Le Cirque de Gavarnie

La météo étant un peu plus coopérative ce matin, pour notre deuxième randonnée dans les Pyrénées, nous décidons d’aller admirer le Cirque de Gavarnie en passant par le Plateau de Bellevue.

Comme hier, nous nous garons à l’endroit qui semble être le parking « officieux » pour camping-cars de Gavarnie. Ensuite, nous traversons le village afin d’emprunter le même chemin par lequel nous étions redescendus hier, sous la pluie.

Nous passons devant l’Église Notre-Dame-du-Bon-Port de Gavarnie, et en lisant les panneaux explicatifs, nous avons la confirmation que nous sommes bien sur l’un des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. D’après les informations que nous avons pu recueillir, « L’église est en fait l’ancienne chapelle d’un hospice établi là au 12e siècle par une Commanderie de moines-soldats qui s’était donnée pour but d’abriter les voyageurs en contrôlant la route au pied du port de Boucharo ». Elle abrite aussi des « crânes des Templiers », même si à priori il n’y a jamais eu de Templiers par ici, mais plutôt des moines-soldats de l’ordre des Hospitaliers.

Nous rejoignons le sentier qui mène au plateau de Gavarnie, puis entamons la montée.

Voici un premier aperçu du Cirque de Gavarnie, et sa cascade de 422 mètres, la plus haute de l’Hexagone.

Sur le Plateau de Bellevue, nous pouvons admirer les montagnes alentour, alors qu’hier, nous avions été accueillis par un ciel bien bouché.

Marie-Catherine et les Iris des Pyrénées, c’est une histoire d’amour…

Voici une autre vue dégagée sur le Cirque de Gavarnie.

Des randonneurs montent en direction du Port de Boucharo.

Tandis que nous, nous prenons le sentier de gauche, qui descend en direction du cirque.

Stefano se livrant à la contemplation ?

Le sentier descend vers la Gave des Tourettes.

Un couple que nous croisons nous conseille d’aller voir la petite cascade qui se trouve à quelque mètres du petit pont en bois qui traverse le gave.

Le sentier continue, mais sur notre droite, nous remarquons une bifurcation avec un autre petit sentier, à priori fermé. Vérification faite sur la carte, il s’agit d’un chemin alternatif qui passe par un plateau appelé La Planette. Après concertation, nous décidons de nous aventurer sur ce chemin, d’autant plus que nous avons aperçu deux autres randonneurs s’y engager.

Les belles fleurs sont toujours là, en revanche, à en croire la photo, l’on peut craindre que les nuages ne reviennent.

Le chemin se faufile dans la forêt, puis traverse un éboulis, qui en soi ne présente pas de danger. Entre-temps, nous croisons les deux randonneurs que nous avions vu partir sur le sentier : il s’agit du même couple qui nous avait encouragés à aller voir la petite cascade du Gave des Tourettes. Ils reviennent car ils trouvent qu’un passage est très délicat à passer, là où le sentier a été partiellement emporté suite à un éboulement. Nous décidons néanmoins d’aller évaluer par nous-mêmes l’obstacle.

Et voici le deuxième éboulis. Sur la photo, l’on devine au loin l’Hôtel du Cirque et de la Cascade.

Nous franchissons sans difficulté le « passage très délicat » qui est néanmoins étroit et raide et une glissade est possible si l’on ne dispose pas d’un pied ferme.

Le sentier continue et se poursuit par une petite montée où un peu de scrambling s’avère nécessaire, nous laissant presque penser que nous avons fait fausse route. Car, quelques dizaines de mètres avant, à une bifurcation de sentiers, nous avions choisi de prendre celui de gauche. En consultant la carte, après coup, l’option de droite aurait vraisemblablement été plus facile, les deux sentiers se rejoignant quelques mètres plus tard.

Arrivés sur un petit plateau, le chemin s’étire devant nous.

Entre-temps, une jolie chape de nuage a recouvert le Cirque de Gavarnie. Chouette…

Alors qu’il est presque midi, nous entamons la descente vers le cirque. Nous nous disons que dans l’après-midi, le ciel se dégagera peut-être un peu (l’espoir fait vivre, dit-on).

Allez, un petit zoom sur la cascade.

Nous sommes maintenant à la jonction avec le sentier qui monte à l’Échelle des Sarradets, un sentier qui permet de passer les barres rocheuse du Cirque de Gavarnie, et qui comporte quelques passages exposés et très raides. Nous croisons des randonneurs lourdement chargés qui s’y aventurent.

Dans une semaine, c’est la Fête Nationale, et les moutons sont déjà parés pour le défilé le 14 juillet… Cocorico !

Nous croisons un couple de filles anglophones. Elles nous disent avoir l’intention de s’aventurer sur l’Échelle des Sarradets en baskets, montantes, certes, mais en baskets. Nous les en dissuadons. Nous évoquons les brebis bleu blanc rouge, et elles nous font remarquer en rigolant, que certains moutons sont « tagués » aux couleurs de l’Irlande. Tiens, c’est vrai !

Bref, nous descendons un peu plus bas, nous dirigeant vers le gave de Gavarnie, puis nous nous posons un moment pour le traditionnel casse-croûte de midi.

Alors que nous mangeons tranquillement, le soleil revient. Chouette !

Une fois repus, nous reprenons le sentier qui mène à l’Hôtel du Cirque et de la Cascade car, d’après le tracé, c’est par là qu’il y a le pont qui traverse le gave.

Mais, surprise surprise, le pont en question a été démonté. Il y a bien des endroits où la neige recouvre le gave, mais c’est trop risqué de tenter la traversée par les névés.

Après avoir erré une bonne demi-heure ou plus le long des berges du gave à la recherche d’un passage où traverser en toute sécurité, Marie-Catherine trouve l’endroit idéal. Voir le tracé de la randonnée du jour pour plus de détails.

Nous découvrirons plus tard, lors de la rédaction de ce billet, la communication suivante de l’Office de Tourisme de Gavarnie à propos du sentier que nous venons de parcourir : « Suite aux crues du 7 septembre 2024, l’itinéraire décrit ici est actuellement impraticable. Si les sentiers empruntés ont peu été impactés, la traversée du gave de Gavarnie est en revanche impossible en de nombreux points (passerelles emportées ou fragilisées, berges dangereuses).« . Oups, le pont a donc bien été démonté…

Maintenant que nous sommes du « bon » côté du gave, l’on remarque deux choses : 1) Il y a plus de monde, 2) Les nuages sont revenus…

Lors de la préparation de cette randonnée, Stefano avait imaginé rentrer à Gavarnie en passant par la corniche des Espugues car à priori l’on jouit d’une superbe vue sur le Cirque de Gavarnie (la description de l’itinéraire est disponible plus bas), mais dans la mesure où la météo n’est pas coopérative, nous décidons de rentrer par le chemin des écoliers.

Nous traversons le gave par le joli pont de Nadau, mais oublions de le prendre en photo… En revanche, nous prenons quelques minutes pour aller admirer le splendide Hôtel Vignemale, construit en 1905 par le comte Henry Russell.