Alpe Ravina – Lago di Prato

Voici quelques randonnées vers l’alpe Ravina, le lago Ravina et/ou le lago di Prato.

08 août 2025

La canicule est installée pour quelques jours. On pourrait penser que, à 1’100 mètres et plus d’altitude, nous serions à l’abri de températures excédent 30°. Que nenni. Peut-être que les nuits sont un peu plus fraîches que dans les villes plus au sud mais pour le reste, nous sommes sur le même pied d’égalité.

Nous quittons la maison après 11h et laissant la voiture à Nante, un village un peu plus élevé situé sur un balcon de l’autre côté de la vallée.

La balade commence en plein cagnard, en suivant une piste en terre battue puis un sentier qui coupe le pré.

Tout en l’heure, en allant vers Nante, en passant près du départ du téléphérique pour Pesciüm, nous avons remarqué un nombre anormalement élevé de mini-bus équipés de rack pour vélo. Des bandes de plastique blanc tendues entre des piquets entourent certaines portions du sentier. En arrivant à un embranchement, un monsieur, en tee-shirt rose, assis à l’ombre, un sifflet à la main, siffle à chaque passage de vélo qui dévale la pente. Ah, nous arrivons en pleine reconnaissance du parcours où se tiendra demain une manche du Swiss Enduro Series. On nous conseille de rester sur le bord extérieur du sentier, ce que nous aurions pu deviner par nous-mêmes ! Nous louvoyons au maximum sur des sentiers parallèles pour rester loin de la poussière et des bombes sur roues jusqu’à l’alpe Ravina.

De là part le sentier qui monte vers le lago di Ravina.

Sur la carte, la tache bleue représentant le lac est de belle taille. Dans la réalité, le lac n’est guère plus grand qu’une mare. La neige a fondu depuis belle lurette et l’évaporation s’est chargée du reste. Je m’approche de la rive. Des centaines de petites grenouilles, de la largeur de mon puce, sautent sur les cailloux surchauffés. Des têtards à tous les stades de développement sillonnent les eaux. Moi qui avait espéré y faire trempette !

Nous en faisons le tour. Sur la rive nord, la vase, à nue, dégage une odeur nauséabonde mais heureusement diffuse.

Nous poursuivons en direction du Sasso della Preda. Le sentier est étroit, à moitié mangé par les rhododendrons et les myrtilliersIl serpente à flanc de montagne nous offrant d’abord une belle vue sur le versant sud de la Haute Leventine avant d’obliquer vers le sud. Nous arrivons sur l’alpe di Prato, un vaste pâturage où serpentent plusieurs petits cours d’eau. Celui que nous longeons, le plus à l’ouest, est entrecoupé de petits bassins à l’eau transparente et profonde dans laquelle nagent des poissons. L’endroit est idyllique.

Stefano me propose de pousser jusqu’au lago di Prato. A proximité nous y rencontrons un berger juché sur sa moto avec lequel nous conversons un moment.

Une partie de l’alpe di Prato.

Nous débouchons sur le lac qui s’avère être de taille plus que raisonnable. Son eau est transparente et sans attendre je trouve une belle pierre plate jouxtant l’eau et annonce : je vais me baigner. Aussitôt dit, aussitôt fait. Et me voici barbotant dans l’eau fraîche, virevoltant sur moi-même pour admirer le paysage tandis que le froid réveille chacune de mes cellules. C’est si bon !

Le lago di Prato est notre point de retour. Pour éviter de retracer nos pas, Stefano choisit un autre itinéraire pour la descente.

Juste après l’alpe di Ravina, pour nous éviter un long détour par la route, nous suivons un vieux sentier disparu des cartes en 1970 que Stefano a trouvé en remontant le temps avec les cartes du GPS. Si, au début, nous arrivons plus ou moins à discerner une trace, à mi-parcours, elle se perd et nous avançons selon la direction donnée par le GPS. Nous n’arrivons pas exactement à l’endroit prévu mais, en plus du fun, nous gagnons près de 2 km.

Itinéraire du jour

C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.

Autoportraits du jour

A contre-jour, au lago di Ravina.

Au lago di Prato.

Avatar for Marie-Catherine

À propos de Marie-Catherine

Randonneuse, blogueuse et photographe amateur chez Two Swiss Hikers.

En phase de préparation de voyage, je m'occupe du choix voire de l'achat du matos et organise les bagages. Ma principale activité consiste à me réjouir des vacances qui arrivent ! Je deviens plus active au retour : il faut trier les photos (et des photos, il y en a...) et rédiger les billets de ce blog.

Galerie d’images