La randonnée du jour va nous amener à redécouvrir des endroits du Val di Blenio visités en 2023, à savoir le Passo delle Colombe, le Lei Pécian et le Passo del Sole. Cette fois – fort heureusement – le ciel est bleu, du moins en matinée.
Après une nuit paisible dans notre camping-car, nous nous levons ce matin autour de 7h30. Peu ou pas de bruit pour nous déranger dans notre sommeil du juste au parking de l’Infocentro Casaccia.
Une fois le délicieux petit-déjeuner terminé, nous nous préparons puis quittons le camping-car vers 9h30, traversons la route et empruntons le sentier qui mène à l’Alpe Casaccia. Le sentier longe une zone humide protégée, inscrite par ailleurs à l’Inventaire fédéral des sites marécageux d’importance nationale. Autant dire que les vaches ne peuvent pas brouter dans cette zone.
Par la suite, nous nous dirigeons vers l’Alpe Gana en suivant la route carrossable.
Le Brenno, dont la source se trouve à quelques encâblures d’ici, coule paisiblement.
À l’Alpe Gana, nous choisissons le sentier qui mène au Passo delle Colombe (col des colombes), plutôt que le Passo del Sole, comme en 2023.
Après un passage bien raide dans la forêt, le sentier traverse d’anciens pâturages laissés à l’abandon.
Il est presque 10h30 lorsque nous arrivons au Piano dei Canali, un joli alpage encore exploité. Au fond, l’on peut apercevoir les cimes dentelées du Campanitt ou Pizzo Columbe.
Le double nom vient du fait que dans la vallée de Blenio on appelle ces formations rocheuses des Campanitt (petits clochers) alors que dans la Leventina on les appelle Columbe (colombes, à cause de la couleur blanche).
Marie-Catherine se retourne et me fait remarquer qu’hier, nous étions juste en face, là-bas au Passo di Gana Negra, sous les montagnes aux roches noirâtres.
Nous traversons le joli plateau.
Puis nous entamons la montée vers le col.
Le sentier a été refait, soit cette année, soit en 2024, car lors de notre précédent passage en 2023, nous avions remarqué que le sentier était passablement abîmé.
Allez Stefano, plus que quelques centaines de mètres, et en plus ici c’est tout plat ! Vous avez remarqué les jolis petits clochers ?
Vue sur un bout du joli sentier tout neuf que nous venons de parcourir.
Il est précisément 11h11 lorsque nous atteignons le Passo delle Colombe.
Un bravo à Marie-Catherine pour cette belle photo du Lèi di Campanítt (lac des petits clochers).
Ensuite, nous prenons un peu de hauteur afin de pouvoir prendre une photo de l’ensemble.
Bon, puisque nous y sommes, en voilà une autre.
Il est temps de poursuivre notre randonnée, mais non sans un dernier au revoir au petit lac.
Le sentier descend doucement vers le lieu-dit de Motti.
Très au loin, l’on devine la capanna Cadagno ainsi que le lac du même nom.
Il est midi et nous sommes à une jonction de plusieurs sentiers. Nous prenons la direction du Passo del Sole.
Après avoir suivi sagement le sentier pendant une centaine de mètres, nous le quittons pour aller admirer la zone marécageuse du Piano Grande. Les vaches ne sont plus là, sinon nous serions restés sagement sur le sentier.
Zone marécageuse que voici.
On adore ces paysages.
Encore une ?
Ensuite nous poursuivons notre errance en direction du Piano del Sole.
Celle-ci a été prise alors que nous commençons à prendre de la hauteur, en marchant dans les prés, pour le plus grand bonheur de Marie-Catherine.
Et voici notre petit lac, le Lèi Pécian, qui tire son nom de la montagne qui le surplombe, le Pécianett (« petit peigne »), juste devant le Pécian (« peigne » en lombard).
Le lac est tout à nous, en nous en profitons pour faire « quelques » photos. Marie-Catherine a songé un instant à faire trempette, mais vu la couleur verte de l’eau (due à des algues), elle y renonce.
Les plus perspicaces auront remarqué la présence de quelques nuages. Et oui, ils arrivent.
Il y a par ailleurs un petit air frais, qui nous oblige à nous abriter pour le casse-croûte. Puis, une fois repus, nous allons vers l’autre extrémité du lac.
Nous ignorons d’où provient l’eau du lac, mais en tout cas, c’est d’ici qu’elle sort. L’eau est par ailleurs captée, peut-être pour alimenter les étables de l’Alpe Carorescio qui se trouve en contre-bas.
En quelques minutes, nous sommes à l’autre extrémité du lac.
La même photo, avec un peu plus de recul et une invitée surprise.
Stefano s’éloigne davantage afin de capturer le lac et avec les montagnes environnantes.
Entre-temps, Marie-Catherine explore le bord du lac et découvre une jolie plage avec du sable. Elle dit que c’est ici qu’elle se baignera la prochaine fois, car à première vue, il n’y a pas d’algues.
Stefano est redescendu aussi au bord du lac, et trouve un spot très photogénique.
Comme toutes les bonnes choses ont une fin, nous décidons qu’il est temps de partir afin de nous rendre au Passo del Sole, puis entreprendre la descente vers Casaccia.
Au revoir joli petit lac. Sur la photo ci-dessous, l’on remarque la marque de peinture « blanc – bleu – blanc » sur le rocher en premier plan. Nous pensons qu’il s’agit d’un nouveau sentier de randonnée alpine, qui doit mener au col de Bassa di Pos Léi. En tout cas, il n’est pas encore tracé sur le géoportail suisse mais ça ne nous empêche pas de le suivre pendant quelques centaines de mètres.
Quitté le nouveau sentier, nous descendons dans la prairie, avec comme but de rattraper le sentier officiel.
Il est presque 14h30 lorsque nous arrivons au col.
Devant nous, une belle vue sur les aiguilles du Campanítt / Piz di Colómb.
Nous devions normalement descendre par ici, par le sentier « blanc – rouge – blanc » réservé aux randonneurs.
Une fois n’est pas coutume, nous décidons d’aller explorer le chemin emprunté par les VTT.
Le sentier est très sympa à parcourir à pied, sans doute un peu moins à VTT. Par ailleurs le seul vététiste qui nous passé, était debout sur son vélo…
Nous approchons gentiment de la jonction avec le sentier de randonnée. Au loin, nous pouvons voir le Lago di Cane (lac de chien).
Le sentier est maintenant partagé entre randonneur et vététistes, mais heureusement, point de VTT.
Il est venu le temps de dire au revoir au Campanítt / Piz di Colómb. Bye, bye, à une prochaine !
Et un peu plus loin, nous arrivons à une jonction de sentiers. Un sentier en particulier attire notre attention : celui qui permet de rejoindre Predèlp, à proximité de Somprei.
Un autre jour, dira Stefano, car aujourd’hui il a une mission : rentrer au moins une demi-heure avant la tombée de la nuit, afin que nous puissions nous installer un instant à l’extérieur du camping-car, et déguster un verre de vin entre amoureux.
Stefano insiste pour que nous allions voir le Lago di Cane tout proche.
C’est beau mais pas aussi spectaculaire que vu du haut, depuis le sentier.
Alors que nous approchons de la Gana Bubaira, où des ânes paissent à proximité d’une étable d’où s’échappe de la musique, ces deux petits étangs attirent notre attention. Ils sont chou.
Un peu plus bas, nous arrivons à un alpage qui porte le joli nom de Rondadöira (bonne chance pour le prononcer avec l’accent du lombard du coin).
Stefano passe sans encombre un passage quelque peu délicat, là où le sentier longe les falaises vertigineuses creusées par le Ri da Larècc, puis, un peu plus loin, nous entrons dans une forêt de mélèzes, toujours aussi splendide que dans les souvenirs de Marie-Catherine.
Le plaisir est de courte durée car nous regagnons d’anciens pâturages à l’abandon, à proximité du lieu-dit de Lareccio.
Arrivés à Stabbio Nuovo, où quelques quatre ou cinq anciennes étables ont été merveilleusement rénovées et transformées en maisons de vacances, nous choisissons la variante la plus courte pour rentrer à Casaccia, alors que lors de notre précédente sortie de 2023, nous avions fait un détour par le lieu-dit Ai Pini, puis le Sentiero Lucomagno. Ouf, Stefano n’a pas oublié sa mission !
Le sentier laisse la place à une route carrossable, celle empruntée par les propriétaires des maisons de vacances, que l’on voit au loin sur la photo ci-dessous.
La route nous mène à Campo Solario, puis à l’Alpe Gana, où nous échangeons quelques mots avec des chasseurs du coin. Nous leur parlons du brame du cerf, que nous avons entendu hier en fin d’après-midi en descendant du Passo di Gana Negra et aussi en soirée. Ils rigolent et nous disent en lombard « oui, les cerfs sont tous là où nous n’avons pas le droit d’aller chasser ». Vérification faite, il s’avère qu’il y a bien une interdiction totale de chasse dans le secteur en question, décidée par le canton du Tessin. Pôvres chasseurs…
À 17h pile, nous sommes au point de départ, au parking de l’Infocentro di Casaccia.
Stefano ayant accompli sa mission avec brio, ce soir il aura droit à un repas chaud ! Au menu : pâtes au thon et à la tomate. Miam, miam.
Mais avant, un petit apéro s’impose. Seul bémol : point de soleil, car le coquin est aller se cacher derrière les nuages noirs qui s’amoncellent au-dessus des montagnes environnantes.
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est sur Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
Au Passo delle Culombe. Derrière nous, le Lèi di Campanítt.
Au Lèi Pécian.