Le Mont Pelé

Une de nos activités récurrentes de la semaine est de regarder les prévisions météorologiques du weekend. Jusqu’à vendredi matin, samedi était annoncé avec un nuage noir pissant de la pluie. Vendredi soir, ce nuage de mauvaise augure était remplacé par un soleil tout rond. Allez savoir ! Nous, en tout cas, nous aimons bien les erreurs qui vont dans ce sens…

Donc, samedi, aujourd’hui, réveil naturel vers 7h30. Petit déj tranquille et vers 11h nous nous décidons à sortir.

A 11h30, nous sommes garés au parking du Creux des Abériaux près de la route qui mène aux Orgères. Où le ciel est effectivement bleu.

Nous partons par la route en direction des Ruines d’Oujon.

Bien que datant de plus ou moins la même époque (1146), les ruines de la Chartreuse d’Oujon sont beaucoup plus faciles à trouver que des ruines Anasazi et sont quand même nettement moins bien conservées.

Mais ce sont de vieilles pierres. Les quelques murs qui sont encore debout forment un joli contraste avec le vert ambiant.

Des Ruines d’Oujon, nous remontons vers le nord, vers le Pré Nouveau.

Les murs de pierre sont omniprésents.

Il y a même des vaches, qui nous pensions redescendues en plaine depuis une semaine.

Nous coupons à travers champ, traversons le Pré Chaumé et, par une petite combe au sentier improbable, arrivons en vue Des Bioles.

Oui, les vaches sont encore là.

Celle-ci est particulièrement volumineuse.

Nous continuons sur l’ouest et passons à quelques encablures du Mont Roux qui n’a rien d’un mont mais qui est un pâturage.

Nous suivons une combe, assez mal entretenue, où paissent encore quelques bête.

Au fond, la Dôle.

Cette combe fait partie des Fruitères de Nyon. A proximité, la densité de randonneurs s’accroît fortement.

Nous retrouvons très vite le calme lorsque nous quittons la route pour monter face à la pente, via un petit sentier bien discret qui nous emmène à la Cabane de Rochefort puis au Haut Mont.

Nous laissons Le Vermeilley sur notre droite pour partir dans une petite combe (encore une) qui fait partie d’un ensemble appelé Combes Trebille.

Une jolie vache avec deux yeux au beurre noir.

Au bout de la combe, de la fumée… Un feu mal éteint, personne autour… mais de la musique… Nous sommes donc rassurés, le feu est surveillé… Enfin, nous espérons.

Au bout de la combe, également, un joli feuillu aux couleurs d’automne.

Nous rejoignons une piste forestière que nous quittons très vite pour monter à la Cabane du Carroz par un sentier qui … n’existe que dans nos têtes. Nous ne faisons qu’apercevoir la Cabane du Carroz de loin. Nous retrouvons le sentier et arrivons à proximité de l’Arzière. Des vaches, barytons, donnent un concert dont l’esthétique auditive est discutable. Mais elles ont l’air de s’éclater. Et c’est aux sons plus ou moins discordants que nous mangeons (avalons pour moi serait plus adapté) nos sandwichs.

Nous continuons vers le nord et longeons le Creux du Croue que nous ne voyons pas car nous sommes dans une petite combe, au milieu de la forêt.

Nous sautons sur le premier sentier inconnu qui part vers l’est. C’est la première fois que nous le foulons. C’est toujours bien les premières fois. C’est un sentier plus ou moins parallèle au sentier qui mène au Cimetière des Bourguignons.

S’ensuit le suivi des crêtes en direction du Mont Pelé. Eh oui, il fallait bien qu’il arrive celui-là. C’est quand même le titre du billet, diable !

Du Mont Pelé, le Mont Sâla n’est pas loin : une descente, une butte, une descente et le Mont Sâla . Alors, pourquoi pas ? D’autant que nous voyons sa croix et qu’elle semble à portée de main. Lorsque nous arrivons dans le creux avant la dernière montée vers le Mont Sâla, nous rejoignons un sentier non officiel (entendez absent de la carte et du GPS) mais un sentier quand même. Stefano est tout excité. C’est sans doute un moyen de descendre, peut-être le seul des environs, car les Mont Pelé et Sâla sont cernés de falaises.

Nous renonçons sans regret à aller contempler la croix du Mont Sâla et attaquons la descente qui se révèle être réservée plutôt à des animaux à quatre pattes appelés Rupicapra rupicapra ou plus communément chamois. Diable, c’est vraiment raide. Ajoutez à cela la terre bien humide et les pierres mouillées. Une parfaite patinoire à la verticale. Du coup, notre moyenne baisse drastiquement. Mais nous sommes enthousiastes. À faire absolument dans le sens de la montée.

Voilà le sentier. Rustique mais existant, en témoignent les flèches tracées à intervalle régulier.

Là, nous sommes en bas, encore dans la forêt.

Nous arrivons en entier Aux Pralets. Toujours à la recherche de la boucle parfaite, Stefano nous dirige vers la Grande Enne.

Là, des chevaux et ce que nous pensons être un (ou plutôt une) maréchal ferrant. Eh bien non. Elle ne fait que limer et ajuster les sabots des chevaux et nous explique que le ferrage n’est qu’une histoire de politique et qu’il a été prouvé depuis des siècles que les chevaux n’avaient pas besoin d’être ferrés. Et, que, au contraire, le ferrage amène des pathologies et des déséquilibres au niveau des articulations. D’ailleurs ajoute-t-elle, la police montée de Houston (tiens, tiens) utilise des chevaux non ferrés.

Pendant que Stefano discute avec une autre dame, j’ai droit à un cours particulier sur l’articulation du pied du cheval.

17h40. Nous devons poursuivre notre chemin.

Nous continuons vers le sud et arrivons dans une combe, la Petite Enne. Logique ! Sur la carte, elle apparaît avec le symbole de marécage. Nous, nous ne voyons que de la bonne herbe verte, joyeusement broutée d’ailleurs par quelques vaches.

Et là, c’est la surprise. Lorsque Stefano lance son traditionnel « Holà Linda » pour les appeler et surtout qu’elles nous entendent et ne soient pas surprises, une première génisse vient à nous.

Zéro hésitation. Elle est là pour une caresse et une léchouille si elle arrive. Et elle y parvient, regardez sa longue langue recourbée léchant le poignet de Stefano.

Elle fait des émules. Je suis bientôt entourée de génisses, se pressant pour grappiller une caresse. C’est tout simplement incroyable. Nous n’avons jamais vu ça.

À un moment je demande même grâce. Il y en a un peu trop à mon gré. Nous les saluons chaleureusement et continuons notre route, discutant avec enthousiasme de cette nouvelle expérience.

À partir de là, nous accélérons notre rythme histoire d’arriver à la  voiture avant la nuit. C’est que les jours ont bien raccourcis.

Il est 18h, et les ombres sont déjà longues.

Nous arrivons à la voiture à 18h52. Il fait un petit 12° et nous nous empressons de nous couvrir.

Flore du jour

Un Trolle, un peu tardif et déjà flétri. Et la photo qui a oublié d’être nette.

Trolle d'Europe - Trollius Europaeus
Trolle d’Europe – Trollius Europaeus
Cirse Capitule Laineux - Cirsium Eriophorum
Cirse Capitule Laineux – Cirsium Eriophorum
Cirse Capitule Laineux - Cirsium Eriophorum
Cirse Capitule Laineux – Cirsium Eriophorum

Les chiffres du jour

  • 7h23 et 35 secondes de balade, ce qui n’est pas mal si on considère que nous avons quitté la maison à 11h,
  • 24.9 petits km,
  • 803 mètres de dénivelé positif (ce qui est mieux que les 5345 annoncés par le tracé d’origine).

Le tracé de notre balade du jour est ici, sur le site de Suisse Mobile.

Autoportraits du jour

Après la pause de midi qui a eu lieu à 15 heures.

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À propos de Marie-Catherine

Randonneuse, blogueuse et photographe amateur chez Two Swiss Hikers.

En phase de préparation de voyage, je m'occupe du choix voire de l'achat du matos et organise les bagages. Ma principale activité consiste à me réjouir des vacances qui arrivent ! Je deviens plus active au retour : il faut trier les photos (et des photos, il y en a...) et rédiger les billets de ce blog.

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