Aujourd’hui, c’est Noël, et nous sommes à Las Vegas, où nous attendent 5 jours de randonnées, entre le Nevada, l’Arizona et la Californie. Au programme du jour, le voyage Houston-Las Vegas et une mini-randonnée à Red Rock Canyon, maintes fois visité mais jamais arpenté.
Partis aux aurores de Houston sous un ciel nuageux et une température de quelques 20° C, nous arrivons à Las Vegas à 8h20, grâce aux deux heures de décalage. Le ciel est bleu bleu bleu et la température flirte avec les 0° C. Mais traumatisés par nos deux derniers voyages où le mauvais temps a primé, nous sommes absolument ravis et heureux. Nous avons pris de quoi nous couvrir, à la mode oignon, c’est-à-dire couche après couche. Ici d’ailleurs, il y a un verbe pour décrire cela : layer up que l’on pourrait traduire par ajouter une couche.
Notre tentative de ravitaillement au Walmart local est un échec : en ce jour de Noël, le magasin est fermé, comme pas mal d’autres d’ailleurs. Nous trouvons finalement quelques Clif Bars et de l’eau à un CVS et filons vers notre destination du jour : Red Rock Canyon.
C’est notre 3ème voire 4ème visite de ce lieu, mais aujourd’hui, nous ne nous contenterons pas d’en faire le tour en voiture, comme lors de nos précédentes venues. En ce jour de Noël 2015, nous allons marcher sur ses sentiers. Nous sommes tout excités par cette idée.
Le premier parking – appelé Calico Hills 1 – déborde de voitures. Wow… Nous ne pensions pas trouver autant de monde, surtout aujourd’hui. Nous trouvons néanmoins une place, ouvrons les portières et sommes accueillis par un vent glacial et violent. Oooops. Nous nous hâtons d’enfiler nos leggings et autres couches. Nous prenons même les gants et de quoi nous protéger les oreilles. C’est dire !
Pour commencer, nous allons suivre un trail qui suit un bloc de rochers rouges, nommés Calico Rocks. Sur la photo suivante, le sentier est visible, au bas des rochers.
Il suffit de descendre pour se retrouver seuls.
Peut-être que cet arbre est mort d’une indigestion de cailloux. Qui sait ?
Notre sentier a un nom : Grand Circle.
Certaines parois sont aménagées et nous entendons les voix de grimpeurs et le cliquetis des mousquetons sur les pitons.
Nous abandonnons un petit moment le sentier pour suivre un wash à sec.
Ce gros bloc de rocher nous interpelle : il semble planté dans le sol.
D’ailleurs, il a vraisemblablement marqué les Native Americans (les Amérindiens) puisque, à proximité immédiate, des pictogrammes sont visibles.
Voici le détail de la partie droite.
Au fur et à mesure que nous montons, les rochers deviennent bicolores.
Ah, j’avais oublié… À l’ombre, quelques tâches de neige subsistent. Nous apprendrons qu’elle est tombée la nuit précédente.
La majorité de yuccas ne sont plus que des troncs noircis et misérables.
Le sentier remonte pour arriver à proximité d’un parking.
Là aussi, le parking est encombré. Il y a foule, principalement composée d’asiatiques. Tant mieux, car en général, la majorité reste près des voitures.
Dis Maman, ça veut dire quoi Proper equipment ? Le froid limite le nombre de personnes en tongues, mais les baskets de toile à la semelle lisse sont très bien représentées ici à Red Rock Canyon…
Nous arrivons à une ancienne carrière de grès : Excelsior Stone Quarry. Son exploitation débuta en 1905 pour se terminer en 1906. Malgré la très haute qualité de la pierre, amener les blocs de près de 10 tonnes vers la voie ferrée la plus proche (en l’occurrence à Las Vegas) se révéla financièrement non profitable. Ces blocs étaient hissés sur des wagons, tirés par une sorte de tracteur à vapeur de 17 tonnes, surnommé The Big Devil. Il consommait 400 gallons (soit 1515 litres environs) de carburant par jour et ne pouvait tirer que deux blocs à la fois.
Quelques-uns de ces fameux blocs sont encore là.
Nous suivons à nouveau un wash. En face, le Turtlehead Peak (tête de tortue).
Nous essayons de fuir la foule en grimpant sur le slickrock mais nous somme bientôt bloqués.
Nous revenons sur nos pas et trouvons un sentier un peu oublié des foules – le Calico Tanks Trail – qui devrait nous mener à une source ou un réservoir, ce n’est encore pas très clair.
Le sentier est à l’ombre et nous sentons le froid vif nous mordiller les extrémités. Regardez les mains de Stefano, recroquevillées sur elles-mêmes, qu’il tente de cacher à l’intérieur des manches.
Nous sommes sur un vrai sentier, avec des passages de scrambling et il nous faut parfois même le deviner.
Nous marchons quelques centaines de mètres avec un local, qui semble connaître le coin comme sa poche. Il nous fait rire… Il salue tous les randonneurs avec un Happy Holidays assorti d’un grand sourire. Un grand gaillard heureux de vivre.
Nous arrivons au réservoir. Il est 15h passé. Relativement tôt, mais le soleil ici se couche vers 16h30.
Il ne nous reste plus qu’à retourner gentiment à la voiture pour clore cette première journée de vacances à Las Vegas. Nous sommes encore tout surpris de penser que ce matin nous étions à Houston.
Nous arrivons au parking alors que le soleil rase l’horizon.
Sur le chemin de l’hôtel, nous dénichons un Albertson ouvert pour faire notre provisions de céréales et Clif Bars. Nous avons de la chance, nous arrivons 5 minutes avant la fermeture. Ces prochains jours, nous logerons au Westgate, un hôtel de 3’ooo chambres (oui oui, vous avez bien lu). La chambre est spacieuse, avec un grand lit. Que du bonheur.
Nous descendons manger au Fresco, un restaurant italien où personne ne parle italien. Stefano choisit des pâtes et moi une soupe. Le tout accompagné de pain aux olives trempé dans de l’huile d’olive. Je ne regrette pas mon choix : je la savoure jusqu’à la dernière cuillère. À 20h et des poussières nous sommes au lit. À 20h01 et des poussières nous dormons à poings fermés. Nous sommes debout depuis 3h ce matin.
Flore du jour
J’ai adoré les dessins sur cette plante. Mère Nature est vraiment une artiste.
Autoportraits du jour
Sur le trail qui longe le Calico Rock.
Calico Spring.