Printemps 2021

Résumés en style télégraphique mais illustrés de nos balades, brèves ou conséquentes, dans notre Jura et ailleurs.

20 juin 202119 juin 202113 juin 202112 juin 202106 juin 202130 mai 202129 mai 202123 mai 202122 mai 202109 mai 202108 mai 202118 avril 202117 avril 202111 avril 202110 avril 2021

20 juin 2021

Initialement, nous devions faire le tour de quartier. Mais comme la pluie et les orages n’étaient annoncés qu’à partir du 14 heures, nous nous donnons 4 heures pour monter au Crêt de la Neuve depuis Marchissy et en redescendre.

Nous laissons la voiture au groupement forestier de la Serine, à NOTRE place. Jusqu’à ce que nous nous retrouvions un jour la voiture sur 4 parpaings.

Et c’est partis pour 1h40 de montée par le sentier du Coq.

Les Echadex.

Étonnamment la croix et le drapeau sont libres de toutes taches.

Nous retrouvons Kurt, un suisse-allemand que nous avions rencontré ici même, il y a deux ans. Tous les ans, il entreprend un périple depuis Soleure qui le mène ici. Il nous dit que sa nuit a été gâchée par les boum boum d’une rave party, en contrebas.

Kleine Welt. Nous nous donnons rendez-vous à l’année prochaine.

Crêt de la Neuve - Longirod - Vaud - Suisse

Le ciel s’est couvert en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire. Du bleu laiteux il est passé au sombre menaçant.

Nous marchons au pas de course.

La cabane de la Combe Froide.

La Reguéla. L’herbe nous arrive jusqu’aux genoux.

A La Goncerue, les vaches sont agglutinées à la lisière de la forêt.

Les grondements du tonnerre sont devenus constants, ne nous laissant aucune illusion sur leurs sombres intentions. Des gouttes de pluie viennent les accompagner alors que nous sommes à une centaine de mètres de la voiture. Pendant que nous enlevons nos chaussures et les décrottons, elles deviennent plus nombreuses et plus épaisses. 13h54. Pour une fois, la météo ne nous a pas menti. Nous rentrons à la maison sous la pluie, ravis de notre balade volée.

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Au crêt de la Neuve.

19 juin 2021

Encore une belle session d’entraînement avec cette montée à La Dôle, par le plus court chemin.

Il fait tellement chaud que nous dégoulinons. Nos tee-shirts sont trempés, nous rappelant les beaux jours où nous vivions à Houston.

Le Bauloz.

Nous avons décidé de monter au col de Porte par le sentier le plus direct, et donc le plus raide. On le voit monter, juste à droite du toit, pour arriver pile au col.

Arrivés au col de Porte, Stefano propose de monter à La Pointe de Fin Château. C’est un itinéraire que nous ne fréquentons que très rarement l’été.

Les options étant limitées, nous rebroussons chemin pour aller vers La Dôle.

La Glute.

Et voilà le travail !

Nous redescendons par le chemin des écoliers, vers le lieu-dit Les Paules.

Nous avons une errance plus ou moins contrôlée dans des prés aux herbes hautes, masquant des pierres,  pour rejoindre Potraux.

Potraux - La Rippe - Vaud - Suisse

C’est toujours un plaisir de passer par Le Privé d’Amour.

Nous repassons par Le Bauloz où une fête bat son plein. Nous suivons les sentiers de vélo pour éviter de marcher sur l’asphalte. La chaleur est étouffante, même dans la descente.

Mes googlings pour trouver un peu plus d’information sur Ami Girod restent vains.

Flore du jour
Anémone à fleurs de Narcisse - Anemone Narcissiflora
Anémone à fleurs de Narcisse – Anemone Narcissiflora
Centaurée des Montagnes - Centaurea Montana
Centaurée des Montagnes – Centaurea Montana
Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

A La Dôle.

13 juin 2021

La météo du jour annonce une journée estivale avec 13 heures d’ensoleillement.

Hier, Stefano m’a dit: on va a Petra Felix si tu ne te lèves pas trop tard. A 7 heures j’ouvre un œil, regarde l’heure, et me retourne. Non quand même, faut pas pousser. A 8 heures, j’ouvre l’autre oeil. Décidée à sortir de ma grotte, je m’offre même le luxe de réveiller Stefano. Le monde à l’envers !

Petra Felix, sur un bunker, au bord de la route. L’initiative fut d’ailleurs rejetée le soir même, à 60% environ .

Après avoir longé la route cantonale au péril de nos vies, nous trouvons la tranquillité (enfin abstraction faite des amoureux des buvettes de montagne) sur la route qui monte aux Croisettes.

Aux Ermitages, nous papotons avec l’heureux propriétaires d’un bus VW aménagé. Il et le groupe d’enfants réunis à l’occasion de l’anniversaire de son fils ont dormi aux tipis. Chic, les tipis sont donc ouverts.

Effectivement, les tentes sont dressées et des cris d’enfants nous accueillent.

La journée s’annonce chaude mais il fait encore bon, à l’ombre des arbres de la forêt des Ermitages. Nous bifurquons vers le sud juste avant de nous engager dans Les chaudières de l’Enfer. On ne sait jamais, des fois que le diable nous attende. Ce qui nous permet de faire un crochet par le refuge du Haut des Ermitages.

Nous retrouvons la route qui passe entre les téléskis et montons vers le Crêt à Pétaud.

Comme je l’avais prédit (bon c’est facile car on n’a pas beaucoup vu d’arbres ni de montagnes mobiles), il y a un spot avec une belle vue sur la Dent de Vaulion.

A propos, d’ailleurs, tout à l’heure, nous avons eu de la peine à trouver une place de parking, animé comme un marché du dimanche matin. Le sentier montant à la dent était multicolore de randonneurs (= noir de monde).

Le couvert du Crêt à Pétaud.

Plutôt que de monter à La Bondine, nous partons vers La Coche, en traversant d’abord un pâturage boisé puis en suivant sagement une piste.

Le pâturage boisé.

La piste.

La Coche, point de vaches mais un bateau – Le Joulac – qui n’a sans doute pas vu l’eau depuis fort longtemps. Le nom ne serait-il pas une référence au lac de Joux ? Probable,non ?

La Coche, côté nord.

A la sortie du pâturage.

Au couvert de La Coche, la table est dressée et les convives s’activent. L’un se lève et jette une balle à un chien. Rigolards, nous regardons le chien faire dix fois le tour du jardin en courant comme un fou sans jamais la trouver. Il faut dire que ces oreilles dépassent à peine des hautes herbes.

J’avoue que j’ai un peu perdu mes points de repère. Je connais les lieux par lesquels nous passons mais j’ai de la peine à les lier entre eux. C’est pour cela que je suis toute surprise d’arriver au refuge du Bois à Ban.

Nous regardons avec méfiance les vaches qui paissent dans la pré du chalet Neuf. Elles sont sacrément poilues, bigrement dodues et surtout, mais surtout, elles ont des cornes longues et acérées.  Et pour cause : ce sont des highlands. Ah, j’oubliais : cerise sur le gâteau, ce sont des vaches allaitantes et les veaux ont à peine quelques semaines, à en juger leur taille. Un cocktail explosif.

Nous faisons donc un grand détour et arrivons vers La Chanterelle.

En contrebas, le couvert du Grand Essert de Bise.

Stefano m’a promis la pause à la cabane des Saules. Étonnamment, par ce beau weekend, elle est déserte. Nous nous installons donc sur les marches. Le soleil est franc et mord.

Une fois atteint le pâturage de La Racine, les crêtes du Mont Tendre nous appellent.

La montée au chalet de Yens n’est qu’une formalité.

Le sommet est peuplé mais les gens sont mobiles. A moins que nous leur envoyions un message subliminal, plantés près du point géodésique, l’appareil photo à la main. En tout cas, ça marche… Pas une tache.

Stefano évoque les étapes du retour : le chalet de Pierre, Le Mazel, et… on verra. En descendant vers la buvette du Mont Tendre, l’air est chargé de gaz d’échappement rejetés par un générateur. Une infection. Etonnant que ce genre de pratique soit autorisée.

En suivant le mur, nous arriverions au Risel. Mais, là, nous descendons.

Sur la route.

Au chalet de Pierre, nous ne faisons pas les malins et baissons la tête, en courbant les épaules. Les vaches ne nous remarquent même pas.

Un peu plus loin, dans la combe, les génisses sont beaucoup plus petites et du coup, moins menaçantes.

Là, y’en a un peu beaucoup mais nous nous mettons en mode « invisible » et elles nous ignorent.

Nous nous faisons dépasser par un cycliste qui s’arrête et commente notre complémentarité : Stefano porte un tee-shirt orange vif et moi un short de la même couleur. Vous donnez l’image d’une couple uni. C’est drôle et c’est vrai.

Un peu avant d’arriver aux Croisettes.

Le chalet Neuf du Pont. Derrière, la Dent de Vaulion.

Nous arrivons à la voiture sur le coup des 18h.

C’est notre première randonnée par grosse chaleur de l’année et nous nous réjouissons déjà de la douche qui nous enlèvera cette sensation de coller.

Flore du jour
Trolle d'Europe - Trollius Europaeus
Trolle d’Europe – Trollius Europaeus
Violette des Bois - Viola Sylvestris
Violette des Bois – Viola Sylvestris
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A la Cabane des Saules.

Au Mont Tendre.

12 juin 2021

C’est que nous avons une échéance : 15 jours de randonnées au Tessin sur des sentiers de chèvres à la fin août. Nous si nous choisissons La Dôle aujourd’hui, nous avons une bonne raison. Il nous faut nous entraîner et habituer nos carcasses à de jolis dénivelés quotidiens.

 

Flore du jour
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Potraux.

Au sommet de La Dôle.

06 juin 2021

Hier, 5 juin. Nous avons voulu profiter d’un rayon de soleil pour aller faire le tour du quartier. Bien nous en a pris car nous avons pu sortir et mériter un tant soit peu le hamburger du soir. Il a commencé à pleuvoir alors que nous étions au bord du lac, à 30 minutes de la maison. La pluie fine s’est vite transformée en pluie tropicale. Nous sommes rentrés trempés de la tête au pied. Les chaussettes qui gouttaient ont mis plus que deux jours pour sécher et les chaussures ont eu droit à une nuit de ventilateur.

C’est donc avec attention que nous regardons l’animation du radar des pluies. Rien jusqu’à 18 heures. Nous partons donc confiants, tartinés de crème solaire.

Garés au Creux des Abériaux, nous partons vers Les Orgères avec un petit arrêt empreint de respect et de tristesse près de notre arbre chandelier.

Les vaches du pâturage des Frasses nous obligent à un grand détour. D’abord parce qu’elles sont costauds et ensuit parce qu’il y a des petits veaux lascivement allongés ça et là.

Nous suivons le sentier des Crêtes qui nous amène au Planet, après une belle montée sèche agrémentée de quelques marches. De quoi nous préparer pour nos deux semaines de randonnée dans le Tessin, à la fin du mois d’août.

Voici le résultat du temps humide de ces dernières semaines. Les prés sont bien verts et touffus.

A la Perroude du Vaud, les grises rhétiques nous regardent avec intérêt. Elles sont curieuses mais un peu timides.

Stefano arrive néanmoins à en amadouer une, après avoir mis prudemment une clôture entre elle et lui. C’est qu’elles ont des cornes, ces grises rhétiques .

Entre la Rionde Dessus et la Rionde Dessous, nous nous arrêtons discuter quelques minutes avec un couple de retraités, heureux propriétaires d’un van aménagé. C’est un peu comme cela que nous nous nous voyons dans quelques années.

A la Rionde Dessous, le berger est dehors. Nous faisons sa connaissance et apprenons, entre autre, que ce que nous pensions être une mauvaise herbe est en fait de l’épinard sauvage, ou bon henri. Les vaches le délaissent, pour le plus grand bonheur des gourmets.

Nous pique niquons au couvert du même nom avant de monter vers la Petite Chaux. Les vaches se sont agglutinées à l’entrée du pâturage. Stefano lance un de ces cris de bergers rassemblant le troupeau et elles détalent toutes, ventre à terre. Pour nous attendre, quelques 200 mètres plus loin ! L’histoire se répète deux fois avant qu’elles ne commencent à nous suivre, collées à nos fesses. Épaules basses, les yeux baissés, nous accélérons. Elles s’arrêtent d’un commun accord, se mettent en ligne et nous regardent nous éloigner. Moi je respire.

La Petite Chaux.

Entre le pâturage de la Petite Chaux et celui des Begnines.

Nous sommes montés ici car le berger de la Rionde Derrière nous a dit que Claudy, le berger du Couchant, ce fribourgeois émigré au Quebec depuis plus de 30 ans a pu revenir cette année. Il est effectivement là, assis sur le banc, devant le chalet, à contempler l’horizon. Il nous invite à boire un coup avec lui. Café pour moi, petit blanc pour les hommes. Il nous raconte son hiver, son voyage, ses enfants, ses aventures et mésaventures. Nous repartons avec en prime deux beaux bouts de fromage par l’itinéraire le plus court, pour compenser le temps passé à papoter.

Le Mondion. Cette photo résume parfaitement l’atmosphère de la journée : ciel menaçant, éclaircies, magnifiques couleurs et surtout, surtout, zéro pluie.

Nous arrivons à la voiture à 18 heures pile. Nous prenons tout notre temps pour décrotter les chaussures, assis sur un des troncs bordant le parking. Le weekend est fini. Nous espérons que le prochain nous permettra de sortir les deux jours.

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Au couvert de la Rionde Derrière.

30 mai 2021

Grosse tempête de ciel bleu sur le Jura aujourd’hui. Réveil à 7h30, départ à 9h07 et arrivée à Montricher vers 9h40. Sauf que tous les parking débordent et que nous devons nous garer sous les arbres et à proximité de troncs entassés en un équilibre que nous jugeons instable. Nous verrons bien ce soir si la voiture est encore entière.

Nous commençons par un peu de route, puis un peu de piste forestière. La machine a le temps de chauffer.

Durant un arrêt où Stefano consulte le GPS (et les courbes de niveau), je lève la tête. Je regarde le contraste des feuilles encore d’un joli vert tendre avec le ciel bleu Utah. Le vent fait bouger la cime des arbres et je me promets de me rappeler longtemps cet instant très spécial.

La Frédérique. Il y a au moins 6 millions de différentes teintes de vert.

Sans effort (ou presque), nous arrivons à L’Abri.

Même si Stefano m’a évité les montées les plus raides, une heure et demi après avoir quitté la voiture, nous arrivons sur le pâturage des Arruffens.

Le couvert.

Nous partons vers Les Ordons, d’abord en freestyle, avant de retrouver le sentier.

Les chalets d’alpage sont tous occupés. La saison d’estivage vient de commencer. Au Pré de l’Haut Dessus, le bétail rumine, allongé dans l’herbe.

Celui-là, c’est le Pré de l’Haut Dessous.

Mes craintes s’avèrent fondées. Stefano part vers La Biole. Arrivée en haut, je lui annonce que je DETESTE cette montée, au moins aussi fort que celle qui mène à la cabane des Yarpes. S’en suivra des chansons de lapin renégat qui refuse de marcher ailleurs que sur les sentiers balisés de jaune. Il imagine même un blog jemarchesurlessentiers.ch.

Ça, c’est le petit chalet privé non loin.

Sagement, nous suivons la route jusqu’au Sapelet Dessous. Nous l’avons aperçu hier, depuis le sommet du Mont Tendre.

Nous coupons à travers champ pour aller à La Bondinette. Même si elle a perdu de sa splendeur, je décrète que là, exceptionnellement, marcher sur un non-sentier, c’est acceptable !

Nous nous y arrêtons pour la pause sandwich, serrés contre le mur exposé au soleil et à l’abri du vent. Lorsque nous repartons, nous avons tous les deux enfilé une couche de plus.

Au Bucley, c’est l’heure de la sieste.

Nous descendons en direction du Chalet Neuf mais bifurquons avant vers le Chalet du Grand Père.

Tôt ou tard, me dit Stefano, il faudra bien que nous repassions de l’autre côté de la crête pour redescendre à la voiture. J’acquiesce. Evidemment ! Je me vois d’ailleurs bien remonter au Mont Tendre. Mais nous n’aurons pas le temps. Nous devons être à Morges pour 17h30, pour notre seconde vaccination.

Nous remontons par les bois de la Rippe et arrivons près de La Racine.

Le petit refuge Le Bon Accueil. Si chou.

Au pré d’Etoy, nous avons une belle illustration de l’expression « C’est l’hôpital qui se fout de la charité ». Son locataire nous a reproché d’inciter des hordes de touristes à venir se promener dans le Jura par la publication de nos récits de balade. Et d’en troubler la tranquillité. Rigolards mais consternés, nous constatons que les abords du chalet sont envahis de véhicules à moteur, bien polluants : camion, jeep Williys de l’armée et un gros pick-up. Sans parler de la musique qui trouble le silence et du gazebo hideux aux couleurs de son entreprise monté dans la cour.

Nous marchons maintenant au pas de course. L’heure tourne.

Le Pré de l’Haut Dessus.

Toujours au pas de courses, nous longeons par le haut la Combe de la Verrière avant de redescendre sur Montricher par les petits sentiers bien raides.

A 16h30, nous sommes à la voiture. Voiture qui n’a ni été écrasée par des troncs ni coupée en deux par un arbre abattu par le vent. Quelle chance !

20 minutes plus tard, et bien trop en avance, à Morges, au centre de vaccination. 5 minutes après, nous en sortons, piqués par une charmante doctoresse, notre certificat de vaccination dans notre boîte email.

Flore du jour
cardamine Digitée – Cardamine Pentaphyllos
Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

La Blondinette.

29 mai 2021

Parking du Point de Vue. 10h30. Les motos défilent. Si j’étais un habitant du coin j’aurai 1/ déménagé depuis longtemps 2/acheté une carabine à plomb. Ce qui est sûr c’est que, pour l’instant, il fait beau. L’après midi devrait se terminer sous la pluie.

Nous partons en direction des Monts de Bière Devant par un itinéraire que nous empruntons plutôt l’hiver, en raquettes.

Une partie du sentier est en travaux. Il a été creusé puis remblayé. Des rouleaux de tuyaux posés près de mini-bulldozers au repos donnent une indication quant à la nature des travaux : enterrement de conduites d’eau.

Le couvert du Chalet Neuf.

Non, ce n’est pas un terrain de golf ni de foot : c’est notre beau Jura, un magnifique parc naturel.

Nous faisons un petit détour par le Pré au Lapin avant de nous engager dans la montée finale vers les Mont de Bière Devant. Nous nous promettons, lors de notre prochain passage, d’amener le drapeau acheté pour le 1er août de l’année passé et de l’accrocher au mât. C’est triste, un point de vue sans un joli drapeau suisse flottant au vent.

Nous descendons en direction du Petit Cunay, que nous laissons sur notre droite. Nous avons une belle errance parfaitement contrôlée, d’abord dans une forêt puis dans une magnifique combe, en contrebas du Grand Cunay. L’endroit est sauvage et instinctivement nous marchons en faisant le moins de bruit possible, espérant apercevoir un animal. Mais les alentours restent déserts.

Nous rejoignons la route qui mène à la cabane du Cunay et continuons vers L’Aurore, tout en passant vers notre arbre « fourmi ».

L’Aurore.

Les nuages semblent avoir perdu un peu de leur innocence. Stefano les observe de plus en plus fréquemment. Ils sont un peu trop noirs à notre goût. De la pluie, passe…. Mais un orage…

Le choix de l’endroit où faire notre pause de midi est le moment le plus stressant de la journée. Néanmoins, aujourd’hui, la décision est facile. Ce sera à la cabane des Rochers.

Nous n’ouvrons même pas la porte. Je m’assois sur une pierre, près du seuil et Stefano, fidèle à son habitude, reste debout et fait les 100 pas.

Au moment de repartir, Stefano prononce le mot magique : Mont Tendre. Et moi, je souris, ravis.

L’arbre des Rochettes, qui n’a pas encore mis ses feuilles.

Je me réjouis d’autant plus de l’itinéraire que nous aurons peut-être la chance de dénicher quelques gentianes acaules. Nous en avions vues il y a deux ans. L’année passée, à peu près à la même époque, je les avais cherchées en vain.

Le couvert, en contrebas du point géodésique.

Et, le point géodésique.

Nous redescendons de notre perchoir par le sentier qui mène au chalet de Yens. Les jonquilles qui fleurissent dans le pré de fauche sont fanées.

Des souvenirs du temps où l’armée prenait le Mont Tendre comme cible. La Pivette s’en rappelle encore, elle qui fut détruite partiellement en 1984 par une erreur de tir. 1984, c’était hier…

La cabane du Servan.

La montée vers Pierre à Coutiau est un peu grasse. Ce qui ne rebute pas les vélos, si l’on en croit les traces profondes laissées dans la boue par de multiples pneus.

Lorsque les baliseurs de sentier ne reculent devant aucun effort.

En parlant d’effort… La montée un peu sèche vers le Grand Cunay est récompensée à quelques mètres du chalet : mon œil repère une tache bleue. Bingo ! Des gentianes acaules.

Vu l’état du ciel, nous décidons de rentrer à la voiture par le chemin le plus direct.

Le couvert du Grand Cunay.

Arrivés aux Monts de Bière Derrière, nous partons vers le couvert du même nom. Nous en descendons d’une façon un peu sauvage. Une fois le sentier retrouvé, nous suivons parallèlement notre trace de ce matin. Nous arrivons à la voiture alors que nous aurions pu marcher encore quelques heures mais avant la pluie. C’est ce qui compte !

Flore du jour
Soldanelle des Alpes - Soldanella Alpina
Soldanelle des Alpes – Soldanella Alpina
Gentiane Printanière - Gentiana Verna
Gentiane Printanière – Gentiana Verna
Orchis Mâle - Orchis Mascula
Orchis Mâle – Orchis Mascula
Centaurée des Montagnes - Centaurea Montana
Centaurée des Montagnes – Centaurea Montana
Common Dandelion – Taraxacum Officinale
Common Dandelion – Taraxacum Officinale
Gentiane Acaule - Gentiana Acaulis
Gentiane Acaule – Gentiana Acaulis
Gentiane Acaule - Gentiana Acaulis
Gentiane Acaule – Gentiana Acaulis
Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Pierre à Coutiau.

Quelle horreur ! Mais on a toujours dit : un autoportrait est un autoportrait. Au Mont Tendre.

23 mai 2021

Nous ne sommes pas revenus au parking de la Grande Rolat depuis cet hiver. Seul un gros tas de neige sale témoigne de la quantité de neige qu’il est tombé ici.

5° lorsque nous sortons de la voiture. Hum, en fait, pourquoi est-ce que je parle de fin d’hiver ? Il semble bien toujours là. Nous battons tous les records de vitesse et arrivons au refuge de l’Intercommunal en 11 minutes. Non, ce n’est pas que nous sommes pressés. C’est juste qu’il fait un froid de canard et que nous cherchons à nous réchauffer.

C’est avec le même enthousiasme que nous arrivons à Ma Chaumine.

Il ne nous reste plus qu’à passer le mur pour arriver au couvert de la Sèche de Gimel. Le passage aménagé est étroit et nous oblige à nous tortiller.

Le couvert, et surtout, un ciel bien chargé.

Nous repartons vers le nord, à travers la forêt de La Grande Rolat.

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Aux Quatre Puits.

Au Grand Croset Dessus.

22 mai 2021

Le récit de la balade arrive !

Flore du jour
Soldanelle des Alpes - Soldanella Alpina
Soldanelle des Alpes – Soldanella Alpina

Allez, encore une… Elles sont si rares…

Soldanelle des Alpes - Soldanella Alpina
Soldanelle des Alpes – Soldanella Alpina
Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

A Potraux. On ne rit pas s’il vous plaît. Nous sommes bien le 23 mai 2021, presque à la fin du printemps. Et malgré cela, la doudoune est de mise.

La Dôle. On remarquera les cous bien emmitouflés.

09 mai 2021

Quand Stefano me demande où je souhaite aller aujourd’hui, je lui réponds sans hésiter : au Pré de St-Livres. Nous voici donc partis vers Saint-George, sous un ciel bleu mais opacifié par un voile laiteux. Il fera moins beau qu’hier mais pas une goutte de pluie à l’horizon. Stefano jure, peste et grommelle à chaque dépassement de cyclistes. Et des adeptes de la petite reine, il y en a, en ce dimanche matin. Et moi, comme à chaque fois, je me marre.

On laisse la voiture au parking Sous La Roche. Nous nous préparons accompagnés par le doux vrombissement des motos qui profitent de la ligne droite à cet endroit pour faire rugir leur moteur. A l’entrée de Saint-George, j’ai brièvement vu un panneau représentant un dessin d’enfant assorti d’une phrase soulignée d’un trait double : « Raz le bol du bruit ».

La piste forestière a subi un lifting propre en ordre. Ce n’est plus une piste mais une autoroute. Les vieilles branches tombées suite aux journées venteuses et aux arbres surchargés de neige ont été déblayées et les broussailles en bordure rasées.

La dernière fois que nous sommes passés ici nous étions à ski. Quel changement de décor ! Le mur qui borde le Pré de la Foirausaz était encore enseveli sous la neige.

Les abords du couvert de la Foirausaz ressemblent à un parking sauvage. Une dizaine de voiture sont là, garées en bordure de route, à cheval ou non sur les prés.

Mais que fait la police ? :-)

Le joli Couvert de la Foirausaz.

Le crochet prévu par le chalet de la Foirausaz n’a pas lieu, la faute aux portes et aux volets grands ouverts, tout comme les haillons de deux voitures, en train d’être déchargées. Avec les beaux jours, les bergers préparent leur résidence d’été.

Le pré de fauche du chalet de St-Livres.

Malgré les pluies diluviennes de ces derniers jours, et à part quelques mares d’eau résiduelle, l’herbe sèche craque sous nos pas. Pour que le bétail puisse monter à la fin du mois, il faut encore quelques belles journées bien arrosées suivies d’un beau soleil, histoire de booster la croissance de l’herbe.

Bon, et maintenant que nous sommes au Pré de St-Livres, on fait quoi, me demande Stefano. Ben c’est simple, on monte au Mont Tendre. Stefano regarde l’heure. Midi passé. Nous avons largement le temps.

Nous quittons la route en direction de La Corne, histoire de gagner 300 mètres en coupant par le Petit Pré. Puis, de là, nous partons vers Druchaux jusqu’à ce que nous trouvions le mur qui borde le côté nord du Pré de Ballens. En le suivant, nous arrivons tout droit à la Cabane des Yarpes. Une camionnette garée non loin et ornée d’autocollants liés à la spéléo nous laisse à penser que le chalet est occupé, mais que nenni. Les volets sont fermés même si une odeur de vernis frais flotte dans l’air.

La planche au dessus de la porte d’entrée, récemment posée, brille encore. La table dehors sent encore l’huile de protection. Nous investissons le banc et pique niquons tranquillement, nos yeux rivés sur la chaîne des Alpes en face, aux sommets encore enneigés.

Nous montons ensuite d’un niveau par le bois des Fayes et arrivons à cette magnifique citerne entouré d’un beau mur de pierre sèche.

De là, nous préférons rester à flanc de montagne et rejoindre la piste forestière qui mène au chalet Neuf du Mont Tendre. Il est ouvert. Personne dehors mais nous entendons du bruit dans l’étable. Comme l’année passée nous avions eu un chouette échange avec le berger, nous lançons un « bonjour » à la cantonade. Le berger sort, nous observe puis nous sourit et vient vers nous. Il nous raconte son périple de 32 heures, depuis la Roumanie, pour arriver ici, quelques 2’400 kilomètres plus loin. La longue attente à la douane autrichienne. Il est tout fier de nous dire que l’idée qu’il a eu avant de partir, l’année passée, à savoir ne pas décrocher les chenaux pour éviter qu’ils soient abîmés par le poids de la neige mais de les consolider avec des étais a bien fonctionné et que grâce à ce stratagème la citerne est déjà bien remplie. Nous le laissons vaquer à ses occupations en lui promettant de repasser lui dire bonjour.

Nous rejoignons le sentier officiel et donc la foule. Bon j’exagère un peu mais il y a trois groupes de randonneurs devant nous, à faible distance. Stefano se met en mode panzer et nous arrivons avant tout le monde à la buvette du Mont Tendre, encore fermée, aux tables recouvertes d’une bâche en plastique, que le vent secoue bruyamment.

Au somment du Mont Tendre, l’ambiance est bon-enfant et nous arrivons à négocier notre tour pour avoir le point géodésique libre de toute tache.

15 heures. Nous avons encore près de 3 heures devant nous. Entre la descente vers le chalet de Yens et celle vers Les Rochettes puis la cabane des Rochers, je choisis la seconde option. Même si les jonquilles sont certainement écloses, tapissant le pré autour du chalet de Yens.

Aux Rochettes, pendant que Stefano photographie « notre » petit arbre, je m’assied sur le tronc d’un arbre mort, cassé à angle droit, et retenu d’un côté par la souche. De l’autre côté, ses branches enfoncées dans le sol maintiennent le tronc à l’horizontale. Mes talons sont un peu sensibles de la balade d’hier et j’ai choisis une combinaison chaussettes-chaussures pas forcément appropriée.

La montée à la cabane des Rochers me remémore une belle chute faite à ski. La chute en elle-même n’était pas spectaculaire. Mais me relever et trouver des appuis dans l’épaisse couche de neige fraîche constituèrent un défi qui me laissa essoufflée et pantelante. Stefano, déjà en haut, me regardait avec intérêt, se retenant de rire.

Mais aujourd’hui, je sors de l’épreuve victorieuse !

Nous passons de l’autre côté de la crête, et descendons, d’abord par Le Sorcier, qui a perdu durant cet hiver un morceau de tôle.

Puis, par La Pivette. Nous l’imaginons au lendemain de son « bombardement », suite à une erreur de tir de l’armée. C’est peut-être pour cela qu’elle est si belle, reconstruite grâce à l’argent public. Your dollars at work, disent les Ricains.

Allons voir La Soldannelle, propose Stefano. Plutôt que de monter dans la pente herbeuse, nous essayons de la rejoindre par la falaise, directement en dessous d’elle. Ce qui nous permet de mieux voir la structure qui la retient encore.

Les montants métalliques semblent encore solidement fixés dans la roche et nous en concluons qu’elle peut tenir debout encore longtemps. Nous « escaladons » la falaise par un ancien chemin, sans doute celui utilisé autrefois par ce qui avaient bâti la cabane, et arrivons sur le replat.

Nous jetons un coup d’œil à l’intérieur. La première fois, nous avions détecté du vert et nous n’étions pas certains de son origine : peinture ou moisissure. Cette fois, c’est certain : il s’agit bien de peinture.

Nous avons une pensée pour Claude Karlen qui nous a gentiment offert le recueil Sur le chemin des refuges forestiers, écrit et illustré par René Weibel et qui raconte, entre autre, l’histoire de ce petit refuge (voir les liens tout en bas du billet).

Plutôt que de redescendre, nous continuons vers haut et passons un puis deux niveaux avant de retrouver le sentier des Crêtes.

Sentier qui rejoint le Grand Cunay.

Après le chalet des Monts de Bière Derrière, nous pouvons soit redescendre tranquillement en suivant la route, soit monter aux Monts de Bière Devant avant la descente finale. Que choisissons-nous ?

Les Monts de Bière devant, bien sûr ! La route qui traverse le bois de la Sauge nous ramène au Pré de la Foirausaz.

Le ballet des motos est incessant.

C’est très prudemment que nous sortons du parking pour prendre le chemin de la maison. Vivement demain, que nous restions sagement assis sur nos chaises de bureau… Mais quel magnifique week-end aux couleurs du printemps !

Flore du jour

C’est le printemps !

Gagée des Prés - Gagea Pratensis
Gagée des Prés – Gagea Pratensis
Pétasite Blanc - Petasites Albus
Pétasite Blanc – Petasites Albus
Potentille du Printemps - Potentilla Verna
Potentille du Printemps – Potentilla Verna
Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

A la Cabane des Yarpes.

En descendant du Mont Tendre.

08 mai 2021

Départ du Creux des Abériaux où le parking est vide. Il est encore tôt. Le ciel est bien bleu et il fait suffisamment doux pour que nous partions en tee-shirt.

La balade du jour a un objectif bien défini. Stefano y travaille depuis quelques jours : tenter de retrouver un chalet dont une marque figure encore sur la carte en 1944. Plus rien en 1945. Stefano a retracé la piste qui y mène. Peut-être aurons-nous une jolie surprise, comme celle que nous avons eue pour La Soldanelle. Ou peut-être pas. Une seule chose pour en être certains : aller voir de nos propres yeux

Nous suivons la route jusqu’à la piste qui mène au Refuge d’Oujon.

A quelques minutes d’intervalle deux voitures portant une plaque jaune « Police Faune » descendent de la piste. Au moment où j’écris ces mots, je me demande quelle est, en réalité, la signification de ce « Police Faune ».

Un googling plus tard, je ne suis plus ignare en la matière, grâce au lien ci après : Vaud.ch – Environnement – Biodiversité et paysage – Surveillance. Et, j’apprends également que le métier de Rangers se professionnalise même si le cursus n’est pas encore reconnu au niveau fédéral. Le centre de formation à Lyss est précurseur en la matière.

Nous traversons la pointe nord du Pré Nouveau, puis le Pré Chaumé dans sa largeur. C’est peut-être la première fois que j’écris ce nom. En l’absence d’élément distinctif, tel que chalet ou couvert, il ne figure nulle part dans nos billets. Jusqu’à aujourd’hui.

Même si la forêt reprend peu à peu ses droits, il n’est pas rare que les prés communiquent entre eux. Le « bras » gauche du Pré Chaumé rejoint celui des Bioles.

Celui-là même qui porte, gravée au-dessus de sa porte, une inscription faisant référence à Germaine de Staël. Dans le ciel, les traces d’avion se sont multipliées par rapport aux semaines précédentes.

Sur la route, qui mène à la Grande Enne.

Pendant que je remplis mon herbier digital, Stefano profite des derniers jours/semaines avant que les fils ne soient levés, rendant toute incursion dans les prés impossibles.

Après avoir atteint la limite nord du pâturage de la Grande Enne, nous bifurquons vers l’est, en suivant d’abord la piste forestière que nous abandonnons pour grimper dans la forêt. Le premier repère est un mur, facile à trouver. A cet endroit, la forêt est dense et il y a peu de replats susceptibles d’accueillir un chalet. Nous nous séparons pour couvrir le plus de surface possible, grimpant sur ce qui nous semble être des terre-pleins mais qui se révèlent être trop étroits. Nous devons nous rendre à l’évidence. Il n’y a aucun vestige visible d’un quelconque chalet. Aucun reste de mur, d’amas de bois… Nous sommes un peu déçus mais nous n’avions pas trop d’espoir. Nous revenons sur nos pas et passons à autre chose.

C’est par la Combe Gelée que nous arrivons au sommet du Mont Pelé. Le vrai sommet. Pas le fake summit, comme on dit.

Un peu désœuvrés, un peu par habitude, nous descendons vers Le Croue, en traversant le cimetière des Bourguignons. La neige est encore présente, rendant notre marche difficile et fatigante.

Nous nous demandons où le bétail trouve pitance.

Bon… et puis ? Il est à peine 13h30.  Et si nous descendions à La Baragne ? Proposition acceptée avec enthousiasme. Mais d’abord, il nous faut monter au Crêt des Danses.

La descente vers La Baragne Haute se fait par approximation. Il suffit de trouver le bon mur et de le suivre en direction de la vallée de Joux.

Le chalet est magnifique, même si l’état du pâturage environnant laisse à désirer : le mur du pré de fauche s’est écroulé à deux ou trois endroits et les buissons épineux ont une fâcheuse tendance à coloniser les lieux.

Il y a de la nouveauté à La Baragne : l’entrée du premier petit chalet, celui est plus une remise qu’un chalet, a été agrémentée d’un joli banc tout neuf, à en juger par sa couleur.

Au niveau du second chalet, habité lui mais inoccupé aujourd’hui, un bosquet de sapins a été abattu.

Malheureusement pas de surprise, bonne ou mauvaise, du côté du chalet aux 4 pans. Il est pareil à lui-même : beau mais délabré.

Initialement, Stefano avait prévu de remonter par le creux à la Neige. Mais compte tenu de l’heure, il me propose de descendre aux Loges et de remonter par le sentier de la Vierge des Begnines. Je lui avoue que cette idée m’a traversé l’esprit.

Les chalets du pâturage des Loges sont presque tous ouverts. Les couettes et matelas ont été sortis, histoire de les aérer. Nous papotons un long moment avec l’heureux propriétaire d’un des chalets, bordant le sentier.

Au moment de retrouver le sentier de la Vierge, nous rencontrons un berger, avec lequel nous avions discuté l’année passée. Il est en train de tirer les fils, une scie à la main, pour couper les cimes des sapins tombées durant l’hiver.

La « vitre » protégeant la vierge est encore plus opaque que d’habitude. Elle est à peine visible.

Il nous faudra un gel pour arriver en haut et rejoindre la route.

Nous coupons par le sentier des Couvercles des Bocaux à Confiture (mais non ce n’est pas un nom officiel de sentier !) et passons prendre une photo du Chalet des Begnines, avant d’entamer le retour.

Pour rejoindre le sentier habituel qui va nous ramener sur la route de la Bassine, nous choisissons de marcher dans le creux de la combe, suivant des sentiers tracés par le bétail.

Le parking de La Bassine.

Les emplacements de camping sont tous occupés.

Nous restons sur la route jusqu’à passer le Sapin Président des Rochers puis trouver le sentier des Crêtes. Le sapin désigné comme président, c’est le sapin le plus haut d’une forêt. Celui des Rochers est âgé de 171 ans.

Les Frasses.

Arrivés au haut des Orgères, nous coupons à travers le pâturage, histoire de raccourcir un peu le reste à faire. Alors que nous descendons, j’ai un moment de stupeur. Je m’arrête, évalue les distances et me rend à l’évidence. Le sapin chandelier a été abattu. Celui-là même dont je parlais il y a 2 semaines.

Voilà ce qu’il en reste.

Je google « sapin chandelier Orgères » et découvre que ce  type d’arbre s’appelle un gogant. Et que celui-ci précisément est mentionné dans un livre relatif aux beaux arbres du canton de Vaud, datant de 1910. Le diamètre de la souche est gigantesque. Le fragment de tronc, couché, l’est encore plus. C’est la section d’où partaient ses 9 branches, qui se développèrent chacune individuellement comme un arbre.

RIP, mon beau sapin chandelier.

Flore du jour

Lamier Pourpre - Lamium Purpureumil
Lamier Pourpre – Lamium Purpureumil
Lamier Pourpre - Lamium Purpureumil
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Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Au Mont Pelé.

Sur le pâturage de La Baragne, près du chalet aux Quatre Pans.

18 avril 2021

Pas de pluie avant 18h00 paraît-il !

Garés au Parking de la Chanelaz, nous démarrons la balade sur la route, sur la ligne droite bordée d’un magnifique mur de pierres sèches.

Durant le trajet en voiture, nous avons abordé le sujet du van que nous achèterons sitôt à la retraite. Partis avec l’idée de l’achat d’un California, nous dévions tout doucement sur quelque chose d’à peine pour plus gros mais qui offre une salle de bains et donc des WC. Parce que ça fait quelques années que nos vessies ne tiennent plus une nuit entière. Et là, paf, garé au milieu du pâturage en face du Bugnognet, là où le camping est autorisé, un van tout à fait comme je l’imagine ! Bon faut avouer que, sur ce coup-là, je fais déjà des plans sur la comète, des fichiers Excel de comparaison, alors que la date d’achat n’est pas prévue avant 1’260 jours. J’suis comme ça moi ! Donc, que voyons-nous, bien en évidence ? Un Sunlight 540 Cliff. Un bon candidat !

Tout ça pour dire que même s’il fait gris, sombre, froid et humide, la bonne humeur est là.

Le Bugnognet.

Nous quittons la route au premier virage pour prendre un sentier secret de 60 mètres qui nous ramène sur un sentier officiel.

De là, nous rejoignons La Pouilleuse, où les clôtures ont déjà été montées.

Entre le pâturage de La Pouilleuse et celui de La Grillette, il y a un petit pré sans nom. Son côté nord est bordé d’une haie naturelle de mélèzes, dont les jeunes aiguilles sont d’un joli vert tendre. Nous y trouvons quelques jonquilles.

Nous faisons une mini pause à La Grillette, alors que quelques flocons de neige volettent. Hum, charmant !

Pas étonnant ! Vous avez vu la couleur du ciel ?

On se croirait en automne.

Nous frôlons La Goncerue où flotte une bonne odeur de poulet rôti. Assis autour d’un barbecue sur lequel tourne lentement une broche, des convives en devenir discutent, un verre à la main. Y’en a qui ont de la chance, me lance Stefano. Sous entendu de pouvoir manger quelque chose de bon le dimanche midi au lieu d’errer sur les sentiers, par un temps maussade, un méchant sandwich dans le sac ! Je rigole.

La neige devient de plus en plus présente. Normal, nous montons.

Nous passons par La Reguéla, Les Frasses (de Longirod), arrivons à La Glacière puis montons à l’aire de pique-nique du Petit Pré de Rolle. La façade à l’abri du chalet étant déjà occupée, nous nous réfugions près de la citerne pour notre pause déjeuner. Où, vous l’aurez compris, il n’y a point de poulet rôti.

Le redémarrage est un peu dur pour mes gambettes qui n’apprécient pas trop les premiers cinquante mètres de montée. Chacune d’entre elles pèse une tonne. C’est donc par la route que nous arrivons au Crêt de la Neuve. Désert, étonnamment (ou pas, si l’on considère le temps).

Pour redescendre à La Perroude de Marchissy, nous suivons un bout de sentier que nous n’avions encore jamais fréquenté. Oh, c’est pas grand chose, quelques dizaine de mètres, mais quand même, il y a encore des choses à découvrir ici.

La descente à La Perroude se fait mi-marchant, mi-glissant.

Nous arrivons aux Echadex par le sentier du Coq.

La citerne du Pré de Villars, tout au bout du pâturage.

Sous la table, je repère une fleur. Je me faufile sous le banc pour une photo. Je me rendrais compte, plus tard, avec un grand écran et surtout des lunettes, que la fameuse fleur n’est qu’une barrette.

L’arrêt suivant se fait aux Chenevières. En guignant au travers des fenêtres, nous nous apercevons que le chalet est loin d’être à l’abandon et que l’intérieur est plutôt coquet. Chouette. Car n’y ayant vu de berger ces dernières années, nous craignions le pire.

Psttt ! Vous avez vu ce gros trou de ciel bleu ? En quelques minutes, il conquiert le ciel.

Et avec le ciel bleu, le soleil et sa douce chaleur. Diable, qu’est-ce que ça fait du bien !

Comme il est tôt, nous remontons vers Le Crot, par une route d’exploitation qui part des Indévis, histoire de rallonger la balade.

Le Crot.

A La Pessette, le soleil a déjà disparu. Nous décidons de faire le détour par La Dunanche. Le berger est en train de monter les fils. En descendant vers le bout du pâturage, il se passe deux choses : d’abord, nous sommes rejoints par Romain, Aline et leur chien Lover. Romain est un des gardiens protecteurs de la cabane des Rochers. Nous correspondons depuis quelques années et nous nous sommes rencontrés pour la première fois… la semaine passée. Par hasard. Et re-belote aujourd’hui. Nous savions que le monde était petit, mais pensions que le Jura plus grand. Raté. La seconde chose est la découverte de fleurs que nous n’avions jamais encore vues : des Dents de chien.

Nous contournons Le Rebattiau et arrivons aux environs de La Chaumette où une affiche prévient le randonneur que les fils sont électrifiés, afin de lutter contre les sangliers. De là, la voiture n’est pas loin : nous remontons le long du camping du Jubilet par la piste forestière.

Flore du jour
Jonquille - Narcissus Jonquilla
Jonquille – Narcissus Jonquilla

Une première ! Nous n’avions jamais, mais jamais vu ces fleurs.

Identification en cours
Identification en cours

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Autoportraits du jour

Au Petit Pré de Rolle.

Au Crêt de la Neuve.

Pas contents : il pleut, il neige et il vente. La totale !

17 avril 2021

Grand beau au réveil avec une température annoncée en-dessous de 0°, et un ressenti de -7°. Ça c’est dit. Celui ou celle qui a dit « en avril ne te découvre pas d’un fil » était un sage. Prudents, nous ajoutons une couche dans les sacs.

Ce matin, Stefano prend la route de l’Asse puis enchaîne sur la route de St-Cergue. Il fait beau, ça je l’ai déjà dit et donc les écueils sur la route sont nombreux, à savoir des pelotons de vélos et des motos. Nous prenons notre mal en patience et pensons aux riverains qui vont avoir le bonheur d’entendre les moteurs vrombir toute la journée. Une moto nous dépasse, un genou au sol dans le virage. Il revient en sens inverse quelques minutes plus tard, mordant sur la ligne blanche. En bas de la côte, un garage bien placé lui permettra de refaire le plein, une fois le réservoir vide. A chaque parking, deux, trois ou plus motards sont arrêtés, le pied à terre. Pas besoin d’être un devin pour imaginer les sujets de leur discussion.

Nous sommes numero uno sur le parking de La Givrine.

Le chalet de la Givrine, dont nous mangeons le fromage toute l’année, grâce à l’épicerie de notre village. Le meilleur n’est pas le gruyère mais simplement le fromage de La Givrine.

Voilà Stefano. Gants, bonnets, leggings sous le short, veste molletonnée. De tout l’hiver, nous n’avons jamais été aussi couverts.

La montée au Pré du Four n’a même pas le mérite de nous réchauffer.

Ce coin du Jura est assez rocailleux, ce qui lui donne un charme particulier.

Nous arrivons au Grütli, désert.

Ce n’est que lorsque nous montons vers la cabane du Carroz que nous commençons à avoir chaud.

Sans surprise, la neige devient omniprésente. Nous sommes contents d’avoir ré-ouvert le coffre de la voiture afin de prendre nos bâtons.

Là, nous sommes au-dessus de L’Arzière. En face, Le Noirmont.

L’Arzière nous semble déserte, ce qui serait à marquer dans les annales. En nous approchant, nous repérons une porte ouverte, une table, des chaises, et des convives.

Nous partons vers l’est, en direction du Croue.

La citerne, près du chalet du Croue. On se rend bien compte de l’épaisseur de la couche de neige restante.

On se demande bien ce que les vaches vont manger cet été. Des cailloux ? Heureusement, la surface du pâturage, qui va jusqu’au Mont Pelé, compense la faible densité de l’herbe.

C’est au Crêt des Danses que Stefano me fait miroiter la pause de midi. La bise nous fait nous réfugier en contre-bas de la croix, afin de se mettre à l’abri.

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Au Crêt des Danses.

Pareil.

11 avril 2021

En partant, nous nous disons qu’il ne peut pas faire plus froid qu’hier. Et comme nous avons survécu, nous repartons en short, mais avec un caleçon en laine dessous. Pas fous, les Two Swiss Hikers. Nous laissons la voiture au parking des Abériaux, non loin des Orgères.

Et oui, on peut le voir grâce à l’ombre sous la voiture. Le soleil laisse échapper quelques rayons.

Nous traversons les bois d’Oujon.

Nous arrivons à La Conriéry. C’est en regardant le premier bâtiment qu’on se rend compte de l’énormité de la grange.

Flore du jour
Crocus - Crocus Albiflorus
Crocus – Crocus Albiflorus
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Autoportraits du jour

A la cabane de Rochefort. Il fait encore beau. Enfin, disons qu’il ne pleut pas.

A la Grande Enne. Il ne fait plus beau du tout.

10 avril 2021

De la douceur presque estivale de la mi-mars, nous sommes passés au froid glacial auquel nous pourrions nous attendre pour les Saints de Glace. Qui ne sont que dans un mois. Les agriculteurs et maraîchers sont désespérés : le gel de ces derniers jours a détruit des récoltes entières. Les vignerons font brûler des bougies dans leurs vignes pour tenter de réchauffer l’atmosphère. Pour compléter ce joli tableau, il souffle un petit vent sournois qui délivre, sporadiquement, de violentes rafales.

Nous laissons la voiture au parking de la Pessette. Il est 11h et malgré le temps maussade, 3 ou 4 voitures sont déjà là.

Voici La Pessette, justement, qui surplombe le parking.

Nous partons vers Le Crot. Le froid nous fait accélérer le pas.

La montée qui nous emmène au Planet a le mérite de nous réchauffer et c’est avec une seule couche que nous arrivons en haut du raidillon. Mauvais calcul car le vent nous accueille.

Le Planet, sous la grisaille. Banal. Alors qu’il peut être si beau sous le soleil…

Nous traversons le pâturage dans toute sa longueur et arrivons sur la route qui mène à La Perroude de Vaud. Nous croisons un groupe de randonneurs qui avouent avoir froid pour nous avec nos shorts. Ils nous disent qu’ils en sont à leur 3ème jour de randonnée. Lorsque je leur fais remarquer que leurs sacs sont tout petits, ils nous expliquent qu’ils dorment à l’hôtel. Comme cette nuit, à l’hôtel du Marchairuz.

Nous avons renoncé à espérer que le soleil se montre. Au moins, dis-je à Stefano, tu ne pourras pas dire que les nuages ont gâché la journée. Vu qu’ils sont là depuis le départ ! Il peste en italien, pour la forme et pour me faire rire. Ça marche à tous les coups. Nous suivons la route, appréciant son confort. Elle nous permet d’avancer d’un bon pas, et de nous raconter nos quatre jours de travail respectifs. Et des choses, y’en a à raconter !

La Rionde Dessous.

La neige occupe encore une belle portion du pâturage de la Rionde Dessus.

La sortie du pâturage et le début de la montée vers la Petite Chaux.

Nous constatons que la cavité que nous avons vue en train d’être creusée a été étayée par de grosses poutres. Des planches en protègent l’accès. Nous estimons que c’est un point d’entrée qui doit rejoindre des galeries souterraines.

Le pâturage de la Petite Chaux.

L’heure du déjeuner approche. Nous montons à La Place d’Armes où nous savons que nous pourrons nous abriter du froid, à condition que personne n’ait eu la même idée. Le refuge est encore propret, et aucune graffiti extérieur ou intérieur ne vient le défigurer. Le balais a disparu, les bougeoirs en aluminium vides ou en passe de l’être commencent à s’accumuler mais, à part ça, il est en parfait état.

De là, Stefano me propose de descendre vers les Petits Plats pour remonter par le sentier de la Vierge des Begnines. Proposition approuvée avec enthousiasme.

Le chalet à Roch Dessous.

Nous arrivons à La Rinaldi, encore plus neuf et propret que La Place d’Armes.

Nous partons encore vers le nord pour arriver aux Petits Plats.

Chez Bonaparte, ce petit chalet que les propriétaires nous ont invités à visiter, l’été passé.

Et là, cette grange qui nous projette dans l’ouest américain. Bon, je l’avoue, un peu moins depuis l’ajout des panneaux solaires.

Nous trouvons le départ du sentier qui remonte aux Benignes. Une vague trace laissée dans la neige le matérialise, de même que des croix roses-rouges à intervalle régulier sur des troncs.

Nous nous appliquons à rester le plus proche possible du tracé de la carte car il y a quelques trous dans les environs. Ce serait dommage d’y tomber !

La vierge des Begnines.

C’est la première fois que nous y passons l’hiver.

Nous retrouvons la route qui contourne les bois du Couchant et arrivons au chalet privé Le Fossile.

La combe des Begnines, toujours aussi jolie, sous le soleil ou sous les nuages.

Là c’est en direction du chalet Le Couchant.

Et ici, à l’opposé, en direction du chalet Les Begnines, depuis Le Couchant.

Nous descendons vers La Bassine. La piste de ski de fond, sur laquelle nous avions vu une dame skier il y a 2 semaines n’est plus qu’un souvenir.

Une fois sur la route, nous y restons jusqu’au parking. Le vent a forci et nous sommes contents d’arriver à la voiture et de nous mettre au chaud.

Itinéraire du jour

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A la Petite Chaux.

Références externes

"Sur le chemin des refuges forestiers" de René Weibel

Claude Karlen, écrivain

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À propos de Marie-Catherine

Randonneuse, blogueuse et photographe amateur chez Two Swiss Hikers.

En phase de préparation de voyage, je m'occupe du choix voire de l'achat du matos et organise les bagages. Ma principale activité consiste à me réjouir des vacances qui arrivent ! Je deviens plus active au retour : il faut trier les photos (et des photos, il y en a...) et rédiger les billets de ce blog.

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