Shiprock, le rocher ailé des Four Corners

Nous l’avions entraperçu deux ou trois fois lors de nos séjours à Farmigton, soit au moment de changer de lieu de villégiature ou de rentrer au bercail. Il ne nous avait pas parlé plus que ça. C’est lorsque nous avons regardé le film The Host (Les Âmes Vagabondes en français), une première fois et puis une seconde fois que nous nous sommes dit : wow, à voir absolument. Les prises de vue de ce film, souvent faites d’un hélicoptère sont magnifiques. La saturation volontaire des images rend le paysage encore plus beau. Nous voulions voir si ces murs verticaux, arrivant et partant de Shiprock étaient fiction ou réalité. Pour le reste, le film et son histoire sont plutôt destinés à des ados, dirons-nous.

Nous voici donc parti en direction de Shiprock, la ville puis Shiprock, le rocher avec des ailes, ainsi nommé par les Native Americans.

Nous nous garons à quelques dizaines de mètres de la route. Un camping car, occupé par des allemands, est là. Ils en sont au petit déjeuner et ont vraisemblablement passés la nuit ici.

Nous constatons sans attendre que ce fameux mur existe bel et bien. Au fond, ce monolithe, c’est Shiprock.

Le mur a été coupé par la route. Il continue derrière nous, sur quelques centaines de mètres, mais sa hauteur décroît rapidement. Au loin, le camping car et notre voiture, peut-être encore intacte…

Petit complément d’information : ce mur est naturel et a une largeur d’environ 1 mètre à 1 mètre cinquante. Il est parfaitement rectiligne et continue ainsi jusqu’à la base de Shiprock. Nous sommes certains qu’il y en a un qui est jaloux, de ce mur gratuit et bien droit (!).

Voilà. Les présentations sont faites. Notre objectif du jour et de faire le tour de Shiprock.

Je crains que les photos de ce billet ne soit donc principalement tournées vers ce monolithe.

Durant l’écriture de ce billet, j’ai consulté Wikipedia et ai lu, avec effroi, que hiking, filming and driving is all prohibited to the public due to its sacred nature and sacred space. Nous savions que l’endroit était sacré, mais pas à ce point.

Ooops!

Mais là, en ce jeudi 13 avril 2017, promis, juré, nous ne savons pas et partons donc l’esprit tranquille et les jambes légères.

Le coin est une véritable poubelle : canettes et bouteilles en verre de bière jonchent le sol, accompagnées parfois de sac plastique contenant des restes de repas achetés au fastfood du coin. Un désastre… Nous avons notre réponse toute faite si jamais quelqu’un vient nous dire que nous foulons des terres sacrées : ramassez d’abord vos détritus et ensuite on discute.

Monsieur Shiprock grandit…

Nous sommes surpris pas la diversité de la flore. La section Flore du jour de ce billet n’en finit pas. Et pourtant, vu comme ça, la végétation est rare et le sol aride.

Nous venons de voir un quad passer qui se dirige au pied de Shiprock. Nous, nous n’irons pas plus près. Nous envoyons notre message SPOT du jour.

Voilà, nous sommes passés de l’autre côté, le côté obscur. Stefano est assis sur un petit mur naturel qui continue vers le nord est. Mais il est beaucoup moins haut et spectaculaire que celui que nous venons de suivre.

S’en suit une longue marche pour contourner Shiprock. Peu de photo car le soleil vient de face.

Il y a également un mur qui part vers l’ouest, presque à 90° que celui que nous avons longé ce matin. Le rocher avec des ailes… Ne cherchez plus d’où vient ce nom et ne manquez pas de cliquer sur le lien SPOTour une vue aérienne.

Le voici, ce mur. Moins bien dessiné que celui qui part vers le sud.

Nous allons le suivre un long moment jusqu’à ce qu’une habitation se profile à l’horizon. Stefano me dit : revenons sur nos pas, je ne veux pas que quelqu’un nous voit.

Nous faisons donc demi-tour.

La face sud-ouest de Shiprock.

Nous rejoignons une piste, avec des traces fraîches de pneu. Site sacré, mes fesses !

La boucle est bouclée. Il ne nous reste plus qu’à rejoindre la voiture.

Il y a encore plus de détritus que ce matin. C’est désolant, navrant et frustrant. Il n’y a pas de doute, ce sont les locaux donc les Native Americans qui souillent ainsi LEUR terre. L’homme blanc n’y est pour rien.

Voilà la dernière photo de Shiprock.

Nous sommes ravis de notre journée. Car oui, nous y avons passé la journée et à part une petite pause pour prendre en photo Madame Lézard, nous ne nous sommes pas arrêtés. Nous avons quitté la voiture un peu avant 9 heures et il est presque 18 heures ! Ce soir c’est décidé, nous mangerons mexicain !