Rifugio Gana Rossa – 2025

Très belle journée sur les hauteurs de Carì, en direction du lago di Pro da Lei puis de la capanna Gana Rossa. Le seul bémol est la montée depuis Bresada jusqu’au lac sur une piste inconfortable et inintéressante. Nous aurions apprécié un peu plus de chaleur et surtout moins de vent mais, point ultra positif, le soleil était au rendez-vous, même si parfois voilé par des nuages.

Ce matin, nous partons de Campello, sur les hauteurs de Faido. Nous gagnons ainsi mécaniquement quelques mètres d’élévation pour rallonger la journée.

Le sentier qui mène à Prodör, puis à la capanna Prodör est un vieux chemin muletier qui s’élève sans détour sur le flanc de la montagne.

Prodör – ou Pro d’Ör – est un village dans le prolongement du village de Carì. Nous l’atteignons par son bout ouest où nous ne voyons que quelques maisons et une jolie petite chapelle au toit traditionnel.

La capanna Prodör, à une dizaine de minutes du village, est imposante. Les escaliers d’accès ont été protégés par une jolie palissade de bois derrière laquelle je m’abrite du vent trop frais à mon goût.

En face, le village de Dalpe entouré de vallées que nous n’avons pas encore explorées.

La montée continue dans la forêt jusqu’à ce que nous passions sous un télésiège. Les arbres se raréfient pour laisser place à la prairie, entrecoupée de buisson de genévriers et de rhododendrons.

Contrairement à nos craintes, le paysage visible depuis le sentier n’est pas trop « pollué » par les remontées mécaniques.

Du moins jusqu’à Brusada, à l’arrivée du télésiège et au départ d’un autre. Là, il y a des baraquements et pas mal de matériel exposé aux quatre vents en attente de la prochaine saison d’hiver.

Ensuite, le sentier perd tout son intérêt. Il devient une espèce de piste tracée dans la prairie, sans fioritures. Deux ornières caillouteuses et hideuses.

Heureusement que le panorama grandiose occupe nos esprits. La présence de neige contribue à rompre la monotonie, nous obligeant à louvoyer pour l’éviter.

Première vision du Lago di Pro da Lèi. Seul un halo de glace bleutée permet d’en distinguer les contours.

Nous nous déportons sur son côté ouest, où une rangée de rochers émerge de la neige. Le vent est glacial et vient de tous les côtés. C’est la conclusion que tire Stefano après une tentative de mise à l’abri derrière un rocher.

Au sortir de la voiture, ce matin, Stefano m’avait montré une paire de gants et m’avait demandé : on prend  ou on prend pas ? Scrutant le ciel, j’avais haussé les épaules et répondu : non ce n’est pas la peine ! Je saute de joie lorsqu’il les sort de son sac, victorieusement, en me disant : j’ai eu un doute, je les ai pris… Je les laisse un moment chauffer au soleil puis les enfile, savourant la tiédeur du tissu.

La pointe sud du lac, d’où s’écoule l’eau vers la vallée.

Et enfin, le lac dans son entier, avec, au fond, l’arrivée du télésiège.

La présence importante de neige nous fait repenser notre itinéraire. Nous avions prévu de rejoindre le rifugio Gana Rossa par un sentier qui rejoint un col – Piotte della Segna – en une longue traversée sur les flancs de la cima di Gana Rossa. Voilà pour le plan A. Nous passons donc au plan B qui consiste à redescendre presque jusqu’à Brusada pour attraper un autre sentier parallèle au premier, mais 150 mètres plus bas. Et, à cette période de l’année, 150 mètres d’altitude en moins fait toute la différence.

Nous voici donc en mode descente… On notera le rouge de la doudoune de Stefano.

Le sentier qui se détache de la piste est une belle sente alpine, au terrain varié et agréable.

Nous traversons de multiples petits cours d’eau, dont certains empruntent le sentier durant un petit moment, le rendant boueux et glissant.

Une courte grimpette nous élève jusqu’au lieu-dit Piotte della Segna.

Encore un petit effort…

Nous apercevons le rifugio Gana Rossa au dernier moment, après être passés sous une ligne à haute tension.

Quatre jeunes se prélassent sur un bout de prairie, tout près du refuge.

Nous nous installons un moment de l’autre côté, admirant le paysage, savourant la douceur de l’air et dégustant une Clif bar.

La terrasse du refuge s’ouvre sur un vaste plateau herbeux et un peu marécageux, à en juger les ruisseaux qui le balafrent. La petite étable s’appelle Segna.

C’est ici que commence le retour vers la voiture. Nous retournons sur nos pas jusqu’à Piotte della Segna.

Puis nous empruntons le sentier qui mène à Segna justement. La descente commence sèchement, au bas d’une falaise.

Le terrain est idéal pour réveiller nos sens, mis au repos par la montée et la petite halte à la cabane.

Un peu plus bas du plateau commence l’alpe di Vignone.

Une seule étable, sur cet alpage, mais rénovée avec soins.

L’herbe y est déjà beaucoup plus verte mais il faut encore attendre pour que le bétail puisse s’en repaître…

Nous contournons ainsi la montagne pour revenir vers Carì, petite station de ski, et ses deux télésièges qui desservent ses 20 km de pistes.

Le retour à Campello se fait sur un autre sentier muletier.

Sur le parking, le van Malibu Charming GT admiré ce matin, avec ses deux hublots façon bateau, est encore là, désert. Dommage, j’aurai bien aimé échanger avec ses propriétaires.

Flore du jour

Surprise surprise… Une gentiane acaule blanche.

Gentiane Acaule - Gentiana Acaulis

Gentiane Acaule – Gentiana AcaulisEt pas qu’une seule !

Gentiane Acaule - Gentiana Acaulis
Gentiane Acaule – Gentiana Acaulis

Et leurs sœurs, plus… communes,

Gentiane Acaule - Gentiana Acaulis
Gentiane Acaule – Gentiana Acaulis
Paradisie - Paradisea Liliastrum
Paradisie – Paradisea Liliastrum
Pulsatille du Printemps - Pulsatilla Vernalis
Pulsatille du Printemps – Pulsatilla Vernalis

Itinéraire du jour

C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.

Autoportraits du jour

Au rifugio Gana Rossa.

Au lago di Pro da Lèi, plus connu sous le nom du Lago di Carì. Devinez quoi ? Il ne fait vraiment pas chaud !

Au même endroit.

Lago di Pro da Lèi - Faido - Tessin - Suisse

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À propos de Marie-Catherine

Randonneuse, blogueuse et photographe amateur chez Two Swiss Hikers.

En phase de préparation de voyage, je m'occupe du choix voire de l'achat du matos et organise les bagages. Ma principale activité consiste à me réjouir des vacances qui arrivent ! Je deviens plus active au retour : il faut trier les photos (et des photos, il y en a...) et rédiger les billets de ce blog.

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