Lac dets Coubous

Pour notre dernier jour dans les vallées de Gavarnie, nous avons prévu une courte randonnée qui nous permette de revenir assez tôt au lieu de départ. En effet, dans l’après-midi nous prenons la route vers Pau, où nous allons passer le week-end avec un ancien collègue de travail de Stefano. Notre choix s’est porté sur le Lac dets Coubous, avec départ depuis Barèges, un village situé le long de la route du Tourmalet.

Nous quittons le camping vers 9h30, roulons en direction de Luz-Saint-Sauveur, puis empruntons la D918, aussi appelée « la route du Col du Tourmalet », en direction de Barèges. Cette année le Tour de France passera par le col du Tourmalet le samedi 19 juillet, soit dans environ une semaine, et des ouvriers sont en train de retaper la route et des engins s’affairent à la nettoyer.

Nous doublons aussi – en faisant très attention – beaucoup de cyclistes, tous partis pour gravir les 19 km à 7.4% de moyenne de la mythique route du col.

Il est pratiquement 10h lorsque nous mettons en route le GPS, après avoir stationné le camping-car sur l’immense parking de Tournaboup, soit environ 3 km après le village de Barèges.

Nous passons entre les bâtiments de la station de ski et les remontées mécaniques, puis empruntons le sentier balisé GR10, aussi appelé « La grande traversée des Pyrénées ».

Le sentier remonte gentiment la vallée de la Gaubie.

Après une demi-heure, nous rejoignons une route goudronnée, que nous traversons. Nous apprendrons lors de la rédaction de ce billet, qu’il s’agit d’une portion de l’ancienne route du Tourmalet d’une longueur de 2.4 km, exclusivement réservée aux cyclistes. Elle est dédiée à Laurent Fignon, vainqueur du Tour de France en 1983 et 1984 et Haut-Pyrénéen d’adoption, décédé en août 2010 à l’âge de 50 ans, à la suite d’un cancer.

Petit à petit, nous prenons de la hauteur.

Le sentier rejoint une piste caillouteuse, que nous suivons.

Au Pont de Pontou, il y a une intersection de sentiers. Aujourd’hui, nous n’irons pas voir le magnifique refuge d’Aygues-Cluses, ouvert depuis juin 2023, et nous nous contenterons d’aller au Lac dets Coubous.

Il s’ensuit une belle ascension par un sentier parfois défoncé, et, 300 mètres de dénivelé plus tard, nous sommes en vue de la Cabane dets Coubous, une cabane non gardée et toujours ouverte, à priori. Nous rencontrons un charmant couple de Bretons qui rentre d’un périple de 5 jours en autonomie complète. Ils ont encore des étoiles dans les yeux des nuits passées en pleine nature. Ils n’ont pas consommé tout le pain qu’ils avaient emmené avec eux et nous confient qu’ils privilégient les oléagineux et la semoule de blé dur (ce que nous appelons le couscous) car calorique et vite préparée avec un peu d’eau bouillante. Nous notons ça dans un coin de notre tête.

Le lac des Coubous s’offre à nous et le paysage qui l’entoure est tout simplement magnifique.

Comme l’on peut le constater, il s’agit d’un lac artificiel. De plus, le sentier traverse le barrage.

Étant donné qu’il n’est que midi, nous décidons de suivre le sentier et aller explorer d’autres petits lacs qui se trouvent à proximité.

Nous prenons un peu de hauteur, ce qui nous permet de prendre de meilleures photos du lac, et avec les reflets des montagnes environnantes.

Comme celle-ci, par exemple.

Ou celle-ci…

Le prochain lac, est appelé lac de la Jonquère ou lac de Dera Yunco, qui signifie « le lac des joncs ».

Le nom « le lac des joncs » est bien trouvé, n’est-ce pas ?

Il est déjà midi et demi lorsque nous arrivons au lac Blanc, un autre joli lac que longe le sentier.

Ce sera par ici que nous nous arrêterons, à proximité de l’endroit où il y a l’intersection de trois sentiers, car il va falloir se sustenter puis penser au retour.

Nous devons avouer qu’il y a sans doute pire comme endroit pour casser la croûte…

Une fois repus, nous montons quelques dizaines de mètres afin de pouvoir prendre une photo du lac Blanc dans son entièreté.

Voici le résultat.

Marie-Catherine essaie par un autre angle et c’est aussi bien.

Au loin, le lac de Dera Yunco, pris alors que nous sommes sur la voie du retour.

Le lac dets Coubous, toujours aussi beau. L’on remarquera que les nuages approchent, comme la météo l’avait prévu, et il va même pleuvoir en fin d’après-midi.

Dans la photo ci-dessus, l’on peut observer des ombres plus claires dans l’eau, comme si c’était du sable. Marie-Catherine veut aller voir, et nous descendons donc au bord de l’eau par un petit sentier.

Ce sera plus au moins à cet endroit, qu’elle en profitera pour faire un petit plongeon. La photo ne rend pas justice à l’endroit, car il y a effectivement du beau sable fin et blanc.

Nous entamons la descente sans prendre de photos, car entre-temps le ciel s’est presque complètement couvert.

Celle-ci, sera la dernière photo du jour, juste pour nous rappeler la piste caillouteuse qu’il a fallu parcourir.

Un peu plus loin, nous rencontrons un jeune couple d’allemands, tous les deux étudiants en médecine. Elle, parle très bien français, pour avoir passé un an en France dans le cadre de ses études. Nous faisons un bon bout de chemin ensemble, en échangeant tantôt en français, tantôt en anglais. Les deux souhaitent aller travailler en Suisse à la fin de leurs études, et nous discutons de sujets aussi variés que le coût de la vie en Suisse, ou les us et coutumes qui sont très différents entre les trois régions linguistiques. Nous nous quittons au parking, en leur souhaitant beaucoup de bonheur pour leur avenir professionnel.

Il est 16h passé lorsque nous prenons la route en direction de Pau. Nous avons 100 km et des poussières à parcourir pour rejoindre notre prochain camping, le City Nature, situé à Lescar, en périphérie de Pau. La section de la route étroite qui relie Luz-Saint-Sauveur à Argelès-Gazost par les gorges profondes creusées par le gave de Pau, et qui avait quelque peu stressée Marie-Catherine à l’allée, est passée sans encombre, étant donné que cette fois nous roulons du « bon » côté de la route, c’est-à-dire contre le flanc de la montagne.