à l’esprit un texte que, enfants, nous nous amusions à réciter à toute vitesse : tas de bois, tas de fer – tas de bois tentant, tas de fer tenté – tas de bois tentant tenta, tas de fer tenté tâta – tas de bois tentant tenta tas de fer tenté, tas de fer tenté tâta tas de bois tentant. Ouf, plus facile à dire qu’à écrire. 05 avril 2020. Durant la balade du jour, je repense à ses lignes pour me rappeler qu’en fait il ne s’agit ni de tas de bois ni de tas de fer mais de tas de riz et de tas de rats.

Il est rare de trouver cet endroit désert mais aujourd’hui point de randonneur avec qui partager le site. Nous nous posons sur le mur et pique-niquons. Nous remarquons pour la première fois une boîte métallique accrochée au mat du drapeau. Drapeau en piteux état comme vous pouvez le constater ci-dessus. La boîte contient une présentation de l’Association des Intérêts de Longirod ainsi que des bulletins de versement. Petite explication rapide pour nos lecteurs français qui ne connaissent peut être pas cette particularité suisse. Chez les Helvètes, les chèques n’existent pas. Les paiements se font par bulletins de versement rouges ou oranges. Avant l’avènement d’internet, les citoyens suisses se rendaient en fin de mois à la Poste, munis des bulletins de versement envoyés avec les factures et d’une belle liasse de billets, afin d’effectuer leurs paiements.

Nous nous promettons de contribuer à l’achat du prochain drapeau.

Doublé (drapeau et croix).

La descente vers le Petit Pré de Rolle se fait dans la neige, en enfonçant les talons dans le sol. Il nous faut quelques minutes seulement pour y arriver.

Nous suivons la route pour profiter des endroits où la neige a fondu mais également pour aller revoir la Cabane de la Combe Froide.

Planquées derrière le barbecue, 4 ou 5 bouteilles de vin vides ont été abandonnées par des fêtards. Hum, les gardiens des lieux vont être contents de les découvrir !

Le chalet suivant s’appelle Les Frasses. Les Frasses de Longirod précise Stefano car effectivement il y a effectivement aussi Les Frasses de Bassins

La citerne, en contrebas, et l’abreuvoir attendant des jours meilleurs.

Pendant que Stefano tourne autour du couvert de la Reguéla, moi, je fais des photos de petites fleurs. Car, c’est indéniable : le printemps est là.

Le pré a été labouré (comprenez massacré) par les sangliers.

Arrivée à La Goncerue, un des rares chalets à 3 étages.

Comme le Pré de Joux était occupé à l’aller, Stefano me proposer d’y retourner. Proposition acceptée avec enthousiasme. Ici aussi, les sangliers s’en sont donnés à cœur joie.

Et puisque nous y sommes, nous repassons par La Grillette, beaucoup plus photogénique que ce matin puisque que le soleil a tourné.

Nous marchons consciencieusement sur nos traces du matin, afin que notre boucle ressemble à un ballon de baudruche. Là, nous sommes en train de dessiner le fil qui le retient.

Alors que nous sommes à une centaine de mètres de la voiture, un gros coup de tonnerre retentit. Nous nous regardons et d’un commun accord accélérons le pas. La voiture est toujours là. La pluie ne viendra pas. Nous aurons tout le temps de décrotter nos chaussures, confortablement installés sur un banc.

Flore du jour
Pâquerette - Bellis Perennis
Pâquerette – Bellis Perennis
Crocus - Crocus Albiflorus
Crocus – Crocus Albiflorus

Jonquille - Narcissus Jonquilla

Itinéraire du billet

C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.

Autoportrait du billet

En montant au Crêt de la Neuve.

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À propos de Marie-Catherine

Randonneuse, blogueuse et photographe amateur chez Two Swiss Hikers.

En phase de préparation de voyage, je m'occupe du choix voire de l'achat du matos et organise les bagages. Ma principale activité consiste à me réjouir des vacances qui arrivent ! Je deviens plus active au retour : il faut trier les photos (et des photos, il y en a...) et rédiger les billets de ce blog.

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