La fin des vacances approche à grand pas. Aujourd’hui nous quittons Blanding et la Cedar Mesa, à notre grand regret, pour nous rendre à Kanab, où nous attend une dernière randonnée avant le retour à Las Vegas, et l’avion qui nous ramènera ensuite en Suisse. Une fois passé Kayenta, nous irons faire un petit crochet au Navajo National Monument.
Blanding et notre maison en Utah : le Super 8. Certes, année après année, la chambre (nous demandons toujours la même) se décrépit un peu plus – j’ai même dû faire un peu de plomberie en arrivant – mais une maison, c’est une maison.
Blanding et son glacier, le Grayson Ice Cream Parlor en été, son Subway, notre cantine exclusive de cette semaine de laquelle nous avons ramené salade et sandwich pour manger tranquillement à la maison, et son musée rempli de merveilles des Ancient Puebloans.
Blanding et son Old Tymer remplacé par FATTBOYZ Grillin puis par Wonderful Gourmet avant d’être définitivement fermé. Pratique, car à 50 mètres de notre chambre. Sans oublier le Homestead Steak House, où il faut s’armer d’un peu (voir de beaucoup) de patience lorsqu’il est fréquenté par les touristes. Ah Blanding (gros soupir).
Et comme nous savons que nous n’allons plus faire de piste, nous allons effacer les traces de nos « méfaits ».
Elle a même droit à un nettoyage intérieur : nous la rendrons plus propre que lorsque nous l’avons prise.
Nous avons toute la journée pour parcourir les 450 kilomètres nécessaires jusqu’à notre prochaine destination. Sans surprise, Stefano a casé une activité au milieu, histoire de nous dégourdir les jambes. Et cette activité porte le nom de Navajo National Monument.
Nous y arrivons sur les coups de midi, après deux bonnes heures de route.
En période hivernale, l’offre de Navajo National Monument est réduite à peau de chagrin : un trail de quelques centaines de mètres qui mène le visiteur à un point de vue dominant une alcôve.
Toute sortie de sentier est interdite. Et pourtant, nous pourrions y passer des journées à explorer le Tsegi Canyon et les canyons latéraux.
Mais aujourd’hui, nous sommes ici en repérage, car nous reviendrons un jour pour aller visiter Keet Seel, soit 28 km de marche (aller-retour).
Dociles, nous suivons le sentier, comme deux bons hikers suisses (oui, parait que les Suisses, quand y’a une règle, ils la suivent).
Mais qu’est-ce qu’elle a de particulier cette alcôve, ou bien ?
C’est très simple : elle abrite l’ancien pueblo de Betatakin.
L’été, les rangers organisent des randonnées permettant de visiter ces ruines. Oui, c’est décidé, nous reviendrons un jour d’été.
Cent vingt à cent trente personnes vivaient ici, répartis dans cent trente cinq pièces.
Nous remontons au pas de course, histoire de faire monter un peu le cardio.
L’ancien visitor center.
Près du visitor center (le nouveau), un hogan et une sweat lodge ont été reconstruits.
Nous quittons le parc en direction de Kanab, soit encore 260 km de route à parcourir. Pour la première fois, nous empruntons la AZ-98, qui coupe par Kaibeto, alors qu’habituellement nous passions par Tuba City pour aller à Page. 80 km de gagnés, soit 1h de route en moins.
En passant Page, j’ai eu le temps de remarquer que l’oiseau préhistorique métallique du Carl Hayden Visitor Center a disparu.
Nous arrivons à Kanab à la tombée de la nuit et nous allons poser nos sacs au Quality Inn, notre maison pour deux nuits, adéquatement situé à 50 mètres du bureau du BLM, là où sont tirés au sort les dix places supplémentaires pour The Wave.
Notre cantine préférée à Kanab (surtout après une semaine de salade), est l’Escobar’s Restaurant. C’est donc là que nous nous dirigeons naturellement. Mais vingt personnes au moins attendent dehors. Nous ne voulons pas être les numéros vingt-et-un et vingt-deux. Notre plan B est Luo’s Cafe. Mais pour y aller, nous passons devant Nedras Too, un autre mexicain où nous avons déjà mangé par le passé, et optons finalement pour celui-ci.
Une méchante odeur de graisse brûlée nous accueille. Nous hésitons quelques secondes mais rentrons quand même. Le menu est varié et nous choisissons des fajitas qui bien que bonnes baignent dans l’huile. Nous sortons repus et sentant le graillon de la tête aux pieds.
Autoportraits du jour
Les TSH en mode relax.